Un mois s'était écoulé depuis cette nuit où Gabriel et Jordan avaient enfin cédé à la tension insoutenable qui les unissait. Depuis, ils s'étaient retrouvés presque tous les soirs, cachés dans l'obscurité des chambres d'hôtel, des appartements discrets, voire des salles de réunion désertées. La passion qui les liait semblait inextinguible, une flamme qui brûlait de plus en plus fort à chaque rencontre.
Chaque soir, leur relation devenait plus intense, plus intime. Gabriel était surpris de découvrir à quel point il avait besoin de Jordan, pas seulement pour assouvir ses désirs, mais aussi pour partager des moments de vulnérabilité et de complicité. Leur attraction physique était indéniable, mais quelque chose de plus profond s'était aussi développé entre eux.
Jordan, de son côté, était tout aussi pris au piège de cette relation tumultueuse. Il savourait chaque instant passé avec Gabriel, chaque caresse, chaque baiser, chaque mot murmuré dans le noir. Leur connexion allait au-delà des simples étreintes, elle touchait à quelque chose de fondamental, de vital.
Pourtant, malgré leurs efforts pour rester discrets, la fréquence et l'intensité de leurs rencontres avaient commencé à attirer l'attention. Leurs absences répétées, leurs regards complices échangés en public, tout cela commençait à éveiller des soupçons. Ils savaient qu'ils prenaient des risques, mais la passion qui les unissait était plus forte que la prudence.
Un après-midi, alors que Gabriel travaillait dans son bureau au siège du parti, son téléphone sonna. C'était un appel de l'Élysée. Le président Emmanuel Macron souhaitait le voir d'urgence. Gabriel sentit son cœur se serrer. Il savait que ce jour arriverait, mais il n'était pas prêt à faire face aux conséquences.
Lorsqu'il entra dans le bureau du président, il trouva Macron assis derrière son immense bureau, l'air sérieux et préoccupé. Gabriel prit une profonde inspiration avant de s'avancer.
"Gabriel, asseyez-vous, s'il vous plaît," dit Macron en désignant une chaise devant lui.
Gabriel obéit, sentant la tension monter. Le président semblait hésitant, cherchant les mots pour aborder un sujet manifestement délicat.
"Gabriel," commença-t-il lentement, "vous savez que je vous tiens en haute estime. Vous êtes l'un des meilleurs atouts de notre parti, et j'ai de grands espoirs pour vous dans l'avenir."
"Merci, monsieur le président," répondit Gabriel, son ton respectueux mais inquiet.
"Mais," continua Macron, choisissant ses mots avec soin, "il y a des rumeurs qui circulent. Des rumeurs concernant votre relation avec Jordan Bardella."
Gabriel sentit son estomac se nouer. Il savait qu'il ne pourrait pas mentir. La vérité était trop évidente, et il devait assumer ses actes.
"Je... je comprends," dit-il finalement, la voix tremblante.
Macron hocha la tête, semblant peser ses prochaines paroles. "Je ne suis pas ici pour vous juger, Gabriel. Mais vous devez comprendre les implications politiques d'une telle relation. Jordan Bardella est l'un de nos principaux adversaires. Une relation entre vous pourrait provoquer des conflits d'intérêts majeurs et compromettre notre position."
Gabriel baissa les yeux, se sentant honteux et vulnérable. "Je suis désolé, monsieur le président. Je n'ai pas voulu que cela devienne un problème pour le parti."
"Je le sais," répondit Macron avec un soupir. "Mais nous devons être réalistes. Votre relation avec Bardella pourrait avoir des répercussions graves, tant pour vous que pour notre mouvement."
Gabriel releva les yeux, cherchant à comprendre l'étendue de la situation. "Que dois-je faire ?"
Macron le regarda avec une sincérité troublante. "Vous devez faire un choix, Gabriel. Votre carrière politique ou cette relation. Je ne vous demande pas de prendre cette décision à la légère, mais vous devez comprendre ce qui est en jeu."
Gabriel se sentait déchiré. La passion qu'il partageait avec Jordan était intense, réelle, mais il savait aussi que sa carrière politique et ses ambitions pour le futur étaient en jeu. Il se leva lentement, cherchant ses mots.
"Je... Je vais y réfléchir, monsieur le président," dit-il finalement, sa voix faible.
Macron hocha la tête. "Prenez le temps qu'il vous faut, mais sachez que le temps presse. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser cette situation s'envenimer."
Gabriel quitta le bureau du président avec une lourdeur dans le cœur. Il savait que cette conversation marquait un tournant décisif. La passion qu'il ressentait pour Jordan semblait maintenant teintée d'une amertume douloureuse. Il devait prendre une décision, et il savait que quoi qu'il choisisse, cela laisserait des cicatrices profondes.
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Cette nuit-là, Gabriel retrouva Jordan dans un appartement discret qu'ils utilisaient souvent. Jordan, remarquant immédiatement l'air troublé de Gabriel, s'approcha et posa une main rassurante sur son épaule.
"Qu'est-ce qui ne va pas ?" demanda-t-il, ses yeux perçant les défenses de Gabriel.
Gabriel soupira et baissa les yeux. "Macron sait pour nous," dit-il simplement.
Jordan écarquilla les yeux, surpris et inquiet. "Qu'est-ce qu'il a dit ?"
"Il m'a demandé de choisir," répondit Gabriel, la voix brisée. "Ma carrière ou notre relation."
Jordan sembla absorber cette information, la tension entre eux devenant presque palpable. Il prit une profonde inspiration, essayant de garder son calme. "Et que vas-tu faire ?"
Gabriel leva les yeux, rencontrant le regard de Jordan. "Je ne sais pas. Je suis déchiré entre ce que je ressens pour toi et ce que j'ai travaillé si dur pour atteindre."
Jordan hocha la tête, comprenant parfaitement la situation. "Je ne veux pas que tu sacrifies tout pour moi, Gabriel. Mais je ne veux pas non plus te perdre."
Ils restèrent silencieux un moment, chacun luttant avec ses propres émotions et pensées. La passion qui les unissait était toujours présente, mais maintenant, elle était teintée d'incertitude et de peur.
"Peut-être que nous devrions prendre du recul," dit finalement Jordan, sa voix trahissant sa douleur. "Juste le temps de réfléchir, de comprendre ce que nous voulons vraiment."
Gabriel sentit une vague de tristesse l'envahir, mais il savait que Jordan avait raison. "Oui, peut-être que c'est ce qu'il y a de mieux pour le moment."
Ils s'embrassèrent une dernière fois, un baiser empreint de mélancolie et de regrets. Gabriel quitta l'appartement, laissant Jordan derrière lui, son cœur lourd de décisions à prendre et de rêves à réévaluer.
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Ennemies to lovers ? Bardella x Attal
RomanceLes deux candidats se retrouvent sur le plateau de France 2, en face à face pour la toute première fois. Mais à force de petits jeux de sourires, leur rivalité semble faire naître en eux quelque chose de nouveau, de plus passionné.