Chapitre -4

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Elaïna

Comme je m’y attendais à aucun moment je n’ai pu voir ma mère ne serait-ce qu’une fois. M’affamer n’avait aucunement joué en ma faveur, donc je m’étais résignée et m’étais remise à manger et avait arrêter ma petite vengeance faute de nouvelles idées, pour le plus grand plaisir de Carina. 

Je devais rejoindre mon université aujourd’hui, j’en étais même assez heureuse. L’air de la maison m'étouffais et je ne me sentais vraiment plus à ma place. Pour ne rien arranger j’avais croisé à plusieurs reprises la pute de mon père se pavaner dans la maison. Il m'avait fallu toute ma maîtrise de moi pour ne pas lui sauter dessus et lui arracher les cheveux un à un. Et tout ça pour une mère qui n'en avait strictement rien à foutre de moi…

Elle est pas belle la vie ?

La voiture ainsi que mes affaires étaient déjà prêtes et Enzo, n’attendait plus que moi. Je ne voulais pas dire au revoir à qui que ce soit alors je m’étais levée plus tôt pour partir dès l’arrivée d’Enzo. Mais bien sûr c’était sans compter mon père qui m’attendait devant la voiture, sa pute au bras. 

- Ma chérie, tu peux rester un peu plus longtemps, pourquoi pars-tu si vite ? Tu n’as même pas pris ton petit déjeuner.

Ironique venant de la personne qui m'a littéralement mis à la porte.

– Elle est surement pressée de revoir tous ses amis, en plus elle est grande, elle n’a pas besoin de prendre tous ses repas avec ses parents.

Mais pour qui elle se prenait celle la ?

Il m’avait semblé qu’elle avait bien appuyé sur le “ses parents”. Si elle pensait pouvoir remplacer ma mère, elle se trompait lourdement.

Et je comptais bien le lui faire comprendre.

– Malheureusement même si j’avais voulu, je n’aurais pas pu prendre mon petit déjeuner avec mes parents puisque ma mère est absente, mais c’est vraiment aimable à toi de t’en soucier. Ça réchauffe le cœur de voir une parfaite inconnue se soucier autant de l’enfant de quelqu’un d’autre. 

– Mais je t'en pris ma chérie, tu es comme ma fille maintenant et je porte en moi ton frère tu sais.

Répugnant

– Seulement s'il voit le jour ce bébé, tu sais un accident est si vite arrivé je ne voudrais pas perdre un être aussi précieux. Fais attention à toi surtout.

La grimace sur son visage était inestimable.

Elle sembla décontenancée pendant un instant, mais se reprit rapidement en affichant un sourire forcé. Mon père, visiblement agacé par notre échange, fronça les sourcils.

- Elaïna, ce n'est pas une manière de parler à... 

Je l'interrompis sèchement.

- À qui, exactement ? À une inconnue qui croit pouvoir se mêler de ma vie comme bon lui semble ? Épargne-moi tes leçons de morale, papa.

Enzo, qui etait enfin arrivé et, sentant la tension monté m'interpella : 

- Mademoiselle Elaïna, on devrait y aller si on veut éviter les embouteillages.

Je hochai la tête, reconnaissante pour cette excuse. Je me dirigeai vers la voiture sans un regard en arrière. Mon père tenta de m'appeler une dernière fois, mais je l'ignorai. Enzo ouvrit la portière et je m'engouffrai à l'intérieur, ressentant un soulagement immédiat en m'asseyant.

Alors que la voiture démarrait, je laissai échapper un soupir. Enzo me jeta un coup d'œil dans le rétroviseur.

- Besoin de parler ?

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