Chap 3 : la veille

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Point de vue Gabriel : J-1

Le soleil se levait à peine sur la ville de Paris, illuminant doucement, les rues pavées et les monuments historiques. Dans son appartement coquette du XVIe, Gabriel Attal se tenait debout, les bras croisés, devant la grande baie vitrée de son salon. La lumière matinale dessinait des reflets dorés dans ses cheveux poivre & sel. Son regardé fixait sans vraiment les voir les toits de la capitale, son esprit absorbé par les pensées de son débat crucial prévu pour le lendemain.

Gabriel était un homme d'expérience, un politicien plein d'envie de réussir. Pourtant, ce débat le rendait nerveux. C'était la dernière ligne droite avant les élections, et chaque mots, choque gestes, pourrait peser lourd dans la balance des électeurs encore indécis. Mais ses nerfs n'étaient pas mis à l'épreuve à cause du débat en lui même, mais bel et bien à cause de son adversaire..

Le téléphone dans la cuisine sonna, rompant le silence de ses pensées. C'était son ex Stephane Séjourné, qui lui demandait une partie de uno sur Plato. Gabriel le bloqua.
Après ça, il se rendit au travail. Sur son large bureau en chêne, des piles de dossiers et de notes griffonnées trônaient en désordre. Il s'assit et commença à relire son discours, les yeux plissés de concentration. Mais son esprit se perdit. Et si des mots ne convainquaient pas ? Et si Bardella sortait une question inattendue et le déstabilisait ? Il savait que ce chenapan ne lui ferait aucun kdeau ( ksos )

Pour se changer les idées, Gabriel décida de prendre l'aire dehors. Il enfila une veste légère et descendit les escaliers de son immeuble, saluant de son fameux irrésistible sourire en coins la concierge de l'immeuble. Dehors, l'air du matin était encore présent. Il marcha sans but précis, laissant le vent le guider au grès des rues étroites de son pays natale à qui il tenait cher. Chaque passant, chaque visage inconnu représentait pour lui une voix, un électeur à convaincre, une opinion à influencer. Une voix a ne pas laisser à Bardella.

L'après midi fut consacrée à une répétition générale, auprès d'Emmanuel Macron, dans une salle de réunion transformée en plateau télé. Gabriel s'entraîna a répondre aux questions les plus simples, mais aussi les plus redoutées. Ses conseillers jouaient les journalistes. Les échanges étaient parfois tendus, laissant donc passer quelques erreurs de repartie, mais il tenait bon, il savait qu'il devait garder son calme dans n'importe quelle circonstance.

En fin de journée, de retour chez lui, Gabriel s'installa dans son fauteuil préféré, une tisane « gros dodo », accompagné de son livre préféré : « la ferme des animaux ». Mais il ne parvenait pas à se plonger dans sa lecture. L'angoisse de l'inconnu et le poids des responsabilités l'empêchaient de se détendre. Il prit alors une grande inspiration et tenta de se concentrer une énièmes fois.

Le soir, après un dîner copieux, il alla dans sa chambre. La lumière douce de sa lampe de chevet plaquée or créait une atmosphère apaisante, mais son esprit restait tout de même mouvementé. Allongé sur son lit, il repassa en boucle chaque point important du débat, chaque argument, chaque réplique. Il publia une dernière vidéo TikTok avec un son cool afin de faire croire aux « djeuns » qu'il allait tous les sauver car il était à la mode des trends.

Finalement la fatigue l'emporta. Ses pensées s'éteignent et il rêva de son avenir proche. Le pays entier l'attendait, lui et ses idées, son programme, son avenir, notre avenir.
Il était le premier ministre qu'il pensait être. 🙏🏻

Élections d'un cœur, au-delà des partis. ( Bardella x Attal )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant