𝐈𝐈. Brochet

15 4 2
                                    

     Et sans attendre plus, il plongea à son tour dans un océan d'algues et de sable...

Minho ne savait pas où aller. Il allait finir par se noyer, tout ça à cause d'un stupide chat qui avait disparu de sa vision. Il ne voyait rien ici, dans l'eau. Il faisait sombre, trop sombre, et l'air lui manquait déjà sous le coup de la panique.

Minho tenta de remonter.

Mais il s'éloigna de la côte.

Il essaya une seconde fois. En vain, il ne savait pas nager.

Mais une force le poussa hors de l'eau. Un jet d'eau, venant de plus profondément encore, le balança sur la berge. Le chat, était là, sur un des poteaux du quais. Il se lavait, comme si de rien n'était.

“C'était quoi ça ?!”

     Mais pas de réponse bien-sûr. Oh, si, quelques passagers attendant leur bateau semblaient perplexe; ils n'avaient rien vu, et voir un jeune homme aux traits coréen et aux cheveux blonds hurler tout en étant mouillé ne donnait pas trop envie de se baigner.

Le lendemain,

     Il entendait des voyageurs se demander pourquoi le lac s'appelait ainsi. Étrange comme réflexion à 22 heures, mais bon. Et c'était dans son devoir en quelque sorte de leur expliquer, alors il s'approcha.

“Le lac Pavlova s'appelle comme ceci parce qu'il y a des centaines d'années, les habitants d'Ethna lançaient des pavlova pour nourrir les créatures des océans. Ça leur portait chance, disait-on.”

«Oh, le faites vous encore aujourd'hui ?»

     Demanda une jeune femme blonde. Minho hocha négativement la tête.

“Les créatures sont maintenant nos ennemis, en quelque sorte. Elles nous veulent du mal. Et c'est pour cela que des personnes, comme moi, sont chargées de surveiller les plages.”


   Il les avait salué. Mais en retournant à son poste, un homme.

Un homme nu, sur le sable fin et chaud. Il semblait faible, il venait clairement de sortir d'une trop longue baignade.

Minho s'approcha en courant… une fois sur place, il instala la personne sur le dos avant de vérifier si elle respirait. Niet.

Le blond commença un massage cardiaque aussitôt. Mais l'homme aux cheveux violets ne semblait pas vouloir bouger davantage.

“MERDE ! QUELQU'UN, S'IL VOUS PLAÎT !”

     Une femme vraiment pâle avec une peau blanche neige, et des cheveux noirs, s'approcha. Elle était vêtue d'un grand kimono, lui aussi blanc. Elle posa une main sur l'épaule de Minho, lui faisant un signe négatif de la tête.

Sa tête.
Des oreilles et des cornes de bélier; un nez allongé. Derrière elle, une queue de mouton pendait.

Il se recula, en sursaut. Lui qui s'apprêtait à la remercier de lui venir en aide, prit peur. Un yōkai ? Ici, à Ethna ? Pourtant, ils vivent tous à Onhara.

Minho se retourna pour voir l'homme, comprenant que le fantôme venait de lui confirmer que ça ne servait à rien...

Mais,
Il n'était plus là.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 03 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

We'll remember the seaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant