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Gabriella
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IL EST LÀ, le con des toilettes. Et il n'arrête pas de me fixer du bout de la piece. Je me sens très mal à l'aise dans cette tenue, c'est Lena qui m'a forcé à mettre ça. Je me trouve jolie là n'est pas le soucis, je n'ai juste pas l'habitude de me voir comme ça. Alexandre l'ami de Jude a eu l'air d'apprécier ma jupe. Je m'assois sur le canapé mon verre dans la main. C'est alors qu'Alex, grand et blond prend place à mes côtés.
— Lena m'a dit pour toi et Max. Je hausse les épaules en portant le gobelet rouge à mes lèvres. Ça va ?
— On fait avec, je m'y attendais. C'est juste que ça fait un vide, j'ai grandi avec lui. Il fixe ma bouche quand je parle. Il veut m'embrasser ?
— Oui je comprends, il ne te méritait pas de toute façon. Je laisse échapper un rire. Tu sais, tu me plais depuis le premier jour où je t'ai vu. Mon cœur lâche. Même Max ne m'a jamais dit quelque chose comme ça.
— Ah bon ? Il hoche la tête. Je ne pensais pas. Tu sais, je ne suis pas très extravertie. Enfin, au fond de moi je sais que j'aime sortir, mais je me suis enfermée dans ma relation avec Max et je suis en quelque sorte devenue une autre personne. Il continue de me regarder. J'étais vide, je ne sais même pas comment tu m'as remarqué.
— Parce que même fermée tu es belle Gaby. Un sourire passe la barrière de mes lèvres. Il est mignon. Peut être un peu trop à mon goût. Je vais fumer tu viens ?
— Je ne fume pas. Un grand sourire étire ses lèvres et il s'en va. Lena est avec le gars de la dernière fois. Le métisse s'approche de moi. Qu'est ce que tu me veux le connard ?
— Tellement désagréable. Je lui sors mon plus beau majeur, ce mec a une aura que je déteste et je le méprise au plus haut point. Tu es pas mal ce soir.
— C'est bien. Je lève les yeux au ciel. Pourquoi tu es là ?
— Tom se tape ta pote. Mon Dieu. T'es sage comme fille à la base pas vrai ?
— En quoi ça te regarde au juste ? C'est comme si moi je te disais que tu était un gros baiseur à la base pas vrai ? Il rit à gorge déployée. Il est beau.
— Un point pour toi ma douce. Il me rebute. Tu veux expérimenter dans la vie ?
— Tu veux un interrogatoire détaillé ? Jude fait oui de la tête. Je m'appelle Gabriella, vingt deux ans en études de droit. Je suis presque vierge aux yeux d'un con comme toi parce que je n'ai eu qu'un seul copain dans ma vie. Il ne m'a jamais donné d'orgasme ou même jamais vraiment prêté attention à mon plaisir. Ça te va ? Je le fixe droit dans les yeux.
— C'est parfait. La manière dont il prononce ces sept petites lettres me fait serrer des cuisses. En effet à mes yeux tu es presque vierge. Je lui donne une tape sur l'épaule. Tu as une étincelle au fond de toi.
— Tu crois ? Il acquiesce. On me trouve fade.
— Ton ex est un gros connard, il n'a juste pas su voir ce qu'il y avait en toi. On voit bien de prime abord que tu es détestable.
— Je t'emmerde sérieux. Je me lève et m'en vais, il a une faculté à m'agacer assez impressionnante. Je bois un verre de plus, je n'ai plus compté à partir du cinquième. Je danse au milieu des autres gens, j'ai posé mes talons car je souffrais le martyre. Je ne m'occupe plus de rien ni de personne. Je suis juste moi. Finalement la réalité me frappe plus tôt puisqu'on me donne un coup de coude dans le nez. Je me retrouve étourdie.
— Gabriella ça va ? Je crois que c'est la voix de Jude. Je suis complètement sonnée. Viens. Il me tire par le bras et m'emmène dans la salle de bain du rez de chaussée. Il m'assoit entre les deux vasques. Je passe mes doigts sur ma bouche et voit du sang.
— Oh fais chier. Le brun ne dit pas un mot. C'est un signe du destin. Il faut que je reste sage.
— La ferme. Il applique un coton humide sous mon nez. Je le regarde faire avec grande attention. Ce bouffon t'a ouvert la lèvre aussi. Je vois la rage dans ses yeux, une flamme.
— Je suis défigurée ? Il secoue la tête négativement.
— Pour ta lèvre ça mettra que quelques jours à cicatriser, fais attention à ne pas trop l'utiliser à d'autre fins que de parler. Il passe son pouce dessus, mon corps entier se couvre de chair de poule. C'est la dernière fois que je te viens en aide.
— Je ne comptais pas demander l'aide d'un connard comme toi à nouveau. Je le pousse et sors de la pièce. Je suis très fatiguée alors je pars dans la chambre que Lena a fait pour moi. La maison de ses parents est très grande. Mes affaires sont étalées, je me déshabille et enfile un t shirt trop large. Je me démaquille et m'étale dans le lit. Sauf qu'on vient perturber mon calme. La porte s'ouvre et je reconnais la silhouette d'Alex.
— Gaby ? Je sors du lit et m'approche de lui, il pue l'alcool, il doit être aussi bourré que moi.
— Oui Alexandre ? Il est tout près.
— Tu me plais vraiment beaucoup, j'aimerais passer du temps avec toi. Sa main caresse ma joue.
— Ah oui ? Elle descend le long de mon cou et caresse ma clavicule puis mon épaule dénudée par la largeur de mon haut. Je viens de rompre avec mon ex, je ne pense pas vouloir être avec une autre personne de sitôt.
— Je comprends, mais depuis le premier jour où je t'ai vue, je pense à toi Gaby. Il s'approche encore plus. Je me sens étouffer. Je pense que je peux t'apporter beaucoup.
— Sans doute, mais je ne veux pas je suis désolée. Je lui tourne le dos. Laisse moi seule s'il te plaît Alex. Il s'exécute. Je soupire avant de m'étaler dans le lit pour de bon cette fois ci.
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