### Chapitre 3 : Révélations nocturnes

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Le club était plongé dans une lumière tamisée, les néons roses et bleus créant une ambiance à la fois électrique et intime. Sarah, sous le nom de scène de "Raven", dansait sur scène, ses mouvements gracieux capturant l'attention de la foule. Elle portait son masque en dentelle noire, cachant son visage mais révélant assez pour laisser place à l'imagination. Les spectateurs étaient captivés par sa présence, mais son esprit était ailleurs, hanté par les mots d'Asher.

La musique pulsait dans ses veines alors qu'elle se déplaçait avec une fluidité pratiquement hypnotique. Mais même dans cet environnement où elle se sentait habituellement libre, elle ne pouvait s'empêcher de penser à la conversation avec Asher. Pourquoi se souciait-il autant d'elle ? Quelles étaient ces blessures qu'il semblait percevoir en elle ?

Après son numéro, elle se dirigea vers les coulisses, où elle fut accueillie par Tiffany, une de ses collègues et amie proche. Tiffany, une femme à la chevelure flamboyante et au sourire éclatant, était l'une des rares personnes à connaître la double vie de Sarah.

"Hey, Raven," dit Tiffany avec un clin d'œil. "Superbe performance ce soir. Tout va bien ? Tu avais l'air un peu ailleurs."

Sarah sourit faiblement. "Merci, Tiff. Juste beaucoup de choses en tête. Des trucs de famille."

"Ah, je vois. Toujours compliqué, les histoires de famille. Si tu as besoin de parler, tu sais où me trouver."

Sarah hocha la tête, reconnaissante. "Merci. Je vais juste prendre une pause. À plus tard."

Elle se dirigea vers le petit salon réservé au personnel, espérant trouver un moment de tranquillité. Mais à peine eut-elle le temps de s'asseoir qu'elle entendit une voix familière.

"Je ne m'attendais pas à te trouver ici."

Elle se retourna brusquement et vit Asher debout à l'entrée, ses yeux sombres la scrutant avec une intensité déroutante.

"Asher ? Qu'est-ce que tu fais ici ?" demanda-t-elle, la voix tendue.

Il haussa les épaules, s'avançant lentement. "Je t'ai suivie. Je voulais savoir où tu allais chaque nuit. Maintenant je sais."

La colère monta en elle. "Tu n'avais pas le droit de me suivre. C'est ma vie privée."

"Je sais," répondit-il calmement. "Mais tu es ma famille maintenant, et je me soucie de toi. Je voulais comprendre ce que tu traverses."

Elle croisa les bras, essayant de masquer sa vulnérabilité. "Et maintenant que tu sais, quoi ? Tu vas me juger ? Me dénoncer ?"

Il secoua la tête. "Non, je ne suis pas là pour ça. Je veux juste que tu saches que tu n'es pas seule. Et que tu n'as pas besoin de tout affronter seule."

Sarah le regarda, cherchant la moindre trace de mensonge dans ses yeux, mais tout ce qu'elle y vit fut une sincérité désarmante. Elle soupira et se laissa tomber dans un fauteuil.

"Pourquoi tu te soucies de moi, Asher ? On se connaît à peine."

Il s'assit en face d'elle, prenant une profonde inspiration. "Parce que je sais ce que c'est d'avoir des secrets et de porter un masque. Je sais ce que c'est de se sentir seul et de devoir se battre pour chaque petit morceau de bonheur. Peut-être qu'en t'aidant, je me sentirai moins seul moi aussi."

Ses mots la touchèrent plus qu'elle ne voulait l'admettre. Pour la première fois depuis longtemps, elle sentit ses défenses se fissurer.

"Merci," dit-elle finalement, sa voix à peine audible. "Je ne sais pas quoi dire d'autre."

"Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit. Juste... laisse-moi être là pour toi. Laisse-moi t'aider à porter ce poids."

Ils restèrent là, en silence, chacun absorbé dans ses propres pensées. Pour Sarah, c'était un moment de répit inattendu, un petit rayon de lumière dans son monde autrement sombre.

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Les jours suivants, Sarah et Asher commencèrent à se rapprocher lentement. Les tensions entre eux diminuaient, remplacées par une compréhension mutuelle. Ils partageaient des moments volés dans les couloirs de la maison, des conversations à demi-mots qui en disaient long.

Sarah continuait à mener sa double vie, mais elle se sentait un peu moins seule. Asher, de son côté, veillait discrètement sur elle, s'assurant qu'elle allait bien.

Un soir, alors qu'ils étaient assis dans le jardin, Sarah se tourna vers lui. "Tu sais, tu es la première personne à vraiment essayer de me comprendre."

Il sourit légèrement. "Et toi, tu es la première personne à ne pas me juger pour mon passé."

Elle posa une main sur la sienne. "Peut-être qu'on peut s'aider à guérir, tous les deux."

Asher serra doucement sa main, une promesse silencieuse entre eux. Dans cette ville où chacun portait un masque, ils avaient trouvé en l'autre un refuge, une chance de rédemption.

Derrière le masque Où les histoires vivent. Découvrez maintenant