Chapitre 10 - Nous nous sommes rapprochés

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Point de vue : Ysalis

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Dans la douce lueur d'un rêve évanoui, je me suis retrouvée immergée dans une scène familière, une parcelle de bonheur cristallisée dans le temps. Devant moi s'étendait une prairie idyllique, bordée de fleurs aux couleurs éclatantes. Le ciel, d'un bleu azur, était égayé par la caresse du soleil sur la terre. Je me souviens, c'était l'été dernier, Lyra et moi faisions un pique-nique et nous attendions son père, mon mari.

Au cœur de cette toile enchantée, ma fille Lyra gambadait maladroitement avec une insouciance contagieuse. Sa chevelure resplendissait sous les rayons du soleil, formant une cascade ondulée en mouvement. Ses rires cristallins résonnaient comme une mélodie joyeuse, emplissant l'atmosphère d'une note suave.

Je l'observais avec un amour infini, émerveillée par la vision de ma fille. Nous étions toutes deux liées par un instant suspendu, où le tumulte de la réalité s'évaporait pour laisser place à une parenthèse enchanteresse. Lyra s'approchait, ses bras tendus vers moi, impatiente d'être prise dans une étreinte protectrice.

Nos rires fusionnaient en une symphonie harmonieuse alors que je soulevais délicatement Lyra dans mes bras. Les éclats de rire de la petite résonnaient comme une mélodie précieuse, gravée dans ma mémoire. Nous nous perdions dans une danse légère à travers la prairie, entre rires, pétales de fleurs tourbillonnants et le doux murmure du vent.

Cet éclat de bonheur éphémère restera à jamais inscrit dans mon âme, une oasis de réconfort au sein des tourments de la réalité.

Malheureusement, ce magnifique souvenir est soudainement brisé en mille éclats de verre, et je me retrouve face à ma fille qui pleure dans mes bras.

- « Maman ! Ne me laisse pas ! Ne m'abandonne pas ! », je l'entends brailler de sa voix stridente, implorante.

- « Lyra ! », j'hurle en réponse.

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Une vive douleur me transperce le crâne, brûlante et lancinante. Mon souffle s'emballe, et je me redresse brusquement, les yeux pleins de larmes. Le cauchemar reste ancré dans mon esprit tourmenté, son écho cruel me laissant haletante, le cœur affolé, comme prisonnière d'un souvenir dévorant et d'une vie lointaine.

D'un pas lourd et las, je me traîne jusqu'à la salle de bains, l'esprit embrumé, mes pensées éparpillées. Luma, ma fidèle étoile, apparaît silencieusement à mes côtés, brillant doucement comme pour me rassurer. Depuis que Dottore m'entraîne à manipuler la magie Astro, sa présence s'est intensifiée, et je sens sa satisfaction grandir, empreinte de fierté et de loyauté.

Ces dernières semaines, une étrange routine s'est installée, à la fois familière et oppressante. Chaque journée est structurée, semblable à un emploi du temps rigide, comme celui que je fuyais jadis, quand j'étais étudiante en études supérieures. Entre des cours de langue avec Arlecchino ou Tartaglia, cours d'étiquette et protocole enseignés par Pulcinella ou Signora, entraînements magiques intenses sous l'œil vigilant de Dottore, ou encore des cours stratégiques sur les Fatui assurés par Pantalone, ou Capitano, lorsqu'il a le temps de s'impliquer.

Aujourd'hui, tout semble plus calme ; Pulcinella et Pantalone sont retenus à des réunions d'État sur d'obscurs projets Fatui, Tartaglia est parti voir sa famille, au sud de Snezhnaya, Arlecchino s'occupe des orphelins du Foyer de l'Âtre, apparemment difficiles ces derniers temps. Quant à Signora, elle serait en mission dans un pays voisin, Mondstadt, à la recherche d'un artefact important destiné à La Tsarine.

Mon amant le savant (Dottore x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant