Les brûlures de nos étés [EN PAUSE]

1.2

Chapitre 2

Florida, tiens toi prêt, nous sommes parés!

  Je descends les marches de cette immense villa, m'agrippant à la rambarde, de peur de me casser la figure comme de nombreuses fois auparavant. Je suis suivie par Evelin, qui est vêtue d'une robe fleurie couleur blanche, faisant ressortir sa chevelure de feu. Personnellement, je suis habillé d'une jupe longue avec une fente et des tons orangés parsèment sur la longueur. Mon top quant à lui, est blanc cassé. Nos talons tapent contre le sol et nous nous précipitons vers la voiture de Conor.

Ce dernier a respecté son style habituel, il porte un tee-shirt couleur jaune, faisant ressortir sa mélanine. Quant à Grace, pour l'occasion, son effort est remarquable. Sa chemise bleu azur et son jean blanc va faire effet à pleins de personnes ce soir, j'en suis sûr !

Il est temps d'aller à cette soirée et de provoquer mon frère aîné qui croit que nous allons rater cet événement. Certainement pas ! C'est mal nous connaître, quand il ose en plus de ça, nous narguer. Qu'il juge qu'on a pas le droit de s'inviter là où il va, de peur qu'on l'associe de nouveau à notre groupe. Après ce qu'il a fait, nous sommes bien préparés à lui mettre la misère. En commençant par ce soir.

Mon amie au côté passager, augmente le volume d'une musique qui passe à la radio et qui nous met tous de bonne humeur. Les basses résonnent dans tout l'habitacle. Nous sommes bientôt arrivés mais nous profitons un peu de cette petite balade en voiture. La fraîcheur du vent de la nuit pousse mes cheveux blonds en arrière. Par le toit ouvrant, nous levons tous en chœur nos bras -sauf Conor- et chantons le refrain du son, projeté par le poste. D'habitude, c'est moi qui connecte mon téléphone car selon eux, j'ai la meilleure playlist.       Seulement là, nous nous contentons de la station radio.

  Ma main droite agrippe celle de Grace dans le feu de l'action, puis il se met à crier de joie. Nous le suivons sans hésiter, et par la même occasion j'éclate de rire. Je ne veux jamais les quitter, Ô grand jamais je ne laisserais une telle chose arriver.

  D'un pas déterminé, nous avançons vers l'entrée principale de cette grande maison, aussi gigantesque que celle de Conor. Nous ne croisons aucun videur de chaque côté. C'est étonnant car pour ce genre de grande fête, le propriétaire souhaite en avoir plusieurs, au cas où. Ici nous sommes à l'abri de rien.

  Nous nous regardons tous incrédule, puis nous haussons les épaules, déjà préparés à affronter le monde depuis l'intérieur.

  Pénétrant dans la demeure, je suis subjuguée par la beauté du lieu. Tout est luxueux, les lustres, les moulures au plafond, les deux escaliers tournants en parallèles et menant à l'étage en forme légèrement arrondie. Les couleurs choisies sont unies, j'aimerais avoir ce goût prononcé pour la décoration moi aussi, un jour.