Pleine lune

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Nieves

Le lendemain.

Depuis que je suis sorti de sa cellule, je suis aussi sorti de la maison, mon père, lui, a dormi là-bas, avec son nouveau pote, moi j'ai traîné toute la soirée dans des bars, voir si je peux retrouver Ruby comme la dernière fois, mais c'était en vain, puis je me suis endormi dans ma voiture garée au milieu de nul part dans un parking vide d'une air de repos dans l'autoroute, je n'ai aucune idée comment j'ai fini par prendre l'autoroute en plein milieu de la nuit mais à ce qu'il paraît c'est ce qui est arrivé.

En ce moment je suis toujours dans ma voiture, direction la villa Alvarez, mon père m'a appelé plusieurs fois avant de pouvoir me joindre, je dormais si profondément que je n'ai pas pu entendre mon téléphone sonner. Il m'a demandé de le rejoindre chez les Alvarez, pour mieux discuter au sujet de Roberto.

Plusieurs minutes se sont écoulées...

Je me dirige vers la porte d'entrée après avoir fermé ma voiture, je monte les escaliers puis je toque, j'attends quelques instants et la porte se fait grande ouverte me laissant la chance de pénétrer cette demeure, c'est bien mon père qui m'ouvre la porte, si il ya un truc qui me choque dans cette famille, c'est qu'il n'y a pas de femme de ménage, de bonne ou de majordome. Ils assument la responsabilité de cette maison seuls, chacun a sa tâche à faire pour garder leur habitation propre, sans l'aide d'aucune femme considérée comme une maman, sachant que les deux mères sont reparties en Espagne depuis plus de trois ans ce qui fait de Ruby et d'Amaya deux femmes fatales.

-Holà papá. Dis-je les yeux rivés vers le sol, n'osant pas le regarder dans les yeux après ma réaction excessive d'hier. 

Je ne sais pas ce qui m'a prit, si c'est le fait que j'ai observé et suivi Ruby pendant des jours et des semaines et que j'ai quand même raté cet épisode probablement traumatisant de sa vie, ou que c'est le fait de l'imaginer enduré une telle horreur à un jeune âge, je suis sur qu'ils l'ont fait souffrir jamais ils ne l'auront kidnappé mais aussi laissé intacte.

-No importa hijo, siempre estaría orgulloso de ti, pero esta es también la razón por la que no te dejo ocuparte de ello, prononce-t-il avec des mots qui me paraissent doux, mon père, lui, a toujours été mon soldier. (C'est pas grave mon fils, je serais toujours fier de toi, mais c'est aussi la raison pour laquelle je ne te laisse pas t'en occuper).

-Gracias mi papá. Tu eres el mejor. Je réponds avec un sourire qui se formait sur mes lèvres, je suis tellement reconnaissant de l'avoir dans ma vie. ( merci mon papa. Tu es le meilleur. )

-De nada mi hijo. ( de rien mon fils)

Puis il a commencé à marcher vers le salon et je l'ai donc suivi, Garnet est assis bien confortablement, les bras allongés tout le long du canapé, maître des lieux, ça me rappelle un peu mon père, quand ils sont venus chez nous. Mais il manque quelqu'un...

-Holà. Dis-je comme pour marquer ma présence, et il y répond par un simple hochement de tête.

Ai-je réellement fauté ? Mais papa n'est pas énervé contre moi...

Il ne l'a jamais été...

Contrairement à l'autre.

Elle.

Le silence est tellement pesant, que mon anxiété a prit le dessus et ma jambe a commencé à trembler, sans arrêt. De nature je ne suis pas quelqu'un d'anxieux, mais l'idée de décevoir mon père ou lui créer des problèmes est la cause de ce stress.

-Hum... brise t'il le silence.

Je lève simplement ma tête vers lui, cependant mon père me regarde du coin de l'œil.

MoonsnakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant