L'Enquêteur Intègre : Les Échos du Silence

Chapitre 26 : Confrontation publique

Le jour tant redouté par Marc était enfin arrivé. La confrontation publique avec un complice de Henry Dubois allait avoir lieu lors d'un débat télévisé très attendu. Les révélations de Marc avaient suscité un intérêt massif, et l'audience espérait assister à un échange explosif.

Marc se prépara avec soin, révisant ses notes et consolidant ses preuves. Il savait que ce débat était une occasion en or pour exposer les méfaits de Dubois au grand jour, mais aussi un moment où il serait le plus vulnérable aux attaques et aux tentatives de discréditation. En face de lui, se trouvait Julien Moreau, un avocat influent et proche collaborateur de Dubois, réputé pour son habileté à manipuler les foules et à semer le doute.

La salle de débat était comble, remplie de journalistes, d'experts, et de curieux venus assister à ce duel verbal. Les caméras de télévision étaient prêtes à capter chaque instant, chaque mot prononcé. Marc sentait l'adrénaline monter en lui, mais il garda son calme, déterminé à rester concentré et à ne pas se laisser déstabiliser.

Le modérateur du débat introduisit les deux participants, rappelant brièvement le contexte et l'importance de cette confrontation. Puis, il donna la parole à Marc pour ouvrir le débat.

« Mesdames et messieurs, » commença Marc, la voix claire et assurée, « ce que je vais vous révéler aujourd'hui est le fruit de mois d'enquête rigoureuse. Henry Dubois, que beaucoup considèrent comme un homme respectable, est en réalité au cœur d'un réseau de corruption et de manipulation. Les preuves que j'ai rassemblées sont accablantes et irréfutables. »

Julien Moreau, l'air impassible, répondit immédiatement. « Monsieur Dubois est un homme d'intégrité, dévoué à son travail et à sa communauté. Ce que Monsieur Lefèvre appelle des preuves ne sont rien d'autre que des suppositions et des interprétations erronées. »

Le ton était donné. Marc, armé de documents, de témoignages et de faits concrets, commença à exposer point par point les actes de corruption et les malversations de Dubois. Il détailla les transactions financières douteuses, les pressions exercées sur des témoins et les manipulations orchestrées pour échapper à la justice.

À chaque révélation, Moreau tentait de minimiser l'impact, de détourner l'attention ou de discréditer Marc. Il jouait sur les émotions, l'incrédulité et la confusion, mais Marc tenait bon, refusant de se laisser intimider.

« Vous parlez de preuves, Monsieur Moreau, mais comment expliquez-vous ces transactions bancaires qui mènent directement à des comptes offshore ? Comment justifiez-vous les témoignages de ces personnes, autrefois proches de Dubois, qui décrivent des pratiques illégales et immorales ? » insista Marc.

Moreau, pris de court par la précision et la solidité des preuves, se mit sur la défensive. Il tenta une ultime manœuvre de diversion en attaquant Marc personnellement, mettant en doute son intégrité et ses motivations.

« Monsieur Lefèvre, vous prétendez être un journaliste impartial, mais ne seriez-vous pas simplement motivé par la vengeance personnelle ou la quête de gloire ? »

Marc, anticipant cette attaque, répondit calmement. « Mon seul objectif est de faire éclater la vérité. Les preuves parlent d'elles-mêmes, et le public mérite de savoir. Ce débat n'est pas une question de réputation personnelle, mais de justice et de transparence. »

La salle, jusque-là partagée, sembla basculer en faveur de Marc. Les murmures d'approbation se firent entendre, et même les journalistes présents semblaient convaincus par la clarté et la rigueur de son exposé.

Le débat se termina sur une note de tension palpable, mais avec Marc en position de force. Il avait réussi à maintenir sa crédibilité et à ébranler la façade construite par Dubois et ses complices. Tandis que les caméras s'éteignaient et que le public quittait la salle, Marc savait qu'une grande bataille avait été gagnée, mais que la guerre contre l'injustice était loin d'être terminée.