ERZABrownsville
Présent- Aly' je vais me servir à boire tu veux quelque chose ?
- Non ça ira merci, répond-elle.
Comme chaque soir, Alya passe à l'appart accompagné d'un sachet en main contenant des chips, des bonbons et d'autres cochonneries du même genre.
Pour ne pas changer la routine, on se pose sur le canapé en cuire de mon salon devant Prison break comme à notre habitude.
Toutes les deux un pot de glace en main. Saveur vanille pour elle et pistache pour moi.
Je ne compte plus le nombre de fois qu'on a regardé cette série toutes les deux. Mais comme toujours, elle nous donne l'impression de la redécouvrir pour la première fois.
Bien que ces soirées Netflix and chill avec Aly' soient une safe place pour chacune d'entres nous, ma tête elle, est ailleurs.
On se demande pourquoi.
Mon acolyte de la soirée remarquant que je n'étais plus du tout concentré sur la série, s'adresse à moi en me demandant :
- Tu trouves pas que les tatouages de Michael sont trop beaux ?
- Mmh.
Dans leur manoir...
- J'adore ses yeux bleus, on dirait les tiens non ?
- Ouais de ouf, répondis-je les yeux fixés vers le vide.
Elle cesse de parler durant quelques secondes avant de enchaînée avec ses questions.
- Il a quand même des gros seins Michael en vrai.
- Super.
Chez les putains de Noskov...
- Erza par pitié, souffle mon amie. Des seins ? Michael Scofield ? Tu m'écoutes pas ou quoi ?
Ne réagissant toujours pas, perdu dans mes pensées, mon amie tape des mains énergiquement devant mon visage comme pour me ramener à la réalité.
- Oui quoi ? Dis-je en clignant des yeux rapidement.
- Allô Mars ici la Terre, tu ne m'écoute pas depuis tout à l'heure.
- Si je t'écoute.
- Non tu ne m'écoutes pas.
- Bah si je t'écoute là.
- De quoi je parlais alors ? Rétorque celle-ci en croisant le bras devant sa poitrine.
- Des yeux de Michael.
- Et après ?
Je déglutis ne savant plus quoi dire. J'étais complètement perdu dans mes pensées au point de ne plus faire attention aux paroles de ma meilleure amie.
Et à vrai dire, sa remarque sur les yeux de Michael Scofield est la dernière chose que mon cerveau ait enregistré avant de complètement zone out.
Et contre toute attente, Alya l'a bien remarqué.
- Voilaaaa c'est bien ce que je me disais, se moque-t-elle.
Je lui adresse mon doigt d'honneur suivit d'un « connasse » avant de me lever et me diriger vers la cuisine voulant un autre pot de glace.
Comme si la vie n'était pas déjà assez dure comme ça, je vois en ouvrant le frigo qu'il n'en reste plus aucun.