Tears Of Scarlett

Chapitre 3

Quartier général

J'entre dans la villa sans essayer de faire un bruit.
Je constate également que mon oncle et Salina ne sont pas rentrés de ce Gala.
Je monte les escaliers difficilement et manque de tomber quand je sens une présence m'attraper par derrière.

C'était Enis.

Je ne voulais absolument pas qu'il tombe sur moi et encore moins dans cet état misérable.
Il écarquilla les yeux et me fusilla du regard.

— Reyhan ?? C'est quoi tout ce sang sur tes vêtements ?? Peux-tu m'expliquer ?

Il me monte en haut de l'escalier.
J'avoue que sa force m'a été utile. Je me retourne pour le regarder et sentis une très grande colère émanant de lui.Il contracte la mâchoire, signe d'énervement.
Je l'observe attentivement avant de répondre à sa question.

Ne jamais esquiver Enis sous peine de finir piétiné.

— C'est rien laisse tomber. Je vais dormir, bonne nuit.

J'allais partir en direction de ma chambre quand il m'attrapa le bras. Sa force était si forte qu'il me retourna en un seul coup et je me retrouve en face de lui. Ses yeux fusillèrent mon corps,observant sans filtres.

Enis voyait rouge, comme mon nez rempli de sang.

— Reyhan, ne me dis pas que c'est du sang qui coule de ton nez  ?

— Non non, c'est de la cerise, dis-je ironiquement.

— De même pour ton haut alors.

Effectivement, mon haut noir n'était pas si noir qu'il en avait l'air... Le coton, ça ne pardonne pas.

— Je suis sensé être allergique à la cerise,mais je serais curieux de découvrir son goût, dit-il en rigolant, avant de se reprendre en main.
Non plus sérieusement, qui t'as fais ça ? Je te promets que je vais attraper cette personne et lui faire goûter le sol, dit-il d'un ton énervé.

Je sens sa main se poser sur ma joue... Son contact était chaud et réconfortant.
Je baisse la tête mais il me la relève comme s'il voulait observer mon visage de plus près.

— Personne ne m'a fait ça, je suis juste tombée sur le trottoir à cause d'une branche.

— Tu me prends pour un idiot,c'est ça ? Une branche va faire tomber la grande Reyhan ? Laisses-moi rire.

Je savais qu'il m'était impossible de lui mentir donc j'opte pour la fuite. Issue facile et simple pour une femme aussi rusée que moi.

— Je dois aller soigner ça, tu veux bien me laisser s'il te plaît...? dis-je lâchement, prête à fuir mes responsabilités.

Il encra son regard dans le mien, la colère et l'inquiétude qu'il éprouvait pour moi se dévoilait au grand jour.

— Je viens avec toi.

Je rétorque.
Parfois, il oublie sa place dans cette hiérarchie.

— Je vais me soigner dans la salle de bain de ma chambre donc désolé mais non, dis-je fermement.