SKYLA
Je suis réveillée par le bruit assourdissant de mon bipeur posé sur la petite table de chevet à côté du lit. En parlant du lit, la literie laisse vraiment à désirer ici ! Je grogne en tapotant un peu partout autour de moi, la tête enfouie dans l'oreiller pour mettre fin à ce bruit infernal. Quand je parviens enfin à éteindre l'objet de malheur, je pousse un long soupir avant de me lever. J'attrape ma blouse pour me mettre des gouttes de sérum physiologique dans les yeux, afin de me donner bonne mine et faire semblant d'avoir eu assez de sommeil. Ce qui est très rarement le cas depuis que j'ai commencé mon internat il y a deux semaines. J'attache ma crinière en un chignon décoiffé et scrute mon reflet une dernière fois dans le miroir avant de quitter la salle de repos et me rends directement aux urgences.
Je suis nouvelle ici, donc je vous laisse imaginer le nombre de fois où je me suis perdue dans les nombreux couloirs, coins et recoins que renferme cet hôpital. Pour faire court, moi et le sens de l'orientation, ça fait mille !
Après avoir demandé mon chemin à un infirmier plutôt mignon mais sans grand intérêt puisque aucune bague n'est visible à son annulaire gauche. Me voilà, arrivée à destination et bien sûr tout le monde est déjà là avec leurs jolis petits sourires satisfaits sur leurs visages de snobinards. A vrai dire, je m'en fous ! Je ne suis pas ici pour me faire des amis. La seule que je j'apprécie, s'appelle Léonisa et c’est ma meilleure amie depuis le collège. Les autres ne sont que des robots qui ne pensent qu'à la compétition.
En particulier ma supérieure qui me fusille du regard, le docteur Evans.
- Vous nous faîtes l'honneur de votre présence docteur Newton ?
- Je suis désolée, j'ai vraiment du mal à me repérer dans l'hôpital mais ça n'arrivera plus.
Non pas que j’en ai quelque chose à faire d’arrivée en retard mais je n'ai pas vraiment le choix de mettre un peu de côté mon sale caractère ici si je veux poursuivre ma carrière et ne pas me faire renvoyer du programme.
- Non, cela ne se reproduira plus car pendant que vos collègues pratiquent des soins aux patients, vous ferez une petite visite de l'hôpital pour ne plus arriver en retard sinon je serais obligé de vous sanctionner puisque vous n'avez pas encore compris qu'ici nous sauvons des vies, qui n'attendent pas qu'on trouve le bon couloir !
Je me retiens de lever les yeux aux ciels et de l’envoyer balader. Elle ne m’aime pas, ça je l’ai bien compris mais me priver d'apprendre, c’est autre chose. Malheureusement, je n’ai pas mon mot à dire alors je pivote sur moi-même et me rends à l'accueil pour demander un plan de l'hôpital. Je commence ma visite et croise Léonisa qui tire une tête de dix pieds de long en tirant son brancard avec un patient qui n’arrête pas de se plaindre qu’il était tant qu’on le prenne en charge après trois heures d'attente. À vue d'œil, il doit seulement se faire recoudre sa plaie au visage et peut-être poser un plâtre pour son bras, si elle a de la chance. Je dois avouer que ce n'est pas un cas très passionnant mais au moins elle peut pratiquer des soins contrairement à moi. Léonisa s'arrête à ma hauteur et chuchote pour que son patient ne l'entende pas.
- Ce n'est pas aujourd'hui que je vais pouvoir assister à une opération ! Elle me regarde avec son petit air de chien battu qui n'a malheureusement aucun effet sur moi, dommage.
- Est ce que je suis obligée de répondre à ça ? Je soulève mon plan avec un sourire forcé.
- Pardon Sky, je devrais m'estimer heureuse de ce que j'ai. On se retrouve tout à l'heure. Bon courage pour ta visite !
Je lâche un soupir en la regardant s'éloigner, cette fille m'exaspère mais je dois avouer que c'est aussi mon rayon de soleil. J’analyse le plan en grimaçant. C'est parti…●●●
Après avoir visité presque tous les étages, il ne me reste plus que l'étage des blocs opératoires. Je passe devant la porte d'un bloc opératoire et aperçois par la petite vitre qu'une opération est en train d'être pratiquée. Ma curiosité me perdra mais pour l'instant, je fonce m'installer en salle d'observation où par chance, personne ne s'y trouve. Je sors mon petit calepin à fleurs pour prendre des notes au passage, vérifiant à chaque minute qu'il n'y ait personne qui pourrait me surprendre.
Je regarde attentivement les faits et gestes du chirurgien cardiaque en mordillant mon crayon. Je fais toujours ça, mordiller un truc quand je suis concentrée, sans vraiment m'en rendre compte. Tout semblait sous contrôle quand d’un coup le patient s'enfonce. L'adrénaline est à son paroxysme et je n'arrive pas à détacher mes yeux de la scène qui se déroule devant moi. Une opération à cœur ouvert comporte souvent des complications mais toute l'équipe s'active, les infirmières anticipent chaque demande d'instrument de la part du chirurgien. L'interne qui est sur ce cas lui, ne bouge pas complètement paralyser avant de reprendre ses esprits et de quitter le bloc en courant sous le regard désapprobateur de son résident. Une telle opération, c'est énormément de pression et moi-même, je ne saurais dire si ma réaction aurait été différente à sa place. Souvent on pense être prêt pour assister à une opération mais on se retrouve vite submergé par le stress, la pression et le fait que ce n’est pas rien de voir des organes ou autant de sang même si on y a été préparé.
Je me lève de ma chaise et m'approche un peu plus de la vitre pour mieux voir ce qu'il se passe en bas. Le chirurgien parvient à stabiliser le patient et fronce les sourcils avant de lever les yeux en direction de l'observatoire comme s'il avait senti que je l'observais, tel un oiseau au-dessus de mon perchoir. C'est à cet instant, que je croise un regard d'un bleu électrisant. Il semble surpris de voir qu’il a une spectatrice.
- Et merde ! Dire que j'étais censée être discrète...
Je sors en trombe de l'observatoire et quand j’arrive dans le couloir je me mets pratiquement à courir comme si j'avais commis un délit grave. Ma course est de courte durée quand soudain je manque de rentrer dans quelque chose ou plutôt quelqu'un. J'ouvre mes yeux qui s'étaient fermés par peur et aperçois une silhouette qui m'est déjà beaucoup trop familière.
- Docteur Newton ! Je croyais pourtant vous avoir demandé de visiter l'hôpital et non d'observer une opération, il me semble ?
Combien de personnes travaillent dans cet hôpital ? Je ne sais pas exactement mais au moins mille personnes et pourtant, il a fallu que je tombe sur le docteur Evans. Elle compte vraiment me pourrir la vie celle-là.
- Désolée, mais...
Une voix masculine résonne derrière moi me coupant dans mes fausses excuses.
- Que se passe-t-il docteur Evans ?
Je pourrais presque sentir son souffle dans mon cou tellement je le sens près de moi, cette proximité soudaine me tend quelque peu. Calme toi Skyla, contrôle tes émotions tu ne dois pas les laisser te submerger...
- Mon interne se perd depuis deux semaines dans l'hôpital et arrive toujours après les autres, ce qui nous retarde fortement alors je l'ai envoyée pour la matinée visiter mais comme par hasard, je la retrouve dans l'observatoire de ton bloc.
Je soupire et me retourne pour faire face à l'homme, qui cinq minutes auparavant tenait un cœur humain dans sa paume et qui à présent me surplombe tel une armoire à glace avec sa mèche de cheveux châtain foncé qui retombe devant ses yeux bleus aussi clair qu'un océan paradisiaque. Il pourrait paraître intimidant avec sa carrure mais son visage est d’une douceur perturbante. Il n'est vraiment pas mal avec sa gueule d'ange ! Il m'observe avant de répondre à ma titulaire avec un petit sourire en coin et un ton quelque peu désinvolte.
- Donc tu n'as pas besoin d'elle ? Ça tombe bien car mon interne a pris la fuite. Je la prends dans mon service pour le reste de la journée.
Ma titulaire me lance un regard mauvais avant de reporter son attention sur le beau gosse derrière moi et lui répondre froidement.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Ne t'en fais pas pour moi Madison. Bon allons-y ! On ne fait jamais attendre un patient.
Je regarde Cruella partir avec son troupeau de lèche bottes et suit mon nouveau résident du jour. Il a du caractère et j'aime plutôt ça alors autant explorer son potentiel.
- Merci de m'avoir prise dans votre service, j'ai trouvé votre opération à cœur ouvert très intéressante, de plus, le docteur Evans me déteste déjà à croire qu'elle n'a jamais été une interne.
Il me regarde en biais et laisse échapper un rire moqueur avant de se placer devant moi.
- Votre nom ?
- Newton, docteur Skyla Newton et vous ?
- Je suis le chirurgien cardiothoracique, docteur Ryan Evans.
Je manque de m'étouffer avec ma propre salive alors que le rouge me monte aux joues. J'ai une chance sur deux que ce soit seulement son frère.
- L'autre docteur Evans est ma femme.
Et merde !
- Excusez-moi, je ne savais pas sinon je ne me serais jamais permise de parler comme ça de ma titulaire et de votre femme au passage.
- Pour cette fois, je ne lui répéterai pas, mais à une seule condition, c'est que vous m'impressionnez aujourd'hui !
Qui aurait cru que mon tyran serait l'épouse de mon nouveau docteur préféré ? Je n'aurais jamais pensé qu'une femme aussi pète sec et frustrée était le genre de docteur gueule d'ange. J'analyse quelques secondes son alliance autour de son annuaire avec une sensation qui monte en moi tel un ouragan, accompagné de ce sentiment que je ne connais que trop bien, la vengeance ! Je crois que tu viens de trouver une nouvelle occupation Skyla, que la fête commence !
Nous entrons dans une chambre se trouvant en service de réanimation, mon titulaire me tend alors le dossier du patient. J'y jette un bref coup d'œil et m'approche de l'homme allongé sur le lit.
- Parlez-moi de ce cas, docteur Newton.
- Homme d'environ 28 ans, on ne connaît pas son identité car aucun papier n'était sur lui au moment de son arrivée aux urgences, ni la cause exacte de son accident pour le moment. Il a été plongé dans un coma végétatif à la suite d'un œdème cérébral et de multiples blessures au visage et sur le reste du corps qui ont été soignées lors de votre intervention de tout à l'heure.
Ryan m’observe attentivement. Son regard passe de mes yeux à mes lèvres, mon cou puis au bouton trois premiers boutons ouverts de ma blouse pour finir par détourner le regard comme s’il avait pris conscience de ce qu’il était en train de faire.
- Qu'est-ce qu'un œdème cérébral ? demande-t-il en s’avançant vers moi.
- C'est une accumulation ou un excès de liquide dans les tissus intra ou extracellulaires du cerveau.
- Et quel type à notre patient ?
- Je ne sais pas, à vous de me le dire. Je lève mes yeux vers lui et lui fais mon sourire timide.
Il me sourit en retour et m'arrache le dossier du patient avant de s'approcher de celui-ci. Il inspecte minutieusement son travail, sûr de lui.
- Notre inconnu à un œdème cérébral hydrostatique, ce qui veut dire, que la cause est aussi due à une pression artérielle élevée. Que savez-vous du coma végétatif ?
- Est-ce que ce sont des questions pièges ?
- Le but est d'analyser vos connaissances sur chaque cas pour voir ce que vous savez et vous apprendre ce que vous ne savez pas. Personne ne cherche à piéger qui que ce soit ici docteur Newton.
Je suis capable de tellement de choses pour piéger un homme, s'il savait...
- Un coma végétatif signifie que le patient conserve une activité cérébrale et les fonctions vitales du corps sont actives. Les soins se limitent à nourrir et assurer la toilette du patient mais aussi d'en pratiquer d'autres si nécessaire. Notre patient à besoin qu'on surveille ses plaies au visage et celle à la poitrine.
- Je vous laisse voir par vous-même mon sublime travail.
Je m'approche un peu plus du patient et soulève délicatement le drap, puis le bandage provisoire pour apercevoir l'énorme plaie recousue sur sa poitrine au niveau de son cœur. Je le recouvre correctement et me tourne vers mon titulaire.
- On a une piste sur la cause de cette blessure ?
- Quand il est arrivé il y a une semaine, il avait un morceau de carrosserie de moto enfoncé dans sa poitrine. Il a déjà subi trois opérations en comptant celle de ce matin. Pour le moment il est stable mais je préfère laisser passer la nuit pour être certain de ne pas devoir rouvrir sa blessure pour soulager son cœur.
- Une semaine et on ne sait toujours pas qui il est ? Je fais les gros yeux à docteur gueule d'ange qui ne semble pas le moins du monde affecté par tout ça.
- La police est passée mais ils sont débordés donc aucune piste sur son identité pour le moment et visiblement, personne ne le cherche. Est-ce que je peux vous poser une question ?
- Oui.
- Pourquoi avoir choisi la médecine ? Il range le dossier du patient à son emplacement au pied du lit avant de revenir vers moi. Il est proche, beaucoup trop proche pour moi. Je recule discrètement d’un pas pour augmenter la distance entre nous.
- J'aime avoir l'impression de faire le bien autour de moi.
La sombre petite voix dans ma tête ne peut s'empêcher de me rappeler que c'est bien la seule chose que je fais de bien dans ma vie puisque le reste du temps je sème le chaos autour de moi.
- On ne fait pas uniquement le bien, il y a aussi des gens qui meurent, nous ne sommes pas des dieux.
- Je sais...
- Vous avez déjà une spécialité en vue ?
- Non pas encore, peut-être la chirurgie générale.
Son bipeur se met à vibrer, il l'observe avant de poser à nouveau son regard sur moi en détaillant à nouveau chaque partie de mon corps en souriant.
- Ce patient est le vôtre, ne le tuez pas s'il vous plaît et soyez au petit soin avec lui, j'ai une urgence.
Je le regarde quitter la chambre 28, la bouche grande ouverte mais rien ne sort alors je la referme aussitôt. Il ne m'a pas dit comment faire, ni quoi faire exactement ! Je prends une profonde inspiration et regarde mon patient. Il est brun, plutôt grand, je dirais qu'il n'est pas loin des 1 m 90, sa peau est bronzée et j'ai pu apercevoir un torse sculpté dans la pierre quand j'ai soulevé son bandage tout à l'heure. Je vérifie ses constantes avec soin malgré mes mains qui tremblent.
- Vous êtes mon premier patient vivant ! Enfin non, je ne voulais pas dire ça. C'est juste qu'avant je m'entraînais sur des mannequins qui parlaient et donnaient l'impression d'être vivant mais c'est différent. Avec les poupées gonflables de la médecine, il n'y avait aucune famille qui attendait des nouvelles, qu'on vienne les voir pour leur dire si oui ou non on a pu sauver leur être cher. S'il y a bien une chose dont j'ai peur, c'est de devoir prononcer les quelques mots, la phrase habituelle « on a fait tout ce qu'on a pu pour le sauver » qui anéantit la vie des proches. Pour les gens en face de nous, nous sommes les seuls responsables de la mort, pas la maladie ou les blessures, non, c'est nous les coupables. Il faut pouvoir gérer tout ça et je ne pense pas être encore prête alors s'il vous plaît, ne mourez pas. Je ne veux pas être celle qui annoncera à vos proches que vous êtes mort. Trouver une raison de rester en vie, une raison qui vaille la peine de se battre...
