Un Amour Chimérique

Le deal

_Bonjour papa !

_Bonjour Nicolas, ou-est-ce que tu étais ?

_Dans la brousse papa.

_Nicolas je voulais que l'on discute

Ces propos m'ont cogné au cœur. Si mon papa veut s'entretenir avec moi je sais sur quel sujet. Sans doute il doit savoir que je sors toujours avec Syra. Mais je prend mon courage en main et je l'affronte car il est hors de question que j'abandonne aussi facilement celle que j'aime le plus au monde.

Mon père est un homme posé très calme mais aussi très directe. En matière de discussion il ne fait pas de détour. Aujourd'hui, il me semble frustré Je le vois dans ses yeux cette rage qui rend ses yeux rouges comme du feu. Il me lance un regard de mépris et commence.

_Je sais que tu étais encore avec cette fille Séra... je ne sais pas comment

_C'est Syra papa et non Séra

_Je me fou de qui elle est et ne m'interrompt plus quand je parle.

Je me tu et le laisse continuer

_Alors Ce sera la dernière fois que je te le dise Nicolas, soit tu laisse cette fille soit je t'envoie chez ton Oncle en France

_Quoi en France...? Non non non jamais...!

_Tais-toi imbécile tu n'as pas un avis à donner.

Mon cœur s'accélère. Je rêve ou c'est une larme qui vient de tomber de ma joue? Je suis abbatu sur le champ, le coup est dur. Mon père qui est prêt à m'envoyer en exil très loin pour uniquement me séparer de ma bien aimé. C'est vraiment le comble de toute décision.  J'ai intérêt à me calmer donc. Il faut que l'on diminue nos sorties moi et Syra. J'essaie de résonner mon père mais peine perdu il ne veut rien entendre.

Je suis resté dans ma chambre toute la journée sans appétit. Et je compte faire de même pour la nuit.

_Mon fils pourquoi te fais-tu tant de mal? Ton père à raison cette fille n'est pas faite pour toi. Il faut écouter ton père il sait de quoi il parle.

Ma mère est dans ma chambre, elle doit être là depuis assez longtemps pour me voir pleurer.

_Mais je l'aime maman.

_Elle me jette un regarde d'admiration et me dit je sais mais c'est une griotte tu ne peux pas l'épouser. Nos grands-parents et les leurs ne se mariaient jamais ensemble.

_Nos grands-parents vous avez dit maman mais nous sommes différents

_Non nous sommes différents de cette caste tu veux dire.

_Maman s'il te plait begayais-je essaie de parler à papa j'aime cette fille et je voudrais l'épouser

_L'épouser...? Ma mère fronce les sourcils mais vous êtes encore jeune Nicolas tu as 16 ans donc tu as assez de temps devant toi profite de ta jeunesse et oublie cette histoire de marier Syra.

_Mais maman mon père menace de m'envoyer en France. Alors que je ne veux pas.

_Alors tu as intérêt à te tenir à carreaux sinon tu risque de devenir français. Me dit-elle d'un air moqueur

_Plutôt que mourir ouias...! Repondé-je frustré.

_Alors prépare ta tombe mon cher fils me conseille t-elle car ton père n'est pas prêt à lâcher prise

_Mais tu peux lui parler maman. Essaie de le raisonner.

_Je vais essayer mais je ne te promets rien.

_Super... merci maman !

Content, je souris à ma maman qui me caresse la joue avant de s'en aller.

Aujourd'hui le soleil est caché par un ciel nuageux les températures de l'été ne cessent de grimper de plus en plus. D'habitude je passe la journée sous le manguier qui est au milieu de la cour mais cette fois je n'ai pas envie de sortir encore moins de palabrer avec mes amis. Je pensais plutôt à comment agir, que faire pour ne pas perdre ma jolie Syra, quel plan élaborer ?
J'étais dans ces nuées de pensées quand soudain on frappa à ma porte. Surpris je sursaute et je vais ouvrir. À ma grande surprise je vois Syra devant moi en larme. Elle est inconsolable. Je la tire dans la chambre l'invitant à s'asseoir sur le lit j'essuie ses larmes et je lui sers un verre d'eau. Après avoir bu elle balbutie

_C'est mon père Nic... c'est c'est lui... elle laisse s'échapper un hoquet.

Je lui masse le dos et lui demande

_Qu'a t-il fait ton père ? Dis-moi il t'a frappé ? Allez parle !

-Non il a décidé de m'envoyer chez ma tante

_C'est pour celà que tu pleures ? Lui demandé-je enjoué

_Non tu ne comprends pas Nic rétorque t-elle

_Ta tante elle est en ville non ce n'est pas loin la ville à ce que je sache. On pourra se voir de temps en temps.

_Non c'est l'autre qui est en Allemagne

Le choc de ses mots me fit sursauter. Je suis resté bouche bée pendant plusieurs secondes ne sachant par quoi commencer. Il y'a d'abord mon père qui menace de m'envoyer en France à cause d'elle ensuite son père vient alourdir la punition. C'est sûrement une combine entre les deux vieux. Je vais en savoir plus. Je ferais mes propres investigations.

_Alors tu pars quand ?

_La semaine prochaine Nic prononce t-elle en sanglot

_Non non ces vieux sont vraiment... je n'ai pas terminé ma phrase quand elle m'interrompt en disant

_Je ne peux pas... je ne vais pas y aller, je préfère mourir que de m'éloigner de toi Nic.

_Arrête de prononcer ce mot, aujourd'hui personne ne va mourir.

On en parlait beaucoup trop, abusant du mot "mourir" sans savoir la lourdeur de son effet.  Il fallait être optimiste et penser à l'avenir. Je dois la laisser y aller et moi de mon côté je vais m'arranger pour que mon père retienne sa décision de m'emmener en France.

_Il faut que tu partes Syra

_Quoi ?

_ Oui il le faut après tout ce sont nos parents et nous ne devons pas les désobéir.

Je savais ce que j'avais en tête. Il fallait la convaincre d'accepter d'y aller et moi de mon côté je ferais de même avec mon père. Mais soudain elle m'interpelle de nouveau

_Enfaite Nic j'ai une idée nous pouvons les jouer un tour. C'est-à-dire on s'aime quand on est seul à seul mais dans la rue nous devons paraître séparés on ne doit pas se parler encore moins se toucher.

_Quelle bonne idée m'exclamé-je sommé par son abnégation.

On conclue le deal et chacun s'en alla de son côté. Devant les gens on se chamaille jusqu'à vouloir nous bagarrer. Tout le quartier avait fini par croire à notre fausse mise en scène. Et partout on en parlait "la rupture de Nicolas et Syra" personne n'envisageait une chose pareille car nous étions devenu les pires ennemis. Chez moi, je faisait semblant d'être un misérable amoureux déchu. Je déclinais le diner, et le déjeuner en mangeant en cachette je ne prenais que le petit déjeuner avec la famille.

Quand on se quittait pour notre fameux deal, j'avais demandé à Syra de me rejoindre au coin secret si ses parent annulent son voyage. Alors si je ne la vois pas je devais savoir qu'elle est partie pour toujours et que je ne la reverrai plus jamais. De mon côté mon père avait mordu à l'hameçon en annulant mon exil alors je continuais de jouer le jeu en attendant ce jour où soit Syra viendrait à mon invitation soit elle serait absente... j'étais impatient.

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Cc chers lecteurs...! C'est un plaisir de constater que mon histoire vous intéresse. Merci pour tout et sachez que la suite ne va pas tarder.
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