Chapitre -1

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Elaïna

Cela faisait plus de six mois que je n'avais pas mis les pieds chez moi. Six mois que je n'avais pas vu ma famille. J’avais été pas mal occupé avec mes études. Mon père m'avait appelé me disant de vite rentrer car aujourd'hui était un jour important. Au ton de sa voix faussement enjouée j'étais plus inquiète qu'autre chose.
Que pouvait-il bien se passer qui requiert ma présence à la maison ?

J'ai essayé de tirer les vers du nez de Enzo mon chauffeur personnel tout le long du trajet. Hélas, ce gorille ne me regarda et ne pipa mot se murant dans le silence.
Je commençais vraiment à être inquiète.

Enzo gara ma voiture dans l'espace prévu pour avant de prendre mes bagages pour les monter dans ma chambre. Je regardai un peu la maison que j'avais laissée derrière moi des mois plus tôt. Immense, murs blancs et beiges, piscine intérieure et extérieure, d'innombrables chambres et salle d'eau.

C'est si bon d'être chez soi.

Je gravis les escaliers sous les yeux professionnels des domestiques et majordomes qui me souhaitaient la bienvenue.

- Mademoiselle, le voyage à dû être épuisant, voulez vous que nous vous préparions une séance de massage privé ? me demanda Amanda l'intendante et accessoirement la personne qui s'est le plus occupée de moi dans cette maison.

- Non merci. Je préfère aller parler avec mon père. Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas vus après tout.

Elle jeta un regard au reste des domestiques qui s'en allèrent tout de suite.

- Justement mademoiselle, votre père nous a explicitement demandé de bien nous occuper de vous. Vous pourrez le voir plus tard.

Bien que je trouvais le comportement d'Amanda étrange, j'acceptai la séance de massage et suivis une domestique.
Mais cela restait très bizarre. A chaque fois que je rentrais à la maison, papa ne me laissait jamais le temps de souffler. M'aurait-il organisé une fête avec la complicité d'Amanda et d'Enzo ?

Quand je finis enfin par rentrer je me dirigeai vers le bureau de mon père.
Il était assis comme à ses habitudes les pieds croisés, un air sévère sur le visage, qui s'envola net lorsqu'il m'aperçut.

- Mon adorable princesse !

Mon père m'invita à m'asseoir tandis qu'il demanda des hors-d'œuvre aux domestiques.

- Comment se passe l'école ? me demanda t-il en me rejoignant.

- Tout est parfait papa. Je suis une élève modèle et consciencieuse avec des notes parfaites, un bulletin parfait et une attitude parfaite.

- Ça c'est ma fille. Tu veux toujours être présidente du conseil des élèves ?

- Un objectif presque atteint. Cette distinction sera parfaite sur mon bulletin.

- Elaïna, tu sais dans la vie, tout ne peut pas être parfait et sans problème comme si c'était écrit à l'avance, de nombreuses choses qui n'étaient pas prévues au départ peuvent se produire.

- Que veux-tu dire ?

J'avais bien compris qu'il essayait de me faire passer un message.
Comme il persistait à ne pas répondre je pris les devants.

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