Sous haute tension

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KEYRON

Ce matin c'était plutôt détente, j'étais revenue après plus d'un an dans mon penthouse que j'avais délaissé. J'avais pris une décision et je comptais aller jusqu'au bout avant de rentrer chez moi.

J'étais sur ma terrasse en train de fumer tranquillement tout en contemplant la vue magnifique qui s'offrait à moi quand mon téléphone c'est mise à sonner.

Je vois que c'est Austin mon frère qui m'appelle, je réponds.

- allo ?

- Austin : enfin ! Tu daigne répondre !

- je n'avais pas envie de répondre au téléphone ces derniers temps.

- Austin : tu aurais pu au moins répondre pour mère.

- j'ai dit que je n'avais pas envie de répondre, ni même pour mère.

Je l'entends soupirer et je préfère ne pas le relever.

- Austin : on a su que tu étais partie en France grâce aux médias. Je suppose que ça aussi tu comptais ne jamais nous le dire ?

- les journalistes font bien leurs jobs, non ? La preuve vous l'avez su.

Je l'entends soupirer une fois de plus et un blanc s'installe pendant un court instant.

- je penses que tu m'as tout dit. Au revoir.

- Austin : attends. C'est juste que... je ne sais pas comment discuter avec toi.

- on vient de discuter, là.

- Austin : comme avant.

- je ne vais pas entrer dans ce sujet. Je raccroche.

- Austin : demain nous seront en France, dit-il d'un trait.

- ah.

- Austin : nous serons là pour conclure un nouveau contrat concernant l'entreprise et ça serait cool si tu passais nous voir au domaine familial. Nous resterons pendant une semaine avant de retourner à New York.

- je verrais.

- Austin : super. Je le dirais à mère que tu y réfléchiras. J'ai hâte de te revoir petit frère.

- hum.

- Austin : passe une bonne journée.

- merci. Toi aussi.

Je raccroche directement en lâchant un grand souffle. Je ferme les yeux en canalisant ma colère tout en serrant les poings. J'ai commencé à faire mes exercices de respiration quand j'entends du bruit dans le salon. Je tourne ma tête et je me dirige lentement à l'endroit où j'ai entendu le bruit.

J'entre dans le salon je ne vois rien d'anormal, je me retourne en prenant mon téléphone de ma poche et je contacte mon garde du corps.

- tu es vraiment une grosse tapette.

Je me retourne en sursaut et en lâchant un gros fuck, je vois Jonathan qui me fait directement une accolade. Je n'ai pas le temps de réagir à son étreinte que je vois Amanda.

- Amanda : surprise ! lança-t-elle avec véhémence tout en s'élançant dans mes bras.

- putain, bande d'enfoirés !

- Jonathan : tu pensais qu'on t'aurait laissé seul en France faire la fête, hein ?

- vous êtes arrivés quand ? dis-je ébahi.