Barbara's birthday - As sing rain falls without a reason.

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 Credits to Sina (eulaicee on Twitter) for the picture, published with their autorisation.

" Le monde est une scène, et au nom de Barbatos je serai ce jour la meilleure d'entre tous ses chanteurs et toutes ses chanteuses ! "

Le 5 juillet est un jour est fort spécial, pour l'Église de Favonius, puisque c'est celui d'une personnalité fort importante au sein de celle-ci qui est célébrée : Barbara Pegg. À l'occasion de l'anniversaire de celle-ci, la sœur aînée de celle-ci, Jean Gunnhildr, choisit de faire utilisation de son influence loin d'être médiocre pour faire appel aux plus grands artistes des temps modernes : Furina de Fontaine et le barde Venti. Connaissant le rôle d'Archon joué par la première, et l'identité du " jeune homme " espiègle, c'est donc bien vite qu'elle fit appel à la Voyageuse et Paimon pour leur transmettre sa missive, requête de la part d'une grande sœur fort aimante et préoccupée par le bonheur de ce jour si particulier pour sa cadette.

  " J'ignore si ce message vous trouvera en capacité de m'aider, mais j'ose fort l'espérer. Le 5 juillet signe le jour de la célébration de la naissance de ma jeune sœur, et s'il vous est inconnu son hobby plus que chronophage, celui de représentations en tant que chanteuse, le voici désormais éclairé pour permettre de soumettre ma requête : cette passion qu'est la sienne représente une part importante de sa personnalité, ainsi que de ses rapports à autrui et comment les fidèles et citoyens de Mondstadt la perçoivent. Aussi, si le temps et l'envie vous prennent, alors j'aimerai organiser une rencontre entre vous et moi le plus rapidement possible, afin de vous soumettre en personne ma requête, s'agissant d'un projet d'envergure et dont je souhaite le meilleur accomplissement. Cordialement, G. Jean, maîtresse par intérim des Chevaliers de l'Ordre de Favonius. "

  La première personne qui eut droit à la missive fut Venti, le barde volatil et Archon Anemo. Ce dernier s'avéra fort intrigué par la demande expresse de Jean, mais aussi franchement intéressé. Un rictus malicieux naquit bien vite sur sa figure, alors que Paimon babillait les détails supposés être explicités par la demandeuse en personne, sous le regard franchement blasé de Lumine. Une fois les dires des " provisions d'urgence " achevés d'être dits, le barde va alors commencer à faire les cent pas, index tapotant ses lèvres closes tandis qu'il fit mine de réfléchir pendant un instant, bien trop long pour ne pas supposer qu'il fasse volontairement durer le suspense.

  Typique de notre barde, songea Lumine, non sans réprimer avec difficulté un petit sourire amusé.

  " C'est un geste magnifique, finit par dire Venti, et bien que mon souhait de laisser une liberté absolue à mon peuple soit plus important que tout, c'est ici un souhait que je ne peux qu'honorer. J'irai la voir, car il n'est rien de plus beau que la dévotion à l'Art, et l'accomplissement de ses rêves. "

Le " garçon " souriait, en prononçant ces mots. Malgré la malice perpétuelle qui illumine son regard, il en affiche toutefois dans son expression faciale une forme de fierté. Presque à la manière d'un père qui se ravit de voir son peuple évoluer pour le mieux.

  " Hum, vous vous rendez compte que vous vous adressez à l'artiste la plus courue de toute la scène fontainoise ? J'ai un emploi du temps extrêmement chargé, fit mine de snober Furina, alors j'ose espérer que votre demande est à la hauteur de mon talent.

- Je croyais que tu ne mangeais que des macaronis parce que tu n'avais pas les moyens de te sustenter d'autre chose, signala avec un sourcil arqué, ainsi qu'un petit air espiègle, Lumine.

