Je pris le manuscrit que j'avais laissé dans un tiroir et je me mis à écrire. À peine quelques instants plus tard, Marianne cogna à ma porte. Je m'empressai d'essuyer mes larmes et de cacher mon manuscrit sous une pile de papiers.
Je me désintéressai complètement des nouvelles qui se répandaient à travers tout le royaume. Mon esprit était occupé par une seule pensée : Edward, et ma propre stupidité à son égard.
Les jours qui suivirent furent empreints d'une intense réflexion et d'émotions tumultueuses. D'un côté, un sentiment de libération m'envahissait, maintenant que j'avais la permission de trouver un mari convenable par moi-même. D'un autre côté, l'anxiété montait à l'idée de devoir faire face à Geoffrey et à ma famille avec ma décision.
Pourtant, au fond de mon cœur, c'était Edward qui occupait mes pensées. Son visage, ses paroles douces et ses actions aimantes ne cessaient de hanter mes rêves et mes réflexions solitaires. Je me rappelais de chaque moment passé ensemble : nos discussions dans la bibliothèque, nos balades dans les jardins, ses compliments délicats qui faisaient battre mon cœur plus fort. Chaque souvenir résonnait en moi comme une douce mélodie, me rappelant à quel point j'avais été aveugle de ne pas reconnaître mes sentiments plus tôt.
Pendant que le bruit de mon refus de marier Geoffrey se répandait dans tout le royaume, je restais délibérément à l'écart des commérages et des ragots. Ce n'était pas que je ne me souciais pas des implications sociales ou des réactions des autres nobles ; au contraire, je savais que mon choix susciterait des critiques et des jugements. Mais en ce moment, tout cela semblait si lointain, si insignifiant comparé à la lutte intérieure que je menais.
J'écrivais souvent, la plume glissant sur le papier pour décrire mes tourments et mes espoirs, mes désirs et mes peurs. Mes pensées étaient un mélange complexe de gratitude envers mon père, de chagrin à l'idée de blesser Geoffrey, et surtout, d'un amour naissant pour Edward que je refusais de reconnaître ouvertement.
Chaque journée apportait son lot de défis et de décisions à prendre. Je m'efforçais de trouver un équilibre entre mes obligations familiales et mes aspirations personnelles. Dans les moments calmes de la nuit, lorsque la lueur des bougies dans ma chambre s'estompait, c'était le visage d'Edward qui hantait mes pensées. Son sourire, sa gentillesse, et la manière dont il avait réussi à percer la carapace que j'avais érigée autour de moi.
Peut-être qu'un jour, j'aurais le courage de lui avouer mes sentiments. Mais pour l'instant, je me contentais de l'admirer en silence, tout en naviguant dans les eaux tumultueuses de la vie royale, où chaque décision avait des conséquences potentiellement dévastatrices.
Je m'apprêtais pour le bal du Nouvel An vêtue d'une somptueuse robe de satin rouge écarlate, ornée de délicates broderies dorées qui scintillaient à la lumière des chandelles. Le corsage ajusté mettait en valeur ma silhouette tandis que la jupe s'étendait gracieusement autour de moi, effleurant le sol avec élégance. Mes cheveux étaient coiffés en une cascade de boucles soigneusement tressées, ornées de perles étincelantes qui capturaient la lueur ambiante. Mon maquillage était léger, soulignant mes traits sans en masquer la finesse naturelle.
Le soir venu, alors que je discutais animément avec mes amis, l'annonce de l'arrivée du prince Edward Ashford me figea sur place. Mon cœur s'emballa à l'idée de le voir, et lorsque je le vis descendre majestueusement l'escalier, je fus captivée par sa prestance. Sa silhouette élégante, vêtue d'un habit noir parfaitement ajusté, rayonnait d'une aura de noblesse et de charme. Ses cheveux bruns encadraient son visage angulaire, ses yeux d'un bleu profond semblaient capables de percer l'âme de quiconque croisait son regard. Ce soir-là, il était simplement magnifique.
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Kidnapping Royal
RomanceÀ l'orée de ses vingt ans, Grace Pembroke, jeune princesse du Cambridge, célèbre un anniversaire marquant au sein de sa famille royale. Pourtant, loin des festivités, son cœur est pris dans une bataille bien plus complexe : celle de l'amour contre s...