prologue

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Je m'appelle Alba Perez et je suis avocate en droit des divorces. Chaque matin, je me lève avec la même détermination qui m'a conduite à choisir ce métier. J'adore mon travail. J'aime les défis intellectuels, les joutes verbales au tribunal et surtout, j'aime aider mes clients à naviguer à travers les eaux tumultueuses de leurs séparations.

Quand je franchis les portes de mon cabinet, une satisfaction profonde m'envahit. Mon bureau, rangé avec une précision méticuleuse est mon sanctuaire. Les piles de dossiers soigneusement organisés représentent les vies que je m'efforce de réparer. Chaque affaire est unique. Chaque client est une histoire et j'aime écouter ces histoires. Elles me rappellent pourquoi je fais ce métier.

Je ne me laisse pas marcher dessus dans ce milieu. C'est une nécessité. Les adversaires tentent souvent de profiter de la moindre faiblesse, mais je n'en montre jamais. Je suis connue pour mon caractère bien trempé, pour ma ténacité et pour mon esprit aiguisé. Les juges me respectent, mes collègues m'admirent et mes adversaires me craignent.

Pourtant, derrière cette façade d'assurance et de compétences, je porte les cicatrices invisibles d'un passé douloureux. Il y a quelques mois, une attaque a bouleversé ma vie. C'était une journée ordinaire, une de ces journées où les heures défilent entre les consultations et les audiences. Je travaillais tard comme d'habitude quand un homme est entré dans le cabinet, le visage déformé par la rage.

Il hurlait mon nom, réclamant justice pour une décision qui ne lui avait pas été favorable. Avant que je ne puisse réagir, il a sorti une arme. Le temps s'est arrêté. Je me souviens encore du bruit assourdissant du coup de feu, de la douleur fulgurante qui a traversé mon épaule et du chaos qui a suivi : des collègues terrifiés, des sirènes de police, des lumières clignotantes, la confusion totale.

J'ai survécu, mais quelque chose en moi a changé ce jour-là. La confiance inébranlable que j'avais dans la sécurité de mon environnement professionnel a été ébranlée. J'ai repris le travail rapidement, refusant de me laisser abattre, mais chaque fois que j'entre dans une salle de réunion, je ressens une légère tension dans mes muscles. Une vigilance accrue.

Les nuits sont les plus difficiles. Quand les ombres s'allongent et que le silence envahit ma maison, les souvenirs refont surface. Je revois le visage de cet homme. J'entends encore ses cris. Le sommeil devient alors une lutte, une bataille pour apaiser mon esprit tourmenté. Pourtant, je continue d'avancer parce que je refuse de laisser cette attaque définir qui je suis.

Mon travail est ma passion, et il est aussi mon refuge. Chaque affaire sur laquelle je travaille est une distraction bienvenue, une manière de canaliser mon énergie et de retrouver un semblant de normalité. Les gens me disent souvent que je suis forte. Peut-être le suis-je, mais je sais aussi que cette force vient de ma capacité à ne jamais abandonner, à me relever après chaque chute.

Aujourd'hui, alors que je m'apprête à commencer une nouvelle journée, je me rappelle pourquoi j'aime ce métier. Je pense aux clients que j'ai aidés, aux vies que j'ai impactées, et cela me donne la force de continuer. Peu importe les obstacles, je suis déterminée à rester l'avocate que je suis, à défendre mes clients avec la même passion et la même détermination que toujours.

Car au fond, c'est cela qui me définit : pas les cicatrices ni les souvenirs douloureux, mais la capacité à transformer la douleur en force, la peur en courage. Tant que j'aurai la possibilité de faire une différence, de rendre justice, je continuerai à me battre pour mes clients, pour moi-même, et pour tout ce en quoi je crois.

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Hey prologue de 600 mots !!

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