- Humpf ! C'est juste que mes critères de choix des scènes sur lesquelles je me produis sont tellement élevés qu'aucune d'entre elles n'est en mesure de les satisfaire. Mais par égard pour votre dévotion à Fontaine, je veux bien hypothétiquement accéder à votre requête. "

Lumine réprima un franc soupir, alors que Furina effectua une rotation partielle pour regarder son interlocutrice. Affichant une mine boudeuse, elle reprit :

  " Dites m'en davantage ? J'attends. "

Cette fois, la Voyageuse ne put pas réprimer un petit rire amusé, alors qu'elle prit à son tour la parole pour enfin répondre à la demoiselle, lui explicitant le plus clairement du monde la situation de Jean et l'intention de celle-ci. À la manière de Venti, Furina prit la décision de prendre le temps de la réflexion - quoiqu'elle arbore un air davantage sérieux, étant une actrice exceptionnelle il lui fut aisé de jouer de la sorte - avant de donner également une réponse positive :

  " Merci Furina, Jean sera ravie quand nous allons le lui annoncer, sourit Lumine avec une douceur incomparable. "

  Une inclinaison de la maîtresse par interim des Chevaliers de l'Ordre de Favonius plus tard, et la collaboration entre celle-ci et ses deux prestigieux invités s'avéra être officiellement actée. Tandis que Venti s'affaira avec une dévotion grandiose dans l'écriture et les essais du chant lyrique destiné à celle qui serait incessamment sous peu célébrée, Lumine finissait comme mannequin d'essayage des costumes et décors de Furina, sous le regard attentif et quelque peu moqueur de Paimon - cette dernière n'hésitant pas à critiquer les travaux de celle ayant joué le rôle de l'Archon Hydro pendant plus de cinq cents ans, ce qui fit froncer les sourcils de la sévère mais juste maîtresse de Favonius par intérim. Toutefois, cette dernière choisit de s'abstenir de faire le moindre commentaire : Furina ne sembla pas en tenir rigueur à l'entité volante, alors Jean fit de même. Pareils préparatifs furent fastidieux, mais aussi fort plaisants et créèrent des instants d'amusement, et c'est donc le jour J que la surprise fut dévoilée à la célébrée.

  " Mais c'est... Je... Je n'ai pas les mots je... Merci. "

Les larmes de joie de Barbara valurent tous les mots du monde, et ce sourire étincelant ne saurait tromper aucune des organisatrices de cette surprise fantastique et quelque peu hors normes. Quand elle monta sur scène, drapée des soies soigneusement organisées par Furina, elle scanda avec une immense joie le texte rédigé avec application par celui dont elle ignore qu'elle est la divinité qu'elle prie avec tant de ferveur.

  " Dans le cœur des hommes, des femmes et des enfants,

J'ai pris le temps de dégainer ma gomme, et allumer leur flamme, les amenant

à s'élancer.

  J'ai chanté pour moi-même, écrit pour Barbatos,

 Faisant le requiem de ma passion, me refusant que j'endosse

le rôle de mon désir.

  Mais au milieu des macaronis, des croquis et des bouteilles,

J'ai rejeté cette agonie, faisant des terres de mon chant un endroit reconquis, je me renouvelle

  Abandonnant le devoir, le temps d'un battement d'aile

Laissant à entrevoir ce modèle

que j'ai toujours cherché à exprimer.

  Alors ne pleurez point, ne vous oubliez pas,

Car il n'y a que vous qui réaliserez vos rêves, pas moi. "

Dans une clameur à en faire trembler la terre, le public rassemblé au pied de la statue de Barbatos encensa l'idol devenue, le temps d'une journée, porteuse de la parole de son dieu et des costumes de celle qui joua ce rôle pendant des siècles. Les deux observateurs sourirent, avant de se détacher de l'endroit : déjà, il commence à pleuvoir. Même le vrai maître de l'Hydro avait écouté - peut-être ? - cette symphonie unique au monde car, à la manière de ce superbe chant, la pluie tomba sans raison...

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