𝟣𝟪. 𝒟𝑒 𝓁'𝑜𝓂𝒷𝓇𝑒 𝒶̀ 𝓁𝒶 𝓁𝓊𝓂𝒾𝑒̀𝓇𝑒.

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18. De l'ombre à la lumière.





J'émerge doucement en battant des cils. Mes yeux sont secs, mes cils me grattent la paupière mais je me force pour ne pas me les  frotter. Je sens ma peau collée à ma couette épaisse. Je m'habitue doucement à la lumière de ma chambre sans pour autant bouger de mon lit.

Mon regard est dans plongé dans l'obscurité de ma chambre, je fixe mon plafond éclairée par les faibles rayons de soleil passant au travers de mes stores.

— Rendi ! j'entends soudain crier dans le couloir.

Je reconnais immédiatement la voix de Félix retentir au loin.

Qu'est ce qu'il fait là ?

Je suis littéralement cloitré dans mon lit depuis hier. Des piles des vêtements jonchent le sol de ma chambre, mes cheveux sont en pétard, de plus je pue certainement de la gueule à cause des chips à l'oignon bon marché que j'ai englouti hier soir juste avant de dormir.

Le pied à peine posé par terre, que j'entends deux coups frappés contre le bois de ma porte. Je me raidis en soupirant longuement, Félix et moi sommes peut-être proches mais là je ne suis clairement pas présentable.

— C'est Félix, je peux entrer ?

— Euh... je commence hésitante.

Ma porte s'ouvre déjà avant même que je conteste, sa silhouette apparaît dans mon champ de vision vêtue d'une chemise rouge et d'un short denim. Connaissant l'entêtement du blond, il serait rentré peu importe ce que je lui aurais dit. Et puis bon, je n'ai qu'à assumer ma flemmardise pour une fois, ça m'apprendra.

Son regard bleu vif me recherche parmi tout ce foutoir, quand il s'arrête sur moi, ses yeux s'écarquillent en fermant la porte derrière lui.

— Salut l'intrus, qu'est ce que tu fais là ? je lui balance avant qu'il ne fasse un commentaire sur ce bordel.

— Hey, tu n'as pas vu les messages que je t'ai envoyés.

Je zieute mon téléphone posé sur ma table de chevet que je n'ose même plus utiliser depuis que mon oncle y a implanté sa puce de traçage.

— Non désolé, comment es-tu rentré ?

— C'est Mario qui m'a ouvert, il m'a dit que je te trouverais ici.

J'acquiesce mais mon expression me trahis quand je grimace à l'entente de ce maudit nom, ce qui n'échappe pas au blond.

— Tu vas bien ? m'interroge t-il l'air inquiet.

— Oui..

Ses yeux se plissent tandis qu'il croisait les bras sur son torse.

— Tu n'es pas obligé de m'en parler mais au moins dis moi la vérité. L'état de ta chambre en dit long...

— ....Oui bon j'avoue, je suis en déprime totale. C'est bon pour toi ? je lui avoue en soufflant.

— Ouais, merci pour ta franchise Rendi. Mais bon vu que je ne vais pas te forcer à me parler, lève toi on va remédier à ta déprime en allant faire une bonne journée shopping entre besties ! il s'exclame en s'approchant joyeusement de moi.

J'ai commencé ce week-end sous ma couette, à maugréer, réfléchir, manger, rager, maudire Mario Torres et ce député. Partir en viré shopping avec Felix ne faisait pas parti de mes plans, je me vois encore bien broyé du noir, seule dans ma chambre quelques jours de plus.

Je recule sur mon lit en fronçant les sourcils, sa joie de vivre et son énergie dès mon réveil me dépassent déjà.

— Pour quelle occasion ? je lui demande en baillant.

DESPERADOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant