Innocence NOIRCEUR

L'arrivé!

Depuis toute petite, jamais je n'ai été autant stressée. J'ai mes raisons. Je vais être dans une ville où je n'ai jamais mis les pieds, seule dans ma famille, seule sans mon équipe habituelle et j'y vais pour une enquête que personne n'a réussit à élucider. La pression qu'il y a sur mes pauvres petites épaules, malgré tout les entraînements que l'on me fait faire, est trop pesante.

Embarquer dans cet avion est juste la première étape à toutes ces difficultés par lesquelles je vais traverser dans les prochains jours, semaines ou peut-être même mois...

Une fois tout les passagers embarqués et le discours du pilote fait, nous pouvons décoller.

J'essaie de me calmer. De respirer. La chose qui me calme: penser à ma famille. La chose qui me stresse: penser à ma famille. Je n'ai donc que deux autres choix possibles:
-dormir ou
-regarder un film ou deux.

Vu le temps de vol qui est de 9 heures, j'ai le temps de faire les deux.
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Entre les pleurs du bébé plus loin derrière moi, la madame âgée assise à ma droite qui chantonnait et le monsieur à ma gauche qui, malgré ses écouteurs, écoutait son film un peu trop fort à mon goût, mon sommeil a été très léger.

Assise entre deux personnes, en plein milieu de l'avion, je n'ai aucun moyen de savoir où nous sommes rendus en regardant par l'une des fenêtres.
J'attend tout en essayant de ne pas penser aux nombres de kilomètres qui me sépare de ma ville natale, de ma famille et de mon travail.

Mes pensées divaguent dans ma tête. Je pense à mon hôtel dans lequel je vais dormir pour les prochaines semaines, je pense aux légers détails que ma cheffe m'a donné avant que je quitte tout en me questionnant sur le pourquoi m'avoir choisi moi?
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Après de longues heures à ne rien faire, si ce n'est de patienter, je reprends ma valise au débarquement. Le vol a été très long. Entre toutes les distractions qu'il y avait, j'ai réussi à dormir peut-être une petite heure.

Les taxis ne sont pas nombreux dans ce coin de Charlevoix. Cela m'a pris un bon 5 minutes avant de trouver un numéro ou appeler pour qu'ils viennent me chercher. Oui, oui, il faut appeler sur un numéro de téléphone, tandis que d'où je viens, on a qu'à siffler ou faire signe pour qu'ils s'arrêtent.

Sur le chemin de mon hôtel, j'attends patiemment. Le chauffeur est barbu, trapu et à un air sévère scotché sur le visage. Il m'en ferait presque peur si j'étais dans defense, mais étant policière, ce ne sont pas les options de défense qui me manque.

J'observe le paysage. Ici, c'est plus campagne que ville. On longe la forêt, les pins toujours aussi verts foncés, les érables de différentes teintes de rouge-orangé. Plusieurs grumes que je peux distinguer sont restés sur le sol, tandis que le tronc d'arbre en lui-même a été pris pour faire telle sorte de papier. Les feuilles mortes, ainsi que quelques branches d'arbre qui ont tombés, rappellent que l'automne est à nos portes. J'aimerais beaucoup posséder une maison sur une vue comme celle-là, où je pourrais travailler sur des dossiers et quand je serais fatiguée, je regarderais par la fenêtre et verrais cette belle vue. Le calme de cet endroit me parrait a des années lumières de ce à quoi je suis habituée.

Depuis le début de la route, seulement quelques voitures ont croisé notre route.

J'imagine que l'on est arrivé, puisque le clignotant droit est allumé près d'une entrée.

L'hôtel est élégant. Battit non loin d'une rivière, puisque de là où je me trouve je peux entendre l'eau coulée. L'hôtel est fait tout de pierre, quelques lumières bleues le décore tout en se reflétant sur les murs de celle-ci. À gauche, un bâtiment que je crois être un casino vu les machines à sous que je peux distinguer à travers les fenêtres. C'est très joli comme endroit.

Après avoir payé le taxi, je rentre à l'intérieur. Un portier m'ouvre la porte, m'accueille:

-bonjour et bienvenue au Manoir Richelieu. Nous sommes ravis de votre présence ici. Dites-moi, quel est votre nom et prénom que je puisse vous dire le numéro de votre chambre?
-bonjour. Noemie Tremblay. Je suis ici pour une durée indéterminée, selon la vitesse à laquelle...

Je m'arrête tout de suite de parler avant de trop lui en dire, il ne faut pas que j'oublie que je suis censée être une « voyageuse ».

-oui, bon, ma vie n'est pas très importante, je reprends aussitôt pour sauver la mise.
-votre chambre est au 4e étage, numéro 418. Prenez l'ascenseur au bout du couloir. Bonne journée, dit-il.

-Merci! A vous aussi!

J'observe mes alentours. Quelques petites boutiques à gauche et à droite, probablement où ils vendent des souvenirs. Plus j'avance et plus je me rends compte que c'est magnifiquement décoré et entretenu. Des foyers en plein milieu de la place fait de bois franc, plusieurs tables disposées ça et là avec des divans pour chaise, plus loin, un restaurant vitré avec vue sur la rivière que j'ai entendue un peu plus tôt, les tables sont décorées de bouquets de fleurs. A ma droite l'ascenseur. 2 personnes embarquent avec moi.

Ma chambre. 9 heures de vol. Plusieurs heures de préparation de valise et une heure pour arriver ici et ENFIN avoir un beau lit! En entrant, la salle de bain à droite, un énorme miroir et une douche accompagné d'un bain, des serviettes blanches accrochées à un support à serviettes. A ma gauche, une garde-robe, ainsi qu'une table à repasser. Et quand j'avance de quelques pas, le lit avec couverture rouge satiné, en face du lit, un mur où est accroché une télévision. Deux tables de chevets à côté du lit. Accoté au mur en face du lit, de trouve le bureau parfait pour ce que je compte faire et pour tout les papiers que j'ai besoin de classer au cours des prochaines semaines. Quelques prises ou je vais pouvoir brancher mon ordinateur portable. Sur tout le long du dernier mur, une grande porte coulissante vitrée de gauche à droite, se tient un balcon avec vue sur le fleuve et toute la forêt qui m'entoure. C'est MAGNIFIQUE. Ma cheffe a vraiment pensée à tous les détails pour que ma mission soit meilleure, puisque j'aurai tous les motifs pour me calmer. Le lit accapare toutes mes pensées, un sommeil profond m'incite a le rejoindre et c'est ce que je fais dans même prendre la peine de me changer.