chapitre 03

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Elle prenait la voiture et la remplissait de nourriture pour l'amener à l'école avec des fleurs pour décorer la salle. Lorsqu'elle déchargeait les affaires, trois mères d'élèves s'approchèrent et l'une d'elles dit :

— On vous paye pour le week-end aussi ? Et c'est l'État qui fournit ça ?

— Euh, non.

— Je te l'avais dit, elle fait ça pour nos enfants, ajouta la deuxième.

— OK, attendez, on va vous aider.

Elles s'entraidèrent, et l'institutrice repartit à la maison. Le lendemain, avant de venir à l'école, elle s'occupa de ses enfants comme d'habitude, les réveillant pour réviser. Elle arriva dans le quartier avec une cloche qu'elle utilisait pour réveiller les personnes et les élèves en criant :

— Debout tout le monde, c'est le moment de se lever, l'école commence dans une demi-heure, réveillez-vous.

Elle alla réveiller les garçons dans la voiture, rentra à l'intérieur et éteignit la télé pour faire une annonce :

— Excusez-moi, mais j'ai une annonce à faire. Même si cette école est dans un refuge, c'est une école publique. Alors, nous devons éviter d'interrompre les cours quand ils commencent et faire un effort pour que vos enfants arrivent à l'heure. Merci pour votre compréhension.

Les élèves commencèrent à rentrer et furent étonnés, ils ne parlaient que de sa beauté.

— Oh, c'est chouette, c'est magnifique, que c'est beau, murmuraient les élèves.

— Ça vous plaît, les enfants ?

— Oui, on adore !

— OK, mais avant de commencer, je veux que ceux qui n'ont pas mangé ce matin lèvent la main.

Tous les élèves levèrent la main. Elle chargea alors certains élèves de distribuer la nourriture, les laissa manger et dit :

— Cette semaine, les choses vont changer, mais je veux vous dire que j'ai été emportée la semaine dernière et ce n'était pas respectueux. Que veut dire "respectueux" déjà ?

— Moi, madame.

— Oui, Angela.

— C'est quand personne ne vient vous embêter parce que des fois on vient vous embêter.

— Oui, et ce n'est pas respectueux.

Un petit leva la main et dit :

— Et on ne doit pas crier.

Tous les élèves donnaient leurs avis, et elle conclut :

— Donc, il faut être respectueux les uns envers les autres pour faire de la classe un endroit calme où on aura plaisir à étudier.

C'est notre premier mot et on va l'écrire et l'afficher. Elle demanda humblement à un élève de l'afficher pour elle, puis demanda aux élèves de lui raconter une histoire. Un élève répondit qu'il avait peur des policiers, un autre leva la main et dit qu'il connaissait un gentil policier, et elle raconta son histoire :

— Un jour, ma mère nous a enfermés dans un trou. Il faisait tellement noir que j'avais peur, et c'est le policier qui nous a sauvés et nous a donné à manger parce qu'on n'avait pas mangé depuis longtemps, et depuis, on n'a plus vu notre mère.

— Vous avez eu tellement peur.

— Dana m'a tenu la main, ajouta la petite (c'était des sœurs abandonnées par leur mère).

La maîtresse ajouta alors "courageux" et c'est ainsi qu'elle rédigea plusieurs mots au tableau : pardonner, humilité... pour les enseigner.

Elle dessinait des instruments de musique et jouait de la musique pour que les enfants identifient l'instrument utilisé. Le dessinateur est aussi venu pour leur montrer certaines choses.

Elle offrit une barrette à un enfant sauvé par le policier pour ses cheveux car ils étaient en désordre. Elle leur apprenait à écrire la date. Un élève faisait un dessin et l'offrit à madame Bless, et l'apprentissage continua. Dana leva la main et posa une question :

— Pourquoi vous voulez qu'on apprenne tout ça ?

— Parce que tout ce que vous apprenez vous appartient, répondit-elle pour terminer la journée.

Le lendemain, on lui dit que six nouveaux enfants étaient venus. Enervée, elle partit pour revendiquer cela. Elle raconta au directeur général les histoires de trois élèves et lui dit qu'ils étaient adorables. Le directeur lui dit alors :

— Vous avez donc impressionné vos trois élèves.

— Comment ça, trois ? J'en ai vingt dans ma classe.

— Je ne savais pas qu'il y avait autant d'enfants au refuge.

— Comment pouvez-vous l'ignorer ? J'appelle chaque matin pour commander les outils des élèves.

Elle essaya de convaincre le directeur d'aider les enfants. Il dit simplement qu'il verrait ce qu'il pouvait faire, mais elle continuait toujours ses efforts. Avec ces efforts, les élèves savaient déjà comment écrire.

Elle passait du temps avec eux pour jouer. Le jour de la Saint-Valentin, elle motiva les élèves à écrire des choses pour leurs parents, ce qui fit plaisir aux parents. Ils firent aussi des cartes pour madame Bless et déposèrent cela sur la table, avec écrit "Joyeuse Saint-Valentin, madame Bless".

Chaque jour, elle faisait ces efforts. Le lendemain, elle arrivait en voiture quand tous les enfants coururent vers elle.

— Madame Bless, madame Bless, venez voir !

Elle se précipita et, quand elle entra, c'était merveilleux : la classe avait changé avec beaucoup de livres sur la table.

— Vous voyez ça ? On a de vrais bureaux, c'est comme dans une bonne classe, disaient les enfants.

C'était le directeur qui avait tenu sa promesse. Elle s'approcha de lui et le remercia.

— Merci, monsieur.

— Non, merci à vous. Il y a longtemps qu'on aurait dû venir ici. Normalement, ce n'est pas mon travail, mais à partir de maintenant, considérez-moi comme votre directeur en attendant. Alors, en cas de besoin, je suis là.

À ce moment précis, on l'avertit qu'une de ses élèves devait partir car son père avait insulté la personne qui recrute les réfugiés parce qu'il était ivre.

L'homme n'avait nulle part où aller avec son enfant. Le personnel refusa ses excuses car il n'y avait pas de seconde chance au refuge. Madame Bless, très aimable envers ses élèves, décida de garder l'enfant pour que son père puisse chercher de l'argent et un endroit où venir récupérer son enfant, en disant : "La rue, ce n'est pas pour les enfants." L'homme la remercia de tout son cœur en pleurant.

Elle savait que c'était un risque pour elle, étant mariée, son mari pourrait refuser. Mais elle prit l'enfant et laissa un message à son mari disant qu'elle rentrerait avec une élève de sa classe, toute apeurée.

À la maison, les enfants ont vraiment aimé la petite et parlaient entre eux. La dame vint et dit :

— Maria, je t'ai laissé une couverture ici. Les enfants, je veux voir vos devoirs dans une demi-heure.

— C'est comme ça qu'on vit avec une maîtresse d'école, répliqua un de ses enfants à Maria.

Elle savait qu'une controverse allait se manifester. Son mari voulait s'assurer que le père reviendrait parce qu'il était impliqué, et sa femme refusait de prévenir les services sociaux. Mais son mari avait confiance en elle.

A suivre dans l'épisode 04

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⏰ Dernière mise à jour : May 23 ⏰

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