𝓐𝓪𝓵𝓲𝔂𝓪𝓱 𝓟𝓮́𝓻𝓮𝔃

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Récapitulatif :

La veille, Aaliyah a été forcée par son père à combattre Julia, une femme désespérée portant seule la responsabilité d'un enfant de deux mois. En secret, Aaliyah lui a donné toutes ses économies, un montant qu'elle avait pourtant mis de côté pour fuir, s'éloigner enfin de cet enfer. Mais maintenant, ce rêve d'évasion semble plus lointain que jamais.

Épuisée, elle sombre dans un sommeil agité, hanté par des cauchemars. À son réveil, c'est Tariq, chef de cartel et homme qu'elle n'a pas choisi de servir, qui l'attend dans sa chambre, prêt à lui annoncer sa première mission. Elle n'est ni prête physiquement ni psychologiquement, mais a-t-elle le choix de refuser ?

Quelques heures plus tard, elle se retrouve en voiture avec Tariq, emportée malgré elle vers l'inconnu et vers cette première mission dont elle ne sait rien...

Le ciel s'est alourdi sans prévenir, la météo n'avait pas prévu ce temps. Avant même que je puisse y prêter vraiment attention, les premières gouttes avaient déjà commencé à tomber, glissant sur les vitres de la voiture.

J'ouvre légèrement la fenêtre pour pouvoir sentir l'air frais, mais soudainement quelques gouttes fines et glacées ont glissé dans mon cou tout en s'insinuant entre mes vêtements, comme si la pluie elle-même cherchait à s'infiltrer en moi, à laver quelque chose que je porte sans réellement le savoir.

La pluie a toujours eu cette façon étrange de rendre chaque chose plus vulnérable, moi y compris. Elle brouille les villes, les routes, mais éclaircit mes pensées, m'exposant à la réalité brute de ce moment.

Chaque vibration de la pluie me paraît amplifiée dans la voiture, comme si elle frappait directement contre moi. L'air est saturé de cette odeur métallique et humide propre aux orages et de ce parfum étrange, mêlé au cuir de la voiture, me donne un léger vertige.

À mes côtés, il est là. Je l'observe du coin de l'œil, notant chaque détail. Il tient le volant d'une main calme, presque désinvolte tout en regardant droit devant lui. Les phares tremblants des voitures face à nous traversent parfois le pare-brise, ce qui laisse apparaître son visage en fragments, éclairé puis replongé dans l'obscurité causée par la nuit, accentuant les traits de son expression impénétrable. Il a ce calme glaçant, une maîtrise de lui-même presque inhumaine, comme si rien ne pouvait détruire la forteresse qui s'est construite.

Mon cœur se met à battre rapidement. Peut-être que c'est à cause de lui ? Ou peut-être que c'est à cause de la pluie qui rend l'intérieur de la voiture oppressant et étouffant. J'avais cette impression d'être prise au piège, comme un papillon retenu dans un bocal.

À plusieurs reprises, j'ai voulu dire quelque chose, briser cette tension qui s'intensifiait chaque seconde, mais les mots ne sortaient pas. Qu'est-ce que j'aurais pu dire, de toute façon ? Rien ne semblait suffisant, mais tout semblait trop risqué. Alors, je reste silencieuse tout en écoutant la pluie qui continue de battre, comme si elle savait quelque chose que j'ignore encore.