Chapitre 7 : Adrian

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Elle part et nous laisse ma fille et moi, qui tient son paquet de bonbons. Je déteste savoir qu'elle est proche de se bâtard. En fait, je déteste tout court la connaissance avec quelqu'un d'autre.

- Comment l'as-tu rencontré papa ?

- Elle est mon élève, Léo. Comment veux-tu que je la connaisse, si ce n'est pas comme ça ?

- Tu la regarderais différemment que les autres femmes, c'est tout, je ne veux rien dire par là, bien évidemment.

Elle a l'air de bien s'amuser. Son petit sourire ressemble à celui de ma défunte mère, une petite fossette apparaît sur son visage. La seule chose que j'ai en commun avec elle, c'est la couleur de nos. En fait, on reconnaît les membre de notre famille par la couleur de leurs yeux, qui est d'un gris orageux.

- Tu lis trop de roman, je devrais commencer à vérifier ce que tu lis Leonora Nestor ! Je réplique avec un petit sourire au coin des lèvres.

Elle se décompose et me lance un regard horrifié. Elle n'a pas hérité des cheveux roux de sa mère, mais de ceux de sa grand-mère et de mes yeux. Des yeux d'un gris, qui ressemblent à un un orage.

- Ah non !

- Oh que si !

- Pas question !

- Qui est l'adulte entre nous ?

- C'est toi. Grommelle-t-elle, d'une petite voix.

Nous marchons jusqu'à la caisse, tandis que je paye nos achats, je remarque que Léo a l'air s'inquiète.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai oublié de lui demander son numéro ! S'exclame-t-elle.

- Et ?

- Tu penses que si je cours, je pourrai la rattraper ?

Elle ne me laisse pas le temps de répondre, et part. Bon sang ! Telle fille, tel père. Pourquoi est-ce qu'elle a dû hériter de ce foutu caractère que j'ai ? Une question qui n'aura jamais de réponse.Je finis de payer avec la caissière et la rejoins dehors. Elle se tient à côté d'un poteau gris, je m'approche et lui demande :

- Elle te l'a donnée ?

- Humm ?

- Le numéro ?

- Ah. Oui.

Un sourire étire ses lèvres. Elle ressemble encore plus à sa grand-mère, c'est mignon. Elle grandit si vite, que je voudrais la ralentir. Je voudrais profiter au max de son enfance, je voudrais tellement qu'elle aussi en profite. Qu'elle ne rate rien. Pour tant, je lui ai retiré une chose, sa mère.

- Oh putain de merde !

- Quoi ?

Dans deux semaines, c'est son anniversaire ! Leo va avoir 13 ans. Oh, oh, oh. J'ai complètement oublié. Je ne lui ai rien préparé, ni cadeau, ni fête.

- Rien.

- C'est rare que tu jures avec des mots grossiers, papa.

Je l'ignore et continue de ranger les courses dans le coffre de la voiture. Si je lui réponds, elle va savoir que j'ai oublié la date de son anniversaire. Dans la voiture, j'allume la radio et mets la Pop Hits. Que moi et ma fille aimons. Cela la distrait et ça me permet de réfléchir, à quel cadeau lui offrir. Une idée me vient très rapidement en tête. Et si je lui organise une fête, en invitant les élèves qu'elle veut de son école, ça pourrait marcher. Mais il faudrait son approbation. Je ne sais pas si elle va acceptée, elle n'a jamais aimé être dans le centre de l'attention.

- Tu voudrais une fête à ton anniversaire ?

Elle prend quelques minutes pour réfléchir, et moi, je me concentre sur la conduite. Les mains plaquées sur le volant, les yeux rivés sur la route. Nous habitons dans une villa, on l'appelle Luxury, elle appartenait à ma mère. Comme ma sœur à refuser de prendre quoi que ce soit d'elle, tout est devenu mien. Et je n'en suis absolument fier.

- Oui, j'aimerais bien inviter Emma. Mais j'ai peur qu'elle refuse.

Seigneur, pourquoi veut-elle l'inviter ? Et comment cela ce fait-il qu'elle ait accepté aussi facilement ?

- Tu ne la connais à peine.

- Oui, mais je l'aime bien.

- Cela ne signifie pas qu'elle a des bonnes attentions.

- Toi, tu es son professeur, non ? Tu dois la connaître ?

- Je ne le suis que depuis hier, je ne la connais pas.

Elle soupire puis tourne son regard définitivement vers moi.

- Papa, j'ai bien remarqué comment tu la regardais, elle ne te laisse pas indifférent.

Elle a raison, Emma, ne me laisse pas indifférent. Ses yeux marron captivants, ses lèvres pulpeuses, ses magnifiques pommettes. Ses cheveux noirs, qui me donne envie de passer mes doigts dedans. Elle incarne parfaitement le fruit interdit. Mais tout cela, je le garde pour moi, je ne veux pas blesser Leo avec mes conneries ou mes actions stupides.

- Tu te trompes, Leo.

- Oui, oui.

- Leo !

- Laisse tomber, c'est toujours comme ça avec toi.

- Leo, je vais être honnête avec toi. Je ne prévois pas de mettre en couple ou même d'avoir une relation quelconque avec une femme, mon objectif en venant à Londres est de pouvoir t'élever tranquillement. Je ne veux pas que tu aies une belle-mère qui ne t'apprécie pas, je veux te donner toutes mon attention.

- Papa. Et si moi, je voulais que tu te maries. Et si je voulais avoir une belle-mère ? Moi, je n'ai pas eu une mère. Je ne l'ai jamais connu et je m'en fiche. Elle a choisi la mort à ma place, donc je me fous qu'elle soit morte ou en vie. Mais, je voudrais au moins savoir ce qu'est-ce que avoir une mère.

- Leo, je. . .

Je me tais, et me gare. Nous sortons tous les deux de la voiture, Leo ouvre le couvre de la voiture et prend deux sacs avec elle. Je soulève les deux autres et la suit. Nous ne parlons plus, elle a l'air en colère, et je la comprends ; avoir un père qui n'arrive pas tenir ce rôle, c'est compliqué.

Si je veux me faire pardonner, je pense que je vais devoir demander de l'aider et aussi inviter Emma à son anniversaire. 1 : Je dois m'excuser auprès d'Emma. 2 : Je dois lui demander conseille et de l'aide. 3 : Je dois organiser la fête d'anniversaire de Leo. 4 : Il faut que je lui trouve un cadeau. Trop de chose à faire en peu de temps, et puis il faut que je pense à préparer les contrôles que je prévois de faire. Et sans oublier, réussir à faire qu'Emma quitte ce connard d'Éthane. Le regard qu'il lui lance ne me plais pas du tout ! Il la regarde comme si elle était une bête de foire. Je vois très bien qu'il ne s'intéresse qu'à son corps. 

Amour interdit ( en réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant