J'ai été assassinée

Chapitre 4

Alors que la Bentley Continental ralentissait en s'approchant du port, Eleonor ne put s'empêcher de remarquer l'éclat particulier qui illuminait le regard de Simon. Devant eux, amarré à un quai privé, un bateau élégant portant l'emblème des Hofmann attendait, prêt à les emmener vers leur destination secrète.

— Nous y voilà, annonça Simon, un sourire énigmatique aux lèvres, tandis qu'il garait la voiture dans un espace réservé, discret et semblait-il destiné à la famille. C'est ici que commence notre aventure du jour.

Le yacht, baptisé « L'Amario », incarnait l'élégance et le luxe avec ses lignes modernes conçues pour des escapades privées. Alors qu'ils montaient à bord, un membre de l'équipage, vêtu avec la distinction caractéristique des Hofmann, les accueillait chaleureusement. « Bienvenue sur L'Amario, Monsieur Hofmann, Madame Hofmann. Nous avons arrangé chaque détail selon vos souhaits, Monsieur. Le pont supérieur est prêt pour votre pique-nique, mais si vous désirez, le chef est à disposition pour préparer quelque chose de plus élaboré. » À ce moment, un autre membre de l'équipage s'approcha, tenant élégamment deux flûtes de champagne sur un plateau d'argent, offrant un accueil digne des Hofmann. « Peut-être souhaitez-vous commencer par un toast à cette magnifique journée ? » proposa-t-il, avec un sourire qui invitait à la détente.

Simon, appréciant le geste, acquiesça avec gratitude. « Excellent, merci. Nous opterons pour le pique-nique, peut-être ferons-nous appel au chef plus tard. » Puis, s'adressant à l'employé, il demanda : « Quel parcours le capitaine a-t-il prévu pour nous aujourd'hui ? »

« Le capitaine a sélectionné un itinéraire le long de la côte pour vous offrir les meilleures vues. Avec la météo de notre côté, vous disposerez d'un cadre parfait pour votre déjeuner. Nous sommes prêts à lever l'ancre à votre signal, Monsieur Hofmann. » Eleonor, déjà émerveillée par la perspective de cette journée sur l'eau, se sentait enveloppée dans un rêve. Elle prit délicatement le verre de champagne tendu. « Ça promet d'être inoubliable. Je n'ai jamais rien vécu de tel. » L'équipage, comprenant leur désir d'intimité et de sérénité, s'est discrètement retiré, laissant le couple seul pour savourer ce moment de tranquillité, tout en levant leurs flûtes en direction du soleil scintillant sur le lac, symbole d'un début parfait pour leur journée d'évasion.

— Tu ne m'avais pas dit que tu avais acheté un bateau ! s'exclama Eleonor, alors qu'elle scrutait les lignes élégantes du yacht qui se balançait doucement sur l'eau.

— Moi ? Acheter un bateau ? rétorqua-t-il avec légèreté. Non, c'est le dernier caprice de Léonard. Il m'a simplement prêté son nouveau jouet pour qu'on puisse en profiter aujourd'hui. Je pensais que ce serait une surprise agréable pour notre escapade.

Alors que le bateau naviguait, Eleonor s'avança vers le pont avant, laissant la brise fraîche caresser son visage. Simon la rejoignit, l'enlaçant par-derrière, son regard fixé sur l'horizon où les montagnes rencontraient le ciel.

— Je suis absolument conquise, et quel temps magnifique. Merci, merci, merci, murmura-t-elle, sa gratitude scintillant dans ses yeux.

— Tout pour toi, mon amour, répondit-il, sa voix se faisant caresse alors qu'il déposait un baiser léger à la base de son cou, avant de remonter jusqu'à son oreille pour y déposer un autre baiser discret.

Ils passèrent le début de la journée à explorer le yacht, dont l'élégance et la commodité rivalisaient avec celles d'un appartement. Eleonor était consciente de la présence de l'équipage, mais leur discrétion était telle qu'elle se sentait en parfaite intimité avec Simon, comme si le monde extérieur avait momentanément cessé d'exister.

Leur matinée se déroula dans une suite de découvertes et d'émerveillement, chaque recoin du yacht révélant de nouvelles merveilles, des cabines luxueuses au salon somptueusement aménagé, tout était impeccable. Ils prirent l'apéritif dans l'un des salons intérieurs, où la lumière tamisée créait une ambiance cosy et intime.