À Toi

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Phœnix d'or,
Toi qui est si fort,
Je vois ton sombre cœur,
J'entends tes pleurs.

Mais tu dis que je souffre depuis plus longtemps,
Qu'en est-il de tes trois ans ?
Tu étais heureux avant,
Tu étais un enfant.

Et même si tu as mille vies,
Ta peine est pleine de cris.
Je refuse que tu disparaisses,
Même si ce n'est qu'une fois.

Car certes tes plumes ne sont pas soie,
Mais la Vie est traîtresse
Et elle aime enchaîner
Les épreuves qui nous font couler.

Et je refuse
Que les nombres s'enchaînent.
Elles sont de ruse,
La Vie, l'Ombre et la Peine.

Mais je n'oublie pas
Que pour moi tu es là.
Je te rendrai la paire
Car tu es mon frère.

Ce sont tes pensées,
Elles ne pourront m'affecter.
Mais je peux t'aider
À les chasser.

Il suffit de s'asseoir et de parler
Sous le ciel azuré.

Car il suffit de parler de moi,
Parlons de toi.

Trois ans
Que rien est comme avant.
Est-ce la seule raison
Ou autre chose t'a-t-il rendu charbon ?

Plumes VagabondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant