New York, décembre 2102
La technologie a pris la main sur un monde qui n'a jamais été aussi divisé. Pendant que les grandes familles et industries ne cessent de s'enrichir, la classe ouvrière, recluse dans les bas-fonds de la ville, s'appauvrit un p...
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Le voyage jusqu'à mon penthouse avait été plus compliqué que prévu pour moi. Une fois l'adrénaline retombée, les premiers symptômes de la migraine avaient fait leur apparition, et ce, malgré les nombreuses heures écoulées depuis la prémoniti. Ma nuque me faisait atrocement souffrir, remontant jusqu'à l'arrière de mes yeux. J'étais parfaitement conscient que cela arriverait, cependant j'espère bêtement être épargné par cela.
Durant tout le trajet, j'avais senti le torse de Jimin contre mon dos, réchauffant ma peau à mesure que les kilomètres passaient. Arrivé à destination, je n'eus qu'à appuyer sur le capteur digital sur mon guidon pour ouvrir le portail électrique qui menait au parking souterrain de l'immeuble. Une fois la moto immobilisée et le contact coupé, je mis la béquille et offris ma main à mon passager qui la saisit avant de descendre.
— Ça va ? lui demandai-je en quittant à mon tour de la Ducati.
Quand je vis enfin son visage, un large sourire illuminait ses traits, bien plus grands et sincères que tous ceux que j'avais pu voir depuis que je l'avais rencontré.
— C'était trop cool ! s'enjoua Jimin en me tendant le casque.
Son enthousiasme me fit rire. Si un simple tour à moto le mettait dans cet état, alors qu'éprouverait-il si je l'emmenais réellement en balade ?
— Allez viens, l'ascenseur est par là, indiquai-je en désignant le fond du parking.
— Ce building a l'air immense. Il y a combien d'étages ?
— Cent vingt-trois, c'est le plus grand de la ville, répondis-je en appuyant sur le bouton qui appelait la cage de métal. Mon père avait vu les choses en grand.
— Attend, t'es en train de me dire que l'immeuble est à toi ?
— Oui, acquiesçai-je simplement.
— Wouah, souffla Jimin. Bon après, faut pas avoir des envies suicidaires. Cent vingt-trois étages, ça pardonne pas.
Ces mots me figèrent sur place, me renvoyant à cette vision que j'avais eue en début de soirée. Est-ce que c'était son cas ? Avait-il déjà ce type de pensée ? Ou est-ce que quelque chose allait provoquer cela ?
— Eh le superhéros, tu comptes dormir là ? Parce que moi, j'ai signé pour une nuit dans un penthouse de luxe avec de la bouffe à volonté, lança Jimin, me ramenant à la réalité.
— Désolé, répondis-je avec un sourire forcé.
Une fois dans l'ascenseur, mon voisin appuya sur le bouton du cent vingt-troisième étage, et les portes se refermèrent, annonçant la montée imminente de la cage de métal. Malgré la hauteur du bâtiment, nous arrivâmes rapidement à destination. Lorsque la sonnerie retentit, les parois s'ouvrirent sur le vaste hall d'entrée.
