𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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TW: ᴄᴇᴛᴛᴇ ʜɪꜱᴛᴏɪʀᴇ ᴄᴏᴍᴘᴏʀᴛᴇ ᴘʟᴜꜱɪᴇᴜʀꜱ ꜱᴄèɴᴇꜱ ꜱᴜꜱᴄᴇᴘᴛɪʙʟᴇꜱ ᴅᴇ ᴄʜᴏǫᴜᴇʀ ʟᴇ ᴘᴜʙʟɪᴄ.

ᴜɴ ᴘʀᴏʟᴏɢᴜᴇ ᴇꜱᴛ ᴜɴᴇ ꜱᴇᴄᴛɪᴏɴ ᴄᴏᴜʀᴛᴇ ꜱɪᴛᴜéᴇ ᴀᴠᴀɴᴛ ʟᴇ ᴘʀᴇᴍɪᴇʀ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ. ɪʟ ᴅᴏɴɴᴇ ꜱᴏᴜᴠᴇɴᴛ ᴜɴ ᴀᴘᴇʀçᴜ ᴅᴇ ʟ'ʜɪꜱᴛᴏɪʀᴇ à ᴠᴇɴɪʀ, ɪɴᴛʀᴏᴅᴜɪᴛ ᴅᴇꜱ ᴘᴇʀꜱᴏɴɴᴀɢᴇꜱ ᴄʟéꜱ ᴏᴜ ᴇxᴘᴏꜱᴇ ᴅᴇꜱ éᴠéɴᴇᴍᴇɴᴛꜱ ᴄʀᴜᴄɪᴀᴜx ǫᴜɪ ꜱᴇ ᴅéʀᴏᴜʟᴇɴᴛ ᴀᴠᴀɴᴛ ʟᴇ ᴅéʙᴜᴛ ᴅᴜ ʀéᴄɪᴛ ᴘʀɪɴᴄɪᴘᴀʟ. ᴇɴ ꜱᴏᴍᴍᴇ, ɪʟ ꜱᴇʀᴛ à éᴛᴀʙʟɪʀ ʟᴇ ᴛᴏɴ ᴇᴛ ʟᴇ ᴄᴏɴᴛᴇxᴛᴇ ᴅᴇ ʟ'ʜɪꜱᴛᴏɪʀᴇ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇꜱ ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀꜱ.

ǫᴜᴇ ᴛᴀ ʟᴇᴄᴛᴜʀᴇ ꜱᴏɪᴛ ᴀɢʀéᴀʙʟᴇ, ᴄʜᴇʀ ʟᴇᴄᴛᴇᴜʀ.


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𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

Le monde est souvent dépourvu de gentillesse. Ce que je veux dire par là, c'est qu'aujourd'hui, on préfère filmer un vieillard qui s'est éclaté la gueule, plutôt que de lui venir en aide. Le monde est sans vergogne, rempli de vipères. Alors, comment voulez-vous que je raconte mon histoire sans passer pour la méchante ? Ne m'accusez pas de cruauté. Cette histoire est complètement légitime.

Dans l'obscurité des ruelles étroites, où les lampadaires vacillants projetaient des ombres dansantes sur les murs de briques délabrés, une scène macabre se déroulait. Une femme, vêtue d'une robe noire fendue sur le côté, révélant une jambe élégante et puissante, se tenait debout, une dague ensanglantée à la main. Le sang ruisselait sous le talon aiguille de son escarpin, formant des motifs sombres sur le sol pavé. Avec une précision glaçante, elle rangea la dague dans son porte-jarretelles, un geste qui semblait presque rituel dans sa froideur calculée.

À ses pieds, un homme gisait, son torse écrasé sous le poids de sa douleur insupportable. Ses cris, déchirants dans le silence de la nuit, trahissaient sa terreur et son désespoir. Pour lui, il n'y avait aucun répit, aucun moyen de s'échapper de son destin funeste.

Pendant que l'homme gémissait, implorant pitié, la femme sortit de son sac à main en cuir noir un tube de rouge à lèvres. Ses gestes étaient calmes, presque détachés de la scène macabre qui se déroulait autour d'elle. D'un mouvement fluide, elle se remaquilla avec soin, comme si elle se préparait pour une soirée mondaine plutôt que pour un acte de violence impitoyable.

- Laissez-moi tranquille, gémit l'homme, sa voix brisée par la douleur et la peur.

- Quoi ? J'entends rien... Vous voulez que je vous laisse tranquille ? Voyons, quand les femmes hurlaient sous votre corps répugnant, immonde, dégoûtant, vous ne les écoutez pas non plus.

Sa voix était tranchante comme la lame qu'elle venait de ranger, empreinte de mépris et de dégoût.

Les plaintes de l'homme se transformèrent en gémissements désespérés alors qu'un son de sirène de police perçait l'air, se rapprochant rapidement. En un instant, la femme élégante avait disparu dans l'obscurité, ses pas aussi légers que ceux d'un fantôme. L'homme, abandonné à son sort, se fit embarquer par la police sans qu'ils prennent le temps de comprendre ce qui s'était passé. La nuit avait retrouvé son calme apparent, mais les échos de cette scène persistaient, comme une ombre dans l'obscurité, témoins silencieux de la justice expéditive de cette ombre.

Le Juste PrixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant