Samedi.
Je me réveille. Au milieu du lit. Le soleil tape sur les carreaux. Les draps dégagent une vague odeur de mandarine. Je pose les yeux sur ton oreiller, déserté.
Je m'assois dans la cuisine. Les placards et le frigo sont pleins. Rien ne me fait envie mais je me force. J'avale un café et un fruit en tête à tête avec moi même. Tout me semble fade.
J'entre dans la salle de bain. Tes vêtement sont toujours là, entassés dans la panière à linge sale. Ton maquillage sur le rebord du lavabo, ton parfum sur la baignoire. J'aimerais tant le sentir encore une fois, mais c'est bien trop dur.
L'atmosphère se réchauffe peu à peu, peut être que le printemps arrive ? Le silence se fait un peu moins bruyant, ton absence un peu moins pesante. Je voudrais tout de même te serrer dans mes bras, rien qu'une minute, une seule. Ou ne serait ce que t'apercevoir de loin.
Je vais au parc aujourd'hui, celui en bord de route.