Chapitre 1 | Sanaa

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Novembre 2022

Je dormais profondément dans mon loft parisien, bercée par le doux bruit de la pluie contre les fenêtres. Soudain, mon téléphone portable sonna, brisant le silence de la nuit. Émergeant du sommeil, je tâtonnai pour trouver l'appareil sur la table de chevet.

« Allô ? » murmurai-je d'une voix endormie.

« Docteur Sanaa, désolé de vous réveiller, mais c'est une urgence vitale. Il y a eu un terrible accident sur le pont. Une voiture est tombée, et le passager est entre la vie et la mort. Vous devez venir immédiatement. »

En entendant ces mots, je me redressai d'un bond, l'adrénaline commençant à affluer. « Quelles sont les blessures ? J'ai besoin d'un compte rendu rapide pour savoir à quoi m'attendre. »

« Le patient a des blessures multiples. Fractures ouvertes des membres, traumatisme crânien, et une hémorragie interne probable. C'est une question de minutes avant que cela ne s'aggrave. »

Je raccrochai et sautai hors du lit. En quelques secondes, j'enfilai mes vêtements et attrapai mon sac d'urgence, toujours prêt pour ce genre de situation. Heureusement, j'habitais à seulement cent mètres de l'hôpital.

Je courus à travers les rues désertes, la pluie battant mon visage. À mon arrivée, je me dirigeai directement vers le bloc opératoire. Les infirmières étaient déjà en train de préparer la salle, et je commençai immédiatement la stérilisation de mes gants.

« Préparez les seringues d'adrénaline et le kit de thoracotomie. Vérifiez également les réserves de sang, on aura probablement besoin de plusieurs transfusions, » ordonnai-je, tout en examinant rapidement les résultats des examens médicaux du patient.

Les radiographies confirmaient mes craintes : des fractures multiples et une hémorragie interne sévère. « Nous devons intervenir sur l'hémorragie en premier. Si nous ne contrôlons pas cela, il ne survivra pas. »

Je jetai un coup d'œil à mon apprenti chirurgien. « Assurez-vous que les pinces hémostatiques sont prêtes. Nous allons avoir besoin de tout notre matériel à portée de main. »

Le stress monta alors que nous commencions l'opération. Chaque geste devait être précis, chaque décision vitale. Le temps jouait contre nous, mais l'échec n'était pas une option. Je pris une profonde inspiration et plongeai mes mains dans le corps du patient, déterminée à le sauver.

L'opération commença. Mes mains étaient stables, mais mon esprit était en alerte maximale. Nous devions stopper l'hémorragie interne avant qu'il ne soit trop tard. Mon apprenti chirurgien, Lucas, se tenait à mes côtés, prêt à intervenir.

« Scalpel, » demandai-je d'une voix ferme.

L'infirmière me passa l'outil, et je fis une incision précise. Le sang jaillit immédiatement, confirmant l'ampleur de l'hémorragie. « Pince hémostatique, » ordonnai-je rapidement.

Lucas surveillait les signes vitaux du patient, ses yeux rivés sur le moniteur. « Les battements cardiaques chutent, docteur. Ils sont à 50. »

Je posai les pinces avec une précision chirurgicale, essayant de localiser la source du saignement. « Plus de succion, je ne vois pas assez bien. »

Le bip du moniteur devint plus rapide et irrégulier, signalant une détérioration de l'état du patient. « 40 battements par minute, » annonça Lucas, la tension perceptible dans sa voix.

Je pris une profonde inspiration, tentant de rester calme. Dans mon esprit, les images de mes années d'études défilèrent, chaque leçon, chaque situation d'urgence que j'avais vécue. Je devais trouver la source de ce saignement.

Au-delà du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant