Les Saisons de Séoul

Les Liens qui se Tissent

Avec le temps, les liens entre moi et mes amis se renforcèrent. Elie, toujours la voix de la raison, me conseillait toujours dans mes histoires de coeurs, tandis que Ambre m'encourageait à suivre mes passions, peu importe où elles me mèneraient.

Et Evans, quant à lui, luttait avec ses propres émotions, tiraillé entre son affection fraternelle pour Emilia et ses sentiments naissants.

Matt, de son côté, commença à me voir sous un jour différent. Notre rivalité avait créé un respect mutuel, et il ne pouvait s'empêcher d'admirer ma détermination et mon intelligence. Il y avait quelque chose chez moi qui le poussait à vouloir dépasser les attentes de tous, y compris les siennes.

Les jours raccourcissaient et les ombres s'allongeaient sur le campus de Yonsei, tandis que l'hiver approchait à grands pas. Moi, Elie, Evans et Ambre nous nous retrouvions souvent dans notre café préféré, un petit havre de paix où ont pouvaient échapper à la pression des études et partager les moments simples de l'amitié.

Un soir, alors que la neige commençait à tomber doucement, le groupe discutait de leurs projets d'avenir. Elie, toujours aussi organisée et fidèle à elle-même, avait déjà planifié ses stages, tandis que Ambre rêvait à voix haute de voyages et d'aventures artistiques. Evans, quant à lui, semblait préoccupé, me jetant des regards furtifs.

"Tu es bien silencieux ce soir, Evans," fis-je remarquer, le tirant de ses pensées.

Evans soupira, ses doigts jouant distraitement avec la tasse de café devant lui. "Je réfléchis juste... à nous tous. À tout ce qui a changé depuis notre arrivée ici."

Je posai ma main sur la sienne, un geste de réconfort. "On grandit, on évolue. C'est la vie, non ?"

"Oui, mais..." il hésita, cherchant ses mots. "Mais je ne veux pas perdre ce que nous avons. Tu es importante pour moi, Emilia, plus que tu ne le sais."

Je sentis mon cur se serrer. Je savais que Josh avait des sentiments pour moi, mais je ne pouvais pas lui rendre son amour. "Tu es mon meilleur ami. Rien ne changera ça."

Elie et Ambre observaient l'échange, comprenant la tension sous-jacente. Elie intervint, en changeant de sujet pour alléger l'atmosphère. "Et si on planifiait un voyage tous ensemble ? Quelque part où on pourrait créer de nouveaux souvenirs ! "

L'idée fut accueillie avec enthousiasme, et bientôt, on était tous plongés dans les plans d'une escapade hivernale. Pour un moment, les complications de ma vie amoureuse furent mises de côté, remplacées par l'excitation de l'aventure à venir.

Mais alors que la soirée touchait à sa fin, et que chacun rentrait chez soi, je ne pouvais m'empêcher de se sentir mal. Je chérissais mon amitié avec Evans, mais je savais que mes propres sentiments pour Mr Harper étaient en train de changer la dynamique de notre groupe.

Sur le chemin du retour, je ne rentrait pas tout de suite chez moi. J'était absorber par mes penser que lorsque je releva les yeux pour savoir où j'était. J'était perdue.

"Merde," murmurais je, mon souffle formant un nuage dans l'air froid. "Où suis-je ?"

C'est alors qu'une voix familière m'interpella depuis l'autre côté de la rue. "Vous semblez perdue. Puis-je vous aider ?"

Je me retourna pour voir un jeune homme s'approcher, un sourire sur le visage. C'était Maxime Harper. Il portait un bonnet de laine et une écharpe qui lui donnait un air à la fois décontracté et prévenant. Mais qu'est-ce qu'il était beau.

"Salut, Emilia ! Où essayez-vous d'aller ?"

J'hésita un instant, quelle coïncidence quand même de tomber sur Mr Harper. Cela me fit sourire. "Effectivement je suis perdue, j'essayais de rentrer chez moi mais je me suis perdue dans mes penser, puis et bien, perdue."

Maxime rit doucement. "Ça arrive aux meilleurs d'entre nous. Dites-moi où vous habitez, et je vous y conduirai."

Nous marchions côte à côte, Maxime me guidant à travers les ruelles enneigées. En chemin, on discutèrent de tout et de rien, créant une bulle de chaleur dans le froid de l'hiver.

"Alors, Emilia, que faites vous à Noël ?" me demanda Maxime, curieux.

"Je pense que je vais le fêter toute seule. Et vous ?"

"Je ne sait pas encore..." dit Maxime. "Je pense que je serais encore seul, à écrire."

Notre conversation fut interrompue par notre arrivée devant ma résidence. "Voilà, vous êtes chez vous," dit Maxime avec un sourire.

"Merci, Maxime," je suis sincèrement reconnaissante. "Peut-être pourrais je venir lire un de vos livres un jour."

"Ce serait un plaisir," répondit il me regardant intensément dans les yeux. "Prenez soin de vous, Emilia."

Alors que je montait les marches, je me retourna pour le voir s'éloigner, après avoir sentit son regard brulant sur ma nuque. Cette rencontre inattendue avait été un rayon de lumière dans ma soirée.