Submerged Heart

Chapitre 1 : Questionnement

Matthiew

Aujourd'hui c'est la rentrée au collège. J'ai tellement hâte d'y être que je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit ! Avec Steven, nous sommes sur le chemin pