Dans les montagnes

Les routes sinueuses

- Allez Florence, venez on y va en moto. Je sais que vous êtes pas fan du truc, mais je vous promets que je serais prudent.

- Pascal...

- Il fait beau, on a un peu de temps, vous aurez une superbe vue sur les montagnes et honnêtement on ira plus vite.

Elle soupira. Elle n'était pas hyper emballée. Et en même temps, malgré ce qu'elle disait, elle ne détestait pas la moto. La fois où elle en avait fait avec lui, elle avait même apprécié. Et pour être honnête, elle avait surtout apprécié le contact physique que la moto lui permettait d'avoir avec lui.

- Vous avez pas confiance en moi? Demanda Pascal

- C'est pas ça ... Bien sûr que j'ai confiance en vous. Mais franchement, on est plus à l'aise en voiture non?

Il la regarda en lui faisant une petite moue enfantine pour tenter de la faire craquer.... Ce qui fonctionna.

- Vous êtes chiant! C'est d'accord, va pour la moto ...

- Allez chercher vos affaires, je récupère les casques!

Il était content. Il adorait la moto, et il aimait en faire en la sachant derrière lui, son corps collé au sien. Les rares fois où c'était arrivé, il s'était senti encore plus vivant que lorsqu'il était seul.

- Je suis prête mon capitaine!

- Parfait, alors on y va. Je vous propose qu'on aille directement à la Forclaz pour voir notre témoin, et on rentrera peinard au milieu des montagnes! Ca vous va? Il prit son air charmeur pour la faire craquer, ce qui fonctionna.

- Oui, d'accord. Mais je vous préviens, l'apéro c'est pour vous!

- Promis!

Ils quittèrent le commissariat et disparurent vers la moto pour prendre la route. Florence s'installa. Elle avait menti, elle aimait cette sensation. Elle n'était pas fan de la vitesse, mais elle avait confiance en lui. Elle se souvint de sa question sur la vitesse et la promiscuité.
Elle aimait cette promiscuité. En réalité, depuis sa séparation avec Antoine, elle aimait de plus en plus souvent les contacts avec Pascal, les moments passés avec lui et elle en voulait plus. Alors l'idée de pouvoir le serrer dans ses bras à l'arrière de la moto la séduisait profondément.
Pascal roula prudemment, il lui avait promis. Il aimait la vitesse, l'adrénaline que ça lui provoquait, mais avec elle, il redoublait de prudence. Il sentait ses mains autour de sa taille qui l'enserrait. Depuis sa séparation avec Sarah, il hésitait à tenter quelque chose de concret avec elle. Mais il ignorait son état d'esprit, se souvenant encore du rejet subi il y a quelques années, alors il se contentait du maximum de contact qu'il pouvait avoir.

Ils arrivèrent à la Forclaz sans encombre. Pascal se gara et ils descendirent de la moto.

- Ca a été?

- Très bien merci, Vous avez été parfait, lui dit-elle avec un regard pénétrant qui le troubla, comme d'habitude.

Ils se dirigèrent vers le propriétaire de l'auberge afin de lui poser des questions sur l'enquête en cours, lui présenter des photos. Il n'en tirèrent pas grand chose. Il ressortirent un peu décus.

- Ils se fout de notre gueule vous croyez pas? Demanda Florence

- Je sais pas, il a eu l'air surpris au début. De toute façon on le saura vite, Nicky a lancé l'exploitation des lignes. Si son numéro apparaît, il va bien falloir qu'il s'explique.

Il arrivèrent au niveau de la moto.
- Vous voulez un café? Demanda Florence

- Avec plaisir.

- Venez.