𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟽

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(n'hésitez pas à relire le chapitre précédent, ça fait un bout de temps qu'on s'est pas retrouvées ici les filles !
bonne lecture...)

Oliana Delos Reyes
Juillet 2019

Le trajet en voiture est resté très silencieux. Hugo n'a pas décroché un seul mot.
Il était concentré sur sa conduite, les mains fermement accrochées au volant.
Je l'ai suivi sans rien dire jusqu'à son appartement lorsque nous sommes arrivés.

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé là-bas, ni pourquoi il s'est autant pris la tête avec ce mec.
Je sais juste que ça a parlé de moi à un moment donné, et que mon cœur a été touché par l'insulte qui a été lancée.

Mais ça devrait passer.
Je le sais que je n'en suis pas une.
Ce n'est pas à moi de le prouver, je m'en fiche si certains ont une image de moi aussi sale.
Je sais qui je suis, et ce que je vaux.
J'a confiance en moi et en la femme que je deviens.
Ces mots-là ne devraient pas me toucher, pourtant, ça m'a fait un peu bizarre de recevoir une insulte de la sorte.

Hugo ouvre la porte de son appartement et se tourne vers moi en glissant ses mains dans ses poches, l'air las.

- Rentre Oliana. On parlera demain. Je passerai te voir dans l'après-midi.

- Hugo je suis pas venue chez toi pour que tu me dises ça. Raconte moi ce qu'il s'est passé. S'il te plaît.

Il me toise longuement avant de hocher la tête. Il le fait discrètement avant de me faire signe de le suivre.
Après avoir ouvert son appartement, il m'indique de m'asseoir sur le canapé, ce que je fais sans perdre de temps.

Pendant ce temps là, il disparaît dans sa chambre de longues minutes, durant lesquelles je reste sans bouger, qu'il se daigne à revenir.
Je laisse mes yeux regarder autour de moi comme si tout avait changé alors que rien n'a bougé depuis la dernière fois.

Quand il est comme ça, c'est qu'il est vraiment énervé. Je le connais comme si je l'avais fait. Il a besoin d'être un peu seul pour redescendre, puis en parler calmement.

Lorsqu'il revient vers moi, il me balance des caramels mous sur les jambes.
Je pouffe et les attrape avant d'en déballer un, puis un autre pour lui aussi.

Je me rappelle qu'on en mangeait à toutes les occasion à l'époque.
On allait même à l'épicerie pour acheter juste ça quand nos soirées jeux vidéos n'étaient pas terminées mais que nous n'en avions plus.

C'est vrai que c'est un peu mon péché mignon.

Sa langue claque contre son palais et je me tourne vers lui quand il s'assoit à côté de moi, les jambes étendues sur la table basse devant nous.

- Tu restes dormir là ?

Je hausse les épaules.

- Tu veux manger un truc ? il reprend en tournant la tête vers moi.

- On peut faire des pâtes carbo s'il te plaît ?

Sans me répondre, il se lève après avoir attrapé un caramel et me fait un signe de tête pour que je le suive.
Nous nous retrouvons dans la cuisine et je sors une casserole, sentant déjà mon ventre gargouiller depuis que j'ai parlé de pâtes carbonara.

Je la remplie d'eau et la place sur le feu avec une pincée de sel.

- Carbo à la crème hein ? demande Hugo comme s'il connaissait déjà la réponse.

- On sait pas faire autrement Hugo, je rigole en me tournant vers lui.

Il acquiesce et sort une barquette d'allumettes de bacons ainsi que le pot de crème fraîche.

Donne moi de l'amour; PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant