Flamme De L'amour

I. Silence brisé

« _C'est de sa faute

_Elle ne porte que la poisse cette fille

_Elle est sans cœur

_Oh seigneur, faites que cette fille ne nous porte pas la poisse...

Où suis-je ? Je vois flou... J'ai peur... Maman tu es où ? J'ai mal... Mon bras me brûle...

_Elle s'est réveillée, entends-je pas loin.

_ Tu devais mourir à la pla-

C'était mon oncle... Mais il n'eut le temps de continuer que ma tante lui ait coupé :

_ QUE TOUT LE MONDE SORTE DE CETTE PIÈCE, ELLE DOIT SE REPOSER.

Je veux la remercier mais...

Je ne peux plus parler... J'ai mal à la gorge... Je m'étouffe... »

Je me réveille en sursaut, j'ai soif... De l'eau, je vois un verre d'eau à côté de moi, je le bois en entier puis soupir.

Encore ce cauchemar...

Mes pensées se font interrompre par mon père qui entre dans ma chambre

_ Sélène, ma chérie, tout va bien ? Demande-t-il inquiet

Je ne répond pas et me contente de le regarder

_ C'est encore tes cauchemars ? Insiste-t-il

Je me blottis à côté de mon père et lâche quelques larmes avant de me rendormir...

***7h du matin***

Je me réveille et voit que mon père n'est pas là. Je descends rapidement et le trouve dans la cuisine en train de préparer le petit déjeuner.

_ La marmotte est enfin réveillée ? Rigole-t-il

Je fais de même et m'assoie en face de lui pour déguster son festin que j'aime trop, il ne loupe rien mon papa.

Je finis mon assiette puis me lève pour me préparer à partir à l'école.

_Sélène, ma fille, je ne vais pas être disponible cet après-midi, j'ai préparé le diner en avance, quand tu reviens tu le mets juste au micro-onde, d'accord ma chérie ? Demande-t-il.

Je hoche la tête signe d'approbation et sors de la maison en chemin vers mon collège. Je rentre dans ma classe et sent mon corps frissonner face à leurs regards virés sur moi sans exception

Je déteste qu'on me regarde...

_ Qui voilà, notre muette préférée, dit une de mes camarades Sofia avec excitation comme si elle m'attendait depuis longtemps.

Tout le monde commence à rigoler face à sa « blague ». Comment je déteste leurs rires sinistres.

Le petit ami de Sofia, Alessandro, s'approche de moi et ajoute :

_ Tu sais ce qui est marrant chez toi ? même si on fait n'importe quoi avec toi tu ne peux pas parler ou t'exprimer parce qu'on ne peut pas entendre ta voix, tu ne peux que pleurer sur ton sort comme un bébé qui vient de naître.

J'écarquille les yeux choquée de ses paroles, comment on peut être aussi cruel, ce n'est pas humain ce qu'ils font, ils me dégoutent.

Je veux pleurer...

Non je ne dois pas pleurer, je ne dois leur montrer me s faiblesses

_ C'EST PAS BIEN CE QUE VOUS FAITES ! Crie une fille dans la classe que je ne connais pas... C'est une nouvelle.