𝐈𝐈𝐈

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Pensées issues du troubles du comportement alimentaires




























𝕯𝖔 𝖞𝖔𝖚 𝖇𝖑𝖆𝖒𝖊 𝖞𝖔𝖚𝖗𝖘𝖊𝖑𝖋 ?






























𝕹𝖊𝖛𝖊𝖓

𝔘𝔫𝔢 𝔰𝔢𝔪𝔞𝔦𝔫𝔢 𝔢𝔱 𝔡𝔢𝔪𝔦 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔱𝔞𝔯𝔡
𝔑𝔬𝔳𝔢𝔪𝔟𝔢𝔯 𝟸𝟶𝟷𝟼, 𝔏𝔬𝔫𝔡𝔯𝔢𝔰
𝔏𝔶𝔠𝔢́𝔢 𝔅𝔯𝔬𝔬𝔨𝔩𝔶𝔫
𝟷𝟷𝔥𝟺𝟿

Un bruit de fond menace ma migraine de s'intensifier. Ordinairement, Madame Owell n'apprécie pas ce fond sonore. Mais, trop occupée à distribuer nos examens blancs – tout en ajoutant des commentaires peu gratifiants – elle ne le considère pas.

Mon impatience se repère à ma façon de remuer nerveusement mon pied. J'ai travaillé dur pour cet examen, je ne peux pas me permettre de ruiner tous mes beaux efforts.

Je me suis rendue malade pour le réussir.

Une main se pose brutalement sur mon bureau, me causant un sursaut. Le vacarme en arrière plan s'atténue, les regards sont désormais braqués sur moi ; la nouvelle bête de foire des professeurs.

J'aperçois ma copie entre ses doigts manucurés, et souris doucement en voyant le 100% qui noircit le haut de ma feuille. Un sourire qui disparaît promptement à la voix aiguë de la professeure qui s'abat sur moi comme un fouet.

– Mademoiselle Wander, vous viendrez devant mon bureau aux prochains examens, s'exclame t-elle accusatrice, soutirant les rires de mes camarades.

Je baisse la tête, sentant mes joues s'empourprer d'humiliation. C'est la cinquième fois cette semaine qu'un professeur m'accuse indirectement de triche.

La sonnerie retentit, les élèves s'agitent autour, pressés de partir déjeuner. Moi, je reste assise, là au dernier rang, à regarder les petites larmes qui submergent mon écriture appliquée, créant des tâches obscures sur ma copie.

Au moment où je remarque que je suis la seule élève encore présente dans les lieux, je range avec peu de délicatesse mes affaires, sentant le regard oppressant de Madame Owell. Les bavardages et les pas précipités des élèves dans le couloir saturent le silence.

J'avance vers la sortie, mes larmes ne sont plus qu'un détail sur mon visage flétri par le navrement. Lorsque j'atteins son bureau, là où, elle m'attend patiemment, comme si je n'étais qu'une proie facile sur laquelle n'importe qui peut s'attaquer – ce qui n'est pas entièrement faux, je murmure assez fort pour qu'elle puisse entendre :

– Je n'ai pas triché si c'est ce que vous craignez, Madame Owell. Bonne journée.

Je quitte la pièce, sachant pertinemment que peu importe les mots que j'emploierai, elle ne me croira pas. Ce n'est qu'une excuse pour voiler la punition qu'elle veut me faire subir, pour un crime pour lequel j'ai été reconnu non coupable.

Comme elle, la majeure partie de la population londonienne est convaincue de ma culpabilité, préférant s'appuyer sur les différents médias qui ont sauté sur l'occasion pour en faire un emballement médiatique, amplifiant leur propos de manière excessive. Précipitant ma déchéance.

Je sens une pression autour de mon bras, m'abandonnant à mes pensées, suscitant un recul, surprise par la vivacité du geste. Lorsque je reconnais l'odeur vanillée de Isla, mon rythme cardiaque qui s'était intensifié, retombent spontanément.

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