J'observe son visage amoché par ses blessures et une soudaine envie me prend de caresser son visage qui semble si torturé mais je sers les poings en enfonçant mes mains dans mes poches.
- J'ai l'impression d'être une folle alliée qui parle toute seule car vous êtes dans le coma et il y a vraiment très peu de chance que vous entendiez tout ce que je vous raconte. Quoi qu'il en soit, je vais faire en sorte de comprendre ce qu'il vous est arrivé, trouver qui vous êtes pour prévenir vos proches et vous guérir du mieux que je peux.
Je regarde l'heure sur ma montre, c'est la pause repas, enfin ! Je suis très gourmande et la nourriture est un peu mon échappatoire malgré ma ligne plutôt svelte. J'arrive à la cafétéria et rejoins Léonisa qui est installée à une table seule. Je m'assois en face d'elle et entends Veronika, l'une des internes sans cœur de ma promo, parler à voix haute dans ma direction.
- Alors Newton, tu as réussi à trouver la cafet' visiblement. Plus rapide pour la bouffe que pour les patients.
Je prends sur moi pour ne pas lui balancer ma purée de patate douce en pleine tronche, histoire de la faire taire un peu. Je lance un clin d'œil à Léonisa qui semble surprise par cette attaque gratuite et me tourne vers Veronika avec mon plus beau sourire.
- On affronte toutes nos difficultés comme on peut pendant que d'autres passent sous le bureau pour y arriver, n'est-ce pas ? J'espère que la moquette n'a pas trop abîmé tes genoux ? Sinon je peux te prescrire une bonne crème.
Et oui, tu ne sais pas à qui tu as à faire sale blondasse prétentieuse alors ne provoque pas plus dangereuse que toi. J'aurais pu lui dire tout ça en privé mais je préfère admirer ses « amies » la juger en silence. J’ai l’impression d’être retourné au lycée, quand les filles populaires faisaient de ma vie un enfer. Mais je ne me laisserais plus faire, plus jamais !Léonisa se penche vers moi morte de rire.
- Je reconnais bien ton côté hargneux avant d'avoir mangé Sky.
- Parfois il faut faire redescendre certaines personnes sur terre et pour ça, Skyla Newton est là !
- Tu es complètement folle et elle risque sûrement de se venger après la bombe que tu viens de lâcher ! Sinon comment s'est passé ta matinée, j'ai appris que le docteur Evans t'était tombé dessus encore ?
- Malheureusement oui mais le mari de Cruella m'a pris dans son service.
- Attends, qui est Cruella ? Demande Léonisa complètement larguée
- C’est le petit nom que j’ai trouvé pour le docteur Evans.
- Elle a un mari qui travaille ici ? Comment il est ? Vieux ? Moche ?
J’observe ma meilleure en souriant.
- Une question après l'autre docteur Flores ! Oui elle a un mari, deux docteur Evans dans le même hôpital, qui l'aurait cru ! Le pire, c'est qu'il n'est ni moche, ni vieux. En fait, je dirais même qu'il est plutôt canon et très doué de...
Avant que je ne puisse finir ma phrase, la voix qui m'a sauvé la mise un peu plus tôt dans la journée me coupe dans ma description un peu trop explicite.
- Qui est canon et doué, Newton ?
Je fais les gros yeux à Léonisa qui reste sans voix, une cuillère de son pudding à moitié dans sa bouche. A cet instant, je pris silencieusement pour que la personne derrière moi ai seulement entendu ma dernière phrase et non la totalité, sinon je vais vraiment avoir l'air d'une conne. Je me retourne lentement et répond avec une voix assurée.
- Personne docteur Evans, personne.
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Et si c'était lui...
RomanceSkyla Newton entame sa première année d'internat dans le plus grand hôpital de Californie pour devenir le grand médecin qu'aurait souhaité sa mère. Malgré des débuts catastrophiques avec sa titulaire, elle sait qu'elle est faite pour ça et compte bi...