𝐄𝐥𝐚𝐬𝐭𝐢𝐜 𝐇𝐞𝐚𝐫𝐭 ( Percy Jackson )

008

Une fois le bus arrivée à un air de pause, Annabeth se lève instantanément. « Je vais chercher de quoi grignoter. » dit-elle.

«Je t'accompagne.» declare Percy, mais Annabeth le fait vite rassoir sur son siege.

« Non, tu reste ici. » dit-elle.

« Pourquoi ? Je n'en peux plus de cette odeur ! »

« Parce que grâce à ça, tu seras bien camoufler, alors, fin de la discussion. »

« J'veux qu'on vote. » dit-il. « Qui vote pour qu'on achète chacun notre bouffe et prendre l'air. » il lève sa main comme nous montrer qu'il est pour.

« J'ai dit ; fin de la discussion. Chips et sodas, c'est bon pour vous ? » annonce Annabeth, essayant de clore le débat d'un ton définitif.

Percy, les sourcils froncés, ne semble pas l'entendre de cette oreille. « Je vois pas pourquoi t'aurais le droit de décider de si on vote ou non. »

Annabeth pousse un soupir exagéré et lâche, ironique, « Ah ! Ça me fend le cœur. » Elle roule des yeux, manifestement exaspérée.

Percy ne se laisse pas démonter. « Bon, alors, je veux qu'on vote pour ou contre ton droit d'interdire le vote. » dit-il, déterminé à faire valoir son point.

Annabeth commence à perdre patience et se tourne vers Grover, cherchant du soutien. « Grover ! S'il te plaît, tu peux aider ton pote à- » Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que Grover se met à taper des mains pour attirer l'attention. « Ressaisir...? » tente-t-elle de compléter.

Grover, imperturbable, refuse de se laisser entraîner dans leur querelle. « Je n'ai aucune envie de jouer les médiateurs, j'ai une bien meilleure idée. » dit-il avant de commencer à chanter.

« Mais qu'est-ce que tu... » je n'arrive même pas terminer ma phrase que je frappe ma main sur mon front.

« Non, Grover, qu'est-ce que tu nous fous ? » demande Percy, articulant les pensées de tout le groupe.

Grover s'arrête un instant, réalisant qu'il est le centre de l'attention. « Euhm ? C'est la chanson d'harmonie. Le deuxième couplet nous conseille de dire ce qu'on apprécie chez l'autre. Écoutez-la deux ou trois fois et vous verrez ! Vos désaccords disparaîtront... » explique-t-il, mais son enthousiasme retombe face aux regards sceptiques qui se posent sur lui. « Comme par magie... » ajoute-t-il, moins sûr de lui.

Annabeth, décidée à mettre fin à cette discussion stérile, revient à sa proposition initiale. « Bon, chips et sodas, ça ira ? » demande-t-elle avec une certaine impatience.

« Je m'en fiche. »

« Oui, merci. »

Répondent Grover et Percy ensemble.

« D'accord. » Annabeth acquiesce et s'éloigne pour aller chercher les en-cas.

« Et moi qui croyais qu'on était en démocratie. » soupire Percy.

———

« On ne peut pas esquiver les monstres éternellement. Il y en a plus qu'on ne le croit. Le truc, c'est de les repérer avant qu'ils ne te repèrent. »

« Ouais, c'est vrai, » j'affirme, ce qui me vaut un sourire de la part de Grover.

« C'est vrai qu'il y a plus de chances qu'ils sentent un demi-dieu plus puissant que les autres. Un enfant des trois plus grands dieux : Zeus, Poséidon, et Hadès. Leurs enfants sont les plus menacés. Vos pouvoirs, ce n'est pas vraiment ce qui les intéresse, c'est plus compliqué que ça. »

« Ils sentent la peur ? » demande Percy.

« Non, ça, ce sont les abeilles, » dit Grover alors que je rigole. « Chaque monstre sent quelque chose de différent chez un sang-mêlé. »

Cela me rappelle une fois, la toute première fois où j'ai vu une créature mythologique. L'une d'elles m'avait parlé. Elle s'appelait... Pégase. En tout cas, ce cheval ailé était magnifique...

Il m'avait dit qu'il sentait en moi une peur vive que je ne montrais pas, mais qu'il avait remarquée.

« ... Il ne faut surtout pas oublier ça quand tu te retrouveras face à un monstre. Quel que soit ton point faible, c'est à cela que le monstre s'attaquera en premier. Rien ne l'arrêtera, même pas la mort. »

POINT DE VUE EXTERNE (OMNISCIENT) :

Depuis le mini magasin, Annabeth avait déjà repéré Madame Dodds, plus connu sous le nom de Alecto, l'une des trois Furie au service de Hadès. Une fois dans le bus, elle saisit sa casquette offerte par sa mère, la déesse Athéna pour pouvoir se camoufler, elle prend place à côté du la Furie.
Cette dernière pose son journal, arrêtant de la lire qui semblez avoir senti la présence de la demi-déesse  à ses côtés.

« Si vous faisiez son boulot, je ne vous aurais pas repérer aussi facilement. » déclare Annabeth.

« Si Thalia avait mieux fait le sien, elle ne ferait pas office de repère pour écureuil à l'heure où on se parle. » lance cette pique Alecto.

« C'est pour ça que Hadès vous envoie ? Pour frimer parce que vous étiez à deux doigts de réussir votre mission. »

« C'est drôle comme les choses ont changés, tu n'est plus là gamine apeurée que je pourchassait il y a des années. »

« Ne vous faites pas de film, je n'étais pas apeurée. »

« Très bien, si tu le dis. Quoi qu'il en soit aujourd'hui tu semble être à la hauteur de ta réputation : l'enfant prodige la grande Athéna, peut-être même la plus brillante de tout les sang-mêlé encore en vie. Ah ! Désolée... je me suis trompé... la plus brillante, certes, mais tu passes après la fille de maître. Celle-là, personne ne peut être à son niveau. Faudrait se l'avouer, elle est bien plus meilleure que toi. »

Annabeth sent une vague de colère monter en elle à mesure que les mots résonnent dans son esprit. Elle serre les poings, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes, tandis que son cœur bat de plus en plus fort. Elle inspire profondément, essayant de se calmer, mais la comparaison blessante la touche profondément. Elle a toujours été fière de ses compétences, de son intelligence, et de son héritage en tant que fille d'Athéna. Elle a travaillé dur pour se faire un nom parmi les demi-dieux, et se retrouver soudainement reléguée au second rang derrière une autre, en particulier derrière la fille de Hadès, est un coup dur pour son ego.

Le visage d'Annabeth se durcit. La rage bouillonne en elle, prête à éclater. Elle sait que cette personne cherche à la déstabiliser, à la rabaisser pour des raisons qu'elle ignore. Cependant, au-delà de la colère, elle ressent aussi une piqûre de doute. Et si c'était vrai ? Et si elle n'était pas aussi exceptionnelle qu'elle l'a toujours cru ?

Elle décide de se lever, et de s'en aller rejoindre ses amis.

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