The Wolf On The Loose || TERMINÉE ||

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-Sera, tu veux de la limonade ? J'ai du la cacher sinon ta sœur aurait tout bu, soufflait Gemma en grimaçant.

    Je secouais la tête.

-Non merci, me contentais-je de répondre.

     Ma voix s'éteignait dans le brouhaha. Je tournais la tête vers la longue tablée et je devais avouer que je n'avais jamais imaginer me retrouver ici.
Nous étions dans la maison de Léo. Là où nous avions tous dîné un soir. Là où j'avais pour la première fois commencé à faire tomber mes barrières.

-Arrêtes ! riait Lia en tapant la main de Marianno qui lui volait des fraises dans ses assiettes.

J'entendais également les rires de Max et Helliott. Miria et Eden étaient la également.
Amélia aidait Gemma à servir et de mon côté, je n'arrivais pas à m'empêcher de regarder la place vide à côté de moi.

-Il va arriver, me murmurait Marianno.

C'était ce qu'il disait depuis deux mois maintenant.
Je sais qu'il faisait tout pour que je me sente bien mais me mentir n'était plus la solution. J'avais fini par comprendre qu'il me disait ça au début afin de ne pas m'inquiéter étant donné mon état. Mais là, ce n'était plus nécessaire.
Je souriais légèrement, le remerciant de l'attention mais le brun comprenait que je n'en croyais pas un mot. Il se tournait vers Lia qui nous regardait, attristée.

-Si je t'achètes une bague, tu vas te marier avec moi aussi ?

Je souriais devant la question de Maximiliano. S'il y en avait bien un qui ne perdait pas le nord, c'était bien lui. Peu importe la situation, il savait tout dédramatiser. C'est sûrement pour ça que Marianno l'amenait tous les jours à la maison, ils savait me faire rire. Et aussi le fait que son grand-frère était fiancé ma sœur mais ça, ce n'était qu'un détail.

-Désolé, il est comme son frère, s'excusait Marianno.

-Très insistant et n'arrêtera pas avant d'avoir ce qu'il veut, se moquait Lia.

Les deux se chamaillaient à nouveau, ce qui me faisait pouffer.

-Peut-être si ta bague est plus grosse, murmurai-je à Max.

-Compte sur moi !

Je riais devant son sérieux. Cependant, cette joie ne durait que quelques secondes avant que mon cœur ne l'efface. J'avais l'impression que je ne savais plus rire. Je ne savais plus être heureuse. Si je l'étais, ça ne durait que quelques secondes. Était-ce comme ça que j'allais vivre ma vie à présent ? Vide et le cœur amoché ?

Comme si elle voyait mon combat intérieur, Gemma me regardait.
Nous échangions par télépathie et je la voyais devenir un peu plus triste elle aussi.
Apparement, ma condition était contagieuse. Je rendais même les gens autour de moi malheureux.

À nouveau, je regardais la chaise à côté de moi. J'aurais préféré qu'il soit là. D'un côté oui, et d'un côté je lui en voulais tellement de m'avoir abandonnée ainsi.
Cependant, en ce jour, j'aurais aimé qu'il soit à mes côtés. Non par parce que c'était mon anniversaire, mais également parce que c'était le jour du décès de ma mère.

En y pensant, je sentais ma gorge de serrer. En relevant les yeux, je voyais Gemma et Lia qui s'échangeaient des regards à leur tour. Elles savaient à quoi je pensais.
J'admirais leur effort pour m'organiser cette fête. Toutefois, j'avais l'impression que la mort de ma mère serait toujours plus forte.