15: Premier baiser

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Les jours qui suivirent furent marqués par une étrange accalmie. La tension entre Anna et Elijah s'épaississait, les laissant tous deux perplexes face à l'intensité croissante de leurs interactions. Malgré la douleur du passé et les sombres événements qui les avaient conduits jusqu'ici, une connexion troublante semblait s'établir entre eux.

Elijah continuait de montrer des signes d'humanité inattendus, et Anna se retrouvait de plus en plus tiraillée entre sa méfiance naturelle et une curiosité croissante pour cet homme complexe. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde, mais chaque jour passé en sa compagnie la rendait plus vulnérable à ses charmes troubles.

Un soir, alors que le soleil se couchait derrière les collines, projetant une lueur dorée à travers les fenêtres de la cabane, Elijah invita Anna à sortir prendre l'air. Ils marchèrent en silence à travers la forêt, les feuilles craquant sous leurs pas, créant une mélodie douce et apaisante.

Ils atteignirent une clairière, où un petit ruisseau serpentait paisiblement entre les arbres. Elijah s'arrêta et se tourna vers Anna, ses yeux brûlant d'une intensité qu'elle n'avait jamais vue auparavant.

"Riley," murmura-t-il, utilisant ce surnom familier qui faisait toujours frissonner Anna. "Je sais que tu me détestes, et tu en as toutes les raisons. Mais je veux que tu saches que mes sentiments pour toi sont sincères."

Anna le fixa, cherchant à déchiffrer ses mots. "Elijah, tu m'as fait tant de mal. Comment pourrais-je te croire ?"

Elijah s'approcha d'elle, doucement, comme s'il craignait de l'effrayer. "Parce que, malgré tout, je n'ai jamais ressenti cela pour personne d'autre. Tu es la seule à avoir brisé mes défenses."

Anna sentit son cœur battre plus fort, sa respiration devenant irrégulière. Elle voulait résister, rester forte, mais quelque chose en elle cédait face à la vulnérabilité d'Elijah.

"Je ne sais pas quoi penser," murmura-t-elle, ses yeux cherchant une réponse dans les siens.

Elijah leva une main hésitante, la posant doucement sur sa joue. "Laisse-moi te montrer," dit-il, sa voix douce et implorante.

Avant qu'elle ne puisse répondre, Elijah se pencha vers elle, ses lèvres effleurant les siennes dans un baiser doux et hésitant. Anna sentit une vague d'émotions la submerger : la confusion, la peur, mais aussi une chaleur inattendue.

Elle ferma les yeux, se laissant emporter par le moment. Le baiser se fit plus profond, plus urgent, comme si Elijah cherchait à exprimer tout ce qu'il ne pouvait pas dire avec des mots. Anna se retrouva à répondre, malgré elle, à cette intensité, ses mains trouvant leur chemin jusqu'à ses épaules.

Ils se séparèrent finalement, à bout de souffle, leurs regards se croisant dans un mélange de surprise et de désir. Anna sentait encore les lèvres d'Elijah sur les siennes, le goût de ce premier baiser gravé dans sa mémoire.

"Je ne sais pas ce que cela signifie," murmura-t-elle, les larmes aux yeux. "Mais je ne peux pas nier que quelque chose a changé."

Elijah hocha la tête, ses yeux brillants d'une lueur d'espoir. "Nous prendrons le temps qu'il faudra pour comprendre. Mais sache que je suis prêt à changer pour toi, Riley. Je ferai tout ce qu'il faut."

Anna le regarda, partagée entre la méfiance et l'espoir. Elle savait que leur chemin serait semé d'embûches, mais pour la première fois, elle entrevit la possibilité d'un avenir différent.

Ils retournèrent à la cabane, main dans la main, le cœur léger malgré les incertitudes. Le premier baiser avait ouvert une nouvelle porte, une chance de rédemption pour Elijah et un espoir fragile pour Anna.

La nuit les enveloppa doucement, et alors qu'ils se couchaient, Anna sentit une étrange paix l'envahir. Elle savait que leur histoire était loin d'être terminée, mais elle était prête à affronter les défis à venir, avec Elijah à ses côtés.

Pour la première fois depuis longtemps, Anna se sentit prête à embrasser l'inconnu, à explorer cette connexion naissante et à découvrir ce que l'avenir leur réservait. Et dans ce moment de calme, elle se permit de croire, ne serait-ce qu'un instant, à la possibilité de quelque chose de beau.

Le chef et la captive Où les histoires vivent. Découvrez maintenant