💫2. Embauchement💫

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Pdv Izuku

Je suis sorti de ma petite maison de campagne en fermant la porte à clés, sachant que ma mère était déjà parti travailler. J'essaye moi aussi de l'aider, avec un fardeau comme moi, elle ne doit pas être vraiment heureuse, elle qui voulait s'installer en pleine ville, on doit rester à la campagne. C'est comme ça. Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas assez d'argent pour allez dans le centre-ville. Alors j'essaye de trouver un boulot pour lui verser de l'argent. L'aider à réaliser son rêve.

Je voulais qu'elle y aille toute seule en me laissant ici, mais elle ne veut pas. Pourtant, elle a assez d'argent pour une personne. Et bien, c'est parce qu'elle doit rester à mes côtés à cause de mon handicap. Je fais souvent affaire à des livreurs et des facteurs qui ne comprennent pas le langage des signes. Je ne comprends pas pourquoi le langage des signes n'est pas appris dès la maternelle. C'est une langue essentielle comme l'anglais en plus.

Ma mère se doit de m'aider comme il faut. J'ai appris ce langage avec elle et maintenant, on ne communique que par ça. Enfin, plutôt moi, elle, elle traduit. Je peux entendre et elle peut me parler donc, pourquoi elle se priverait de sa voix ? Déjà que je l'empêche d'être heureuse en ville, je ne vais pas l'empêcher de parler. Elle a une si jolie voix en plus.

Je traverse toute la campagne. Quelques animaux traînent par ici. Il y en a qui sont des habitués à me voir, alors je viens les caresser, ce qui les satisfaits. Je souris, les animaux sont vraiment beaux. Eux aussi ne parle pas, ils ne font que des bruits. Et pourtant, j'ai l'impression de les comprendre et de les connaître par cœur. Comme si leur mélodie était assez facile à deviner sa phrase cachée. Je viens souvent leur donner des restes de nourritures. Il vaut mieux en donner aux animaux affamés plutôt que de gaspiller à la poubelle.

Je me relève et pars en direction de la ville. Il y a à peu près 2h de marche. J'ai rendez-vous à 9h, j'ai dû donc me lever à 5h pour partir à 6h. Il fait donc encore un peu nuit, mais le soleil va bientôt se réveiller puisque nous sommes en pleine saison de printemps. La brise est plutôt douce et fraîche, normalement, il devrait y avoir de grosses chaleurs cette après-midi, c'est pour ça que je ne me suis habillé que d'un t-shirt et d'une veste en jean pour le haut. Mes mains dans mes poches de mon pantalon noir, je descends une petite pente, je n'ai plus que quelques kilomètres avant d'atteindre la ville. Je suis épuisé. Comme à chaque fois que je dois passer un entretien d'embauche. Mais je suis sûr que ce ne va être qu'un fail, encore une fois. Personne ne veut me prendre à cause de mon handicap. Aucun travail ne peut s'abstenir de la voix de quelqu'un. Qui voudrait de quelqu'un d'aussi inutile que moi ?

Après une dizaine de minutes, plus tard, j'arrive enfin à l'entrée de la ville. Plus qu'a trouver le bureau maintenant. Je regarde un peu plus en détail la ville. Je ne viens qu'une fois par mois alors j'ai très peu l'occasion de scruter Musutafu. Il y a beaucoup de citoyens qui circulent et qui me bousculent. Il y a des cafés, des magasins, des parcs et tout ce qu'il n'y a pas à la campagne. À la campagne, je n'ai eu le droit qu'a une petite école maternelle, j'ai dû aller en bus jusqu'à Musutafu à partir de mes 6 ans pour aller en école élémentaire, au collège, et au lycée. Heureusement, c'était des publics et ce n'était pas bien cher. Neito m'aidait quand je n'avais pas d'affaires scolaires qui avaient un prix beaucoup trop élevé pour notre porte-monnaie.

Je suis arrivé à l'accueil, une jeune femme aux cheveux noirs à queue de cheval, extrêmement bien habillée se tenait derrière un comptoir, tapant sur le clavier de son ordinateur. Un ordinateur... Je n'en ai jamais eu de ma vie. Je ne pouvais les utiliser qu'au collège et au lycée. Je n'en ai jamais eu pour moi-même. Je ne peux avoir qu'un téléphone. Heureusement, c'est un Samsung de qualité. Je vais m'adresser à elle, c'est sûrement la secrétaire. Je la regarde mais, elle reste un moment plongée dans son ordinateur avant de me remarquer.

??- Oh excusez-moi, je ne vous avais pas vu. Vous avez rendez-vous ?

Je secoue la tête affirmativement. Je peux sentir qu'elle me juge du regard. Ça commence déjà...

??- Quel est votre nom ?

Je fouille dans mes poches avant de déplier une feuille devant elle, sur le comptoir. J'avais sorti au passage ma carte d'identité. Elle me scrute du regard avant de regarder la feuille.

??- Oh, vous êtes atteint d'un trouble de la parole ? J'en suis désolée je ne savais pas ! Dit-elle en s'abaissant.

Je me doutais bien. Comment j'aurais pu te le dire ? Peut-être que tu sais même pas comment parler la langue des signes. Elle me cite où est-ce que je dois aller, j'écoute attentivement et imprime tout dans ma tête. Elle me sourit tendrement en me souhaitant bonne chance et pour la remercier, je m'incline. Une fois devant la porte indiquée, je toque.

𝙰 𝚜𝚞𝚒𝚟𝚛𝚎~

Toujours à tes côtésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant