6~nissa

37 7 49
                                    

Je me réveille comme une conne au milieu du trottoir en me souvenant particulièrement bien que je me suis pris un poteau en pleine face devant tout le monde.

Je crois que j'ai causé un arrêt cardiaque à la vieille dame qui faisait son jardin, parce qu'elle me fixe comme paralysée.

Je me relève avec difficulté sous le regard médusé des quelques passants qui passaient par la, aucun ne venant m'aider évidemment, et je marche en tanguant jusqu'au banc le plus proche pour m'asseoir.

Je m'asseois deux minutes pour reprendre mes esprits et rentre chez moi ayant une petite migraine et une énorme bosse sur le front.

Pendant que je marche, je réfléchis, je me demande si un jour je pourrais tomber autant amoureuse que je ne l'ai été de Dev, et si je pourrais prendre ce risque surtout parce que si ça finit comme ça s'est fini la, je pense bien que je pourrais tomber dans une dépression totale et ne plus me relever.

De toute façon même si je ne m'attendais pas à la tromperie de Dev, ça ne m'empeche pas de ne même plus être étonnée, il y a peu de garçons qui sont sincères à notre époque, et ça me dechire le cœur.

Je rentre chez moi, ma main sur le front, appelant ma sœur pour qu'elle me donne un bloc de glace pour faire dégonfler l'horreur que j'ai sur le crâne.

Je la trouve dans la cuisine, se depetrant avec une chaise, la jambe coincée et à deux doigts de la crise de nerfs.

Je l'aide donc à enlever le pied de la chaise de l'endroit où on s'assoit et me pose sur le canapé en soufflant.

-Qu'est ce que tu a sur le front ???? Me demande t-elle, horrifiée.

-Ah ça, euh rien je me suis prise un poteau.

Elle part dans un fou rire incontrôlable en se tapant la cuisse et se retenant sur la table. Et c'est la que la table lâche, parce qu'elle avait oublié qu'elle l'avait démontée, et la c'est moi qui part dans un fou rire, la première fois depuis des semaines.

Au début elle mime la colère et sourit en se rendant compte comme moi qu'elle a réussi à me faire rire.

Nous terminons la soirée à regarder un film sur le canapé, le seul meuble pas démonté.

Nous partons demain pour l'Espagne et je dois dire avec étonnement que j'ai plutôt hâte, ce que je n'aurais vraiment pas pensé il ya quelques semaines.

Ayant terminé notre film nous décide d'aller nous coucher, sur des lits de camp. Nous avions réussi à vendre nos lits et la plupart de nos meubles, l'argent récolté permettant de payer les billets d'avion. Eric avait pourtant insisté pour les payer lui même mais ma sœur n'avait pas voulu.

Et pourtant ce n'était pas l'argent qui leur manquait. Ma sœur m'a montré une photo du palace ou nous allions habiter, et je dois dire que j'ai été plutôt etonnée. Cette famille n'a limite aucun défaut, puisque qu'ils sont beaux, friqués et qu'ils savent parler français à la perfection.

Quoique j'oubliais que leurs parents étaient souvent absents et habitaient la moitié de l'année aux États-Unis, étant des gens d'influence la bas.

Mais ils ont quand même des parents si je puis dire.

Je monte les marches quatre à quatre pour aller me brosser les dents et prendre une douche tardive.

Sous la douche, je réfléchis à Dev, si il regrette nos 4 ans et demi de relation.

Parce que oui 4 ans et demi c'est énorme,et je ne sais même pas comment je fais pour supporter la douleur.

Peut être est ce parce que je suis immunisée à cause de la mort de mes parents. Ça ne m'empeche pas d'avoir le cœur brisé et la gorge qui se serre quand je pense au fameux jour ou tout a basculé.

Je sort et enfile mon pyjama, me séchant à moitié, n'ayant qu'une envie, retrouver mes bons draps frais. Quoiqu'en fait non , j'avais oublié que c'était un lit de camp.

Je me couche sur la structure inconfortable mais qui fera l'affaire vu comment je suis fatiguée. Et malgré mon mal de tête qui est passé j'ai toujours mon énorme bosse, qui j'espère aura disparu avant demain.

Autant faire bonne impression au prince charmant et à son frère apparemment tout aussi parfait.

J'attends que ma sœur soir couchée aussi pour éteindre la lumière et me plonger sans difficulté dans un sommeil lourd et sans rêves.

Rencontrés Par Hasard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant