Mercredi.
Je me réveille. Côté droit du lit. Le soleil tape sur les carreaux de la fenêtre. Les draps sentent la mandarine.
Je me tiens debout au milieu de la cuisine. Je n'ai pas faim, tout me semble fade. Le monde est gris. Il semblerait que tu en aies emporté les couleurs.
Tes vêtements entassés dans la panière à linge sale attestent de ton passage, ton maquillage sur le rebord du lavabo aussi, tout comme ton parfum posé sur le rebord de la baignoire.
La baignoire.
Je claque la porte de la salle de bain. Je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas sortir, mais je ne veux pas rester. Je ne peux pas rester. Je voudrais être auprès de toi. Sentir ton odeur mandarine, plaquer mes lèvres contre la peau de ton dos. Te murmurer des mots précieux au creux de l'oreille. Sentir ta peau contre la mienne.
Le soleil réchauffe la pièce, pourtant l'atmosphère me semble toujours aussi glaciale. Les heures passent, une à une, et se ressemblent. La journée me semble si longue, je ne fais que penser à toi, mais je ne pleure pas, non. Pourvu qu'elle se finisse vite.