Les chansons du destin

Introduction

Sans que je ne m'y attende, une balle me fonce dessus. Je suis fichu ça y est c'est terminé. Je ne dirai pas que cette manière de mourir n'est pas belle car c'est en aidant mon pays que cela m'arrive mais j'avoue que j'espérais avoir le temps de vivre un peu plus avant de finir avec une balle dans le cœur.

Je suis à terre, tout est flou, ma vue se brouille, tout devient sombre autour de moi. C'est l'heure, je ne résiste pas plus longtemps et me laisse aller en espérant que les autres feront mieux.

Je me sens engourdie. Où ai-je atterrie ? Peu probable que cela soit le paradis si je me fie à l'odeur qui vient à moi. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Je sens comme une pointe aiguë, une sensation désagréable presque douloureuse mais comment cela serait-t-il possible puisque je suis morte. Trop de sensations d'un coup qui me font replonger dans cette impression d'obscurité.

C'est avec une voix légère et envoutante que je reviens à moi. Un son calme et apaisant mais lointain. je veux en entendre plus. J'essaie d'ouvrir les yeux avec difficulté. Je veux savoir ce qui arrive, où je suis, ce qu'il se passe. Tout est trop flou et je n'aime pas cela du tout.

La première chose qui me frappe est cette lumière aveuglante, trop éblouissante pour que je la reconnaisse. Je sens que je ne suis pas dans un endroit que je connais. Je n'aime pas ça. Pour le moment je n'arrive pas encore assez bien à distinguer quoi que ce soit. Je laisse le temps à mes yeux de s'habituer à leur environnement.

Une fois que je me sens un peu plus à l'aise avec l'idée d'ouvrir les yeux entièrement, je prends le temps de le faire. Je suis accueillie par un silence. je n'entend plus cette fameuse voix. à la place une personne se tient devant moi. Je ne la connais pas.

j'essaie de me lever un peu mais j'en suis empêcher par cette femme.

- Ne bougez pas, il faut encore faire attention avec votre bras. Évitez de vous appuyer dessus sinon tout mon travail n'aura servi à rien. Au faites, je suis le docteur Laurens.

Elle se présente en souriant. Je connais peu de docteur qui sourit comme elle le fait. C'est très bizarre. Pas désagréable mais est ce que cela veut dire que l'on me cache quelque chose ? Je préfère me méfier, les gens qui sourient ont toujours quelque chose derrière la tête.

- Bien est-ce que vous pouvez me donner votre nom ?

-  Oui bien sûr je m'appelle Luna White, capitaine de mon bataillon.

-  Bien, pouvez vous me dire ce que vous faisiez avant d'arriver ici ?

- J'étais en train d'aider des civils à évacuer quand j'ai sentie une forte douleur et que je me suis écroulé. J'avoue que je pensais avoir atterrit quelque part dans l'au-delà. Surtout avec cette voix que j'ai entendue. Mais bon cela devait être un mirage ou mon subconscient qui me jouait des tours. Cela dit c'était une très belle voix et c'est grâce à cela que je me suis réveillé.

Je me sens un peu ridicule de lui partager cette information mais elle ne semble pas me juger quand je lui raconte ce que j'ai vécu. je suppose qu'elle en a vu bien d'autres.

- Vous avez entendue une voix dites vous ?

J'ai l'impression que cette information la fait rougir. Mais pourquoi ? Elle sait peut-être quelque chose. Il faut que je sache.

- Je vois bien qu'il se passe quelque chose dans votre tête. je n'ai pas rêvé ? j'ai vraiment entendue quelqu'un ?

- Oui ... je suis désolée pour cela je ne pensais pas que quelqu'un pouvait m'entendre.

- C'est vous.. Ne soyez pas désolée. Votre voix est magnifique. Je pourrai en dire plus mais je n'ai pas envie de vous gêner plus que vous ne l'êtes déjà.

Je l'ai vu rougir légèrement. Ce n'est pas voulu mais je dis les choses et c'est juste la vérité.