Chapitre 6 : Flou

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Nous nous regardions dans les yeux, en nous tenant les mains. Aucun de nous deux ne parlait, un long silence résider autour de nous, mais ce n'est pas un silence désagréable, c'est plutôt un silence qui fait beaucoup de bruit. Ce genre de silence comme quand on apprend une mauvaise nouvelle, mais que nous ne trouvons aucun mot à dire. Il y avait seulement elle et moi au milieu du seul bruit des vagues. Et nos regards qui refusent inconsciemment de se lâcher. Le temps autour de nous sembler s'être mis sur pause. Je la vis ouvrir la bouche en pensant qu'elle s'apprêtait à parler, mais rien n'y sortit. Puis comme je l'avais prévue, la pluie nous rattrapa, nous forçant à retourner dans la voiture. Nous courions main dans la main et nous prenions nos affaires au passage pour regagner rapidement ma voiture. Une fois installer nous commençons à nous sécher avec notre serviette ce qui fut peu efficace car elle était mouillé. Je tournai ma tête vers elle en affichant un large sourire. Elle le remarqua et je lui dis :

- Mais qu'est-ce que tu racontes, il n'y a pas de nuages. Je lui dis en imitant ce qu'elle ma dis quelques heures plus tôt.

Elle me tapa légèrement l'épaule et me dit :

- Il faut croire que tu avais raison.

- J'ai toujours raison Calver. Je lui répondis.

Elle me regarda et déposa un baiser léger sur mes lèvres.

- C'est quoi le plan maintenant ? Me demanda-t-elle.

- Hé bien... La sonnerie de mon téléphone me coupa. Je le sortis et lis la notification.

*écran du téléphone*

Chère Habitant de l'état, il est fortement déconseillé de sortir de chez vous de 20 h à 6 h, pour cause de grosse tempête prévue ce soir. Si vous êtes sur la route actuellement, nous vous conseillons de vous réfugier le plus rapidement possible dans un parking couvert.

Elle me regarda fixement avec ses sourcils froncer.

- Je pense que nous allons devoir passer la nuit dans ma voiture Calver.

Elle me regarda avec un air interrogateur. Je lui montrai alors l'écran de mon téléphone. Elle détourna le regard, elle semblait perplexe et pensive. Je posai délicatement ma main sur ça cuisse en venant la frotter légèrement pour la rassurer. Je démarrai la voiture.

- Tu veux peut-être que je te ramène chez toi ? Je lui proposai.

- Non, les consignes avaient l'air d'être assez clair, ça ne serait pas prudent de rouler sous cette pluie. Me répondit-elle.

J'acquiesçai et je sortis du parking de la plage.

- Tu pourrais essayer de trouver sur mon GPS le parking couvert le plus proche ?

Elle prenait mon téléphone et chercha rapidement un parking. Elle le trouva et laissa échapper un *merde*.

- Hé, qu'est-ce qu'il y a ? Je lui demandai.

- Le Parking le plus proche est à 1h d'ici.

Je soufflai discrètement.

- Ce n'est pas grave, je vais essayer de faire vite.

La pluie était forte et violente, tellement forte que je n'avais pratiquement aucune visibilité sur la route. Durant le trajet, je regardai quelques fois Alie qui semblaient assez paniquer. Je posai donc ma main sur sa cuisse pour la rassurer, du moins j'espère que ça la rassure. Son visage s'adoucit doucement suite à mon geste puis elle posa sa tête contre la vitre pour y regarder la pluie. Le trajet fut calme, nous entendions seulement la pluie et la malheureuse radio qui cherchait une onde à capter. Il restait à peu près une trentaine de minutes de route et je regardai Alie qui s'était endormie, Dieu quelle était encore plus jolie, endormie avec son visage tellement adoucis et pas ses traits négatifs comme elle les a souvent d'habitude. Avec son visage complétement relâché ainsi que sa tête ballé sur le côté, je pus apercevoir une cicatrice au niveau de derrière son oreille gauche. Sa cicatrice part du haut de son oreille et descend jusque son lobe. J'essayai de ne pas trop m'attarder dessus, ce sera une question que je poserai un peu plus tard. Nous arrivons enfin au parking couvert, après plus d'une heure de route qui avait semblé très longues. J'enlevai délicatement ma main de la cuisse d'Alie pour aller voir si dans mon coffre, j'ai quelques trucs à manger. Mais elle se réveilla.

De l'amour à la haineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant