Prémisse

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Je me souviens c'était un vendredi. 
Ce vendredi, ce jour là où j'ai appris que ma vie ne serait plus comme avant, où mon monde ne serait plus comme avant. 
La perte d'un être cher fait mal, mais à ce stade ce n'est pas la douleur que je ressens, c'est pire. Comme une brulure intense qui ne peut s'atténuer avec le temps. Une douleur persistante jusqu'à la mort, la mort des sentiments. 
Chaque jour ça fait plus mal, et les actions du quotidien n'en sont que plus douloureuse avec son souvenir. Par exemple hier en faisant la vaisselle j'ai cassé son verre, l'une des dernières chose matériel qu'il me restait d'elle. Une des seules choses qu'elle avait oublier de prendre, et, j'en ai pleurer jusqu'au soir ne parvenant pas à le jeter. 

Ce vendredi, où quand le téléphone sonnait je priais pour que ça soit elle. Ce vendredi ou tout ce que je voulais c'était de revoir son sourire, de sentir son odeur qui embaumé la maison quand elle rentrait, entendre les chiens aboyer joyeusement en attendant qu'elle descende de la voiture. Où l'entendre rigoler était ma raison de vivre. 
Mais ce vendredi là, j'ai compris. J'ai compris que cette fois ci elle était vraiment partie. Elle était partie ne me laissant rien de son passage, même pas une paire de chaussettes. 

L'hiver était froid sans elle, je ne tricotais plus. À vrai dire je ne faisais quasiment plus rien, je mettais mis à écrire pour essayer de mettre des mots sur mes maux, mais cela ce finissait la plus part du temps, en crise de larme incontrôlable. 
Incontrôlable comme ce sentiment de vide en moi, incontrôlable comme mes sentiments, incontrôlable comme la vie. Cette vie que j'ai tant chérie depuis toujours et qui cette fois ne me donne plus goût de continuer.

Les chiens avaient perdu le sentiment d'être aimé et cajoler, ne pouvant que subvenir à leur besoin nutritionnel d'amour. Ne trouvant pas assez d'amour en moi pour leur en donner. Ne pouvant plus les regarder car au fond je voyais toujours la crise qu'elle m'avait faite pour avoir gnocchi et boulette. Elle m'avait dit que eux aussi seraient amoureux pour la vie et jusqu'à que la mort les sépare. 
Ce jour la face à sa tête d'enfant je n'avais pas pu résister et j'avais craqué, mais si ce jour là on m'avait dit que ce n'était que des mensonges et que finalement il n'y avait que eux qui aurait une fin heureuse je n'aurais certainement pas accepter. 

Et c'est peut-être égoïste de ma part mais je ne parviens pas à les donner alors que dans une autre famille ils seraient mille fois plus heureux. Mais si je franchissais ce cap, plus rien ne me retiendrait dans cette maison, dans notre maison. Elle est rempli de souvenir, elle est rempli de nous et maintenant je suis seule. Le nous ayant exister que trop peu à mon goût. Le nous qui ne sera plus jamais nous. Le nous qui s'est transformé en deuil. Notre maison que nous avons mis tellement de temps à faire construire pour qu'elle colle parfaitement à nous, reculée dans les bois, avec un grand terrain pour y faire notre mariage.

Je ne pouvais pas me résoudre à ça. C'était bien trop d'effort pour mon corps et pour mon coeur. Je n'étais pas en colère, je voulais juste savoir. Savoir ce qui c'était réellement passer. Savoir si elle était partie sereine. Savoir si elle avait pensée à moi avant.

Je suis prête à tout pour te retrouver. Pour nous retrouver.

Je veux savoir ce qu'il t'est arrivée Lenie. Je veux savoir ce qu'il nous est arrivée. 

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Hy guys, j'avais ça qui traînait dans mes brouillons. Il faut dire que j'ai même pas pris d'avance mais je me dis que si je le poste ça me motivera à ecrire la suite.

Me voila parti pour un 3e recit. Ceux qui ont lu le premier savent déjà mon style d'écriture. Je ne vais pas vous cacher qu'il va être compliqué pour moi d'écrire cette histoire et je ne posterai certainement pas à date régulière, ou peut-être que si.

Cependant j'espère que vous êtes bien accroché parce que ça risque de secouer.
Débizou :))

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