Une lueur d'espoir

53 1 0
                                    

Le lendemain, Olivia ouvrit péniblement les yeux, aveuglée par la puissante lueur du matin. Sa tête semblait peser une tonne. La lumière du soleil lui agressait les yeux, à tel point qu'elle plongea son visage dans l'oreiller pour essayer d'y échapper.
Avec un grognement, elle se retourna dans son lit, essayant de se rappeler les événements de la veille.
Elle n'avait plus aucuns souvenirs de la fin de soirée. Tout ce qu'elle pouvait constater, c'est qu'elle n'avait visiblement pas pris la peine ni de se changer, ni de se démaquiller.

Elle s'assis au bord du lit et resta immobile quelques instants, essayant de se rappeler. Mais c'était peine perdue.
Luttant contre la nausée qui menaçait de l'envahir, elle se leva et se dirigea d'un pas lourd vers la salle de bain, persuadée qu'une douche tiède lui ferait du bien.

A peine plus réveillée que trente minutes plus tôt, Olivia descendit dans le salon pour voir l'étendue des dégâts.

"Salut la Belle au Bois Dormant..." lui fit Lauren, enveloppée dans un plaid dans le divan. Surprise, Olivia fit un bon en laissant échapper un petit cri de terreur.

" Mais qu'est-ce que tu fais là ?! Tu as dormi ici ?"

" Il faut croire... Tu te souviens de tout, toi ? Car moi non ... Et le pire ? On ouvre le magasin dans deux heures ! Cette après-midi promet d'être interminable..."

"Pitié, dis-moi que tu as un remède miracle contre la gueule de bois..."

Lauren lui répondit que le seul antidote qu'elle connaissait n'était d'autre qu'un petit déjeuner léger accompagné d'un verre d'eau pétillante et d'une bonne aspirine.

Les deux amies émergèrent lentement de leur torpeur alcoolisée, toutes deux affalées sur leur chaise, sans un bruit.
Elles étaient déjà blasées de la journée qui venait à peine de commencer.

Olivia se leva avec précaution et se dirigea vers la cuisine.

"Je ne sais pas comment nous allons y arriver, mais nous devons ouvrir le magasin," dit-elle d'une voix fatiguée.

Lauren acquiesça avec un long soupir.

"Je sais... Mais je ne suis pas sûre de pouvoir conduire dans cet état."

"Je gère..." lui répondit Olivia.

Elles se préparèrent rapidement. Olivia prêta à Lauren quelques vêtements trop grands, les siens étant tâchés de sauce salsa et de vin.

Le trajet jusqu'au magasin fut silencieux, chaque secousse de la route les faisant grimacer.

Lorsqu'elles arrivèrent enfin, un frisson de désespoir parcourut Olivia. Le magasin semblait soudain si loin, si inaccessible dans leur état actuel. Mais elles n'avaient pas le choix. Elles devaient ouvrir.

Les heures qui suivirent leur sembla durer une éternité. Il n'y avait jamais eu énormément de clients, le dimanche. Mais celui-ci était particulièrement calme.
Entre deux réalisation florale, Olivia se rappela que son téléphone était toujours en mode "silencieux". Par réflexe, elle le prit afin de regarder si elle n'avait aucune nouvelle notification. A son grand étonnement, elle vu trois appels manqués et deux messages. Tous venant de Barbara. Paniquée, elle s'empressa de les lire.

Son cœur se serra en lisant les mots de mère :

"Olivia, Jacob a de nouveau mal à la tête. Ça semble plus intense cette fois. Je ne sais pas quoi faire... Est-ce que je peux lui donner quelque chose ? "

"Je sais que tu es au travail ma chérie... Mais Jacob pleure après toi. Il ne veut ni manger ni boire, il a beaucoup de nausées. Est-ce que tu peux laisser la boutique à Lauren et venir ?"

Quand fleuriront les marguerites Où les histoires vivent. Découvrez maintenant