Chapitre 8 - À reculons

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Marie-Maud qui avait encore faim, se leva de son assise et s'étira. Elle se dirigea vers la cuisine, en quête de quelques snacks pour combler le creux de son estomac. Elle ouvrit un des placards pour se saisir d'une boîte de biscuits et, sans faire attention, ne reteint pas la porte qui claqua lourdement contre le bois de l'étagère.

Le bruit soudain fit sursauter tout le monde dans le salon. Héléna ouvrit les yeux, encore à moitié endormie, et tenta de se lever pour voir ce qui se passait. Elle fut coupée dans son élan car ses bras étaient bloqués sous le poids de Lenie qui s'était endormie à son tour. Elle se rendit compte de la position dans laquelle elle se trouvait, sa tête reposant sur les cuisses de Lenie, et un léger sourire embarrassé apparut sur son visage.

Héléna bougea légèrement, essayant de ne pas réveiller Lenie, mais cette dernière ouvrit lentement les yeux, confuse. Elle réalisa alors la proximité dans laquelle elles se trouvaient et sentit ses joues rougir. Héléna, toujours un peu gênée, murmura :

"Je... je suis désolée, Lenie. Je ne voulais pas te réveiller."

"C'est rien, il parait que les micro-siestes c'est encore mieux pour avoir un regain d'énergie." souffla la brune en s'étirant.

Helena, toujours dans la même position l'interrogea alors :

"Tu penses me rendre mes bras à un moment donné, ou..?"

Lenie, réalisant qu'elle était toujours appuyée sur les bras d'Héléna, se redressa rapidement, ses joues rougissant encore plus. "Oh, désolée !" s'exclama-t-elle, se levant pour libérer Héléna. "Je ne m'étais pas rendu compte." Mais c'était faux. Lenie avait très bien perçu le moment où Héléna avait mit ses bras autour d'elle, seulement elle voulait juste en profiter encore un peu.

Héléna se redressa à son tour, secouant légèrement les bras pour les réveiller. "Merci, j'avais commencé à perdre la sensation," dit-elle en souriant pour alléger la situation.

Les autres dans le salon, ayant également été réveillés par le bruit, observaient la scène avec amusement. Axel, toujours prêt pour une plaisanterie, lança : "On dirait que vous avez pris le canapé pour votre lit. C'était mignon à voir."

Djebril ajouta en riant : "C'est vrai, on dirait que vous avez bien profité de votre micro-sieste. Vous avez du faire kiffer les gens qui regardent le live."

Lenie et Héléna échangèrent un regard, partagées entre gêne et amusement. Héléna se tourna vers Marie-Maud qui revenait avec sa boîte de biscuits, essayant de détourner l'attention de leur moment embarrassant. "Tu as réussi à trouver quelque chose de bon ?" demanda-t-elle.

Marie-Maud hocha la tête en souriant. "Ouais, j'ai trouvé des gâteaux apéro. Désolée pour le bruit, je ne voulais pas réveiller tout le monde."

Pierre, posant sa guitare, se leva et s'étira. "Ce n'est rien, M-M. C'est le signal pour aller sapiner. Tu viens Hélé?" proposa-t-il à la Belge.

"Sapiner"  était le terme que les élèves utilisaient devant les caméras pour dire qu'ils allaient fumer. Héléna hocha la tête et se leva rapidement pour enfiler ses baskets, quittant la chaleur de sa précédente étreinte avec Lenie sans lui dire un mot. La benjamine la regarda s'en aller avec Pierre et maudit intérieurement Marie-Maud qui avait amorcé, sans le vouloir, un moment que Lenie aurait souhaité plus long.

Lenie regarda Héléna et Pierre s'éloigner vers l'extérieur, ressentant un mélange de déception et de frustration. Elle se tourna vers Marie-Maud, qui mâchonnait un biscuit apéritif avec un air innocent, et soupira intérieurement. Elle savait que Marie-Maud n'avait pas fait exprès, mais elle ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir un peu.

AIMONS-NOUS POUR DE VRAI (a hélénie love story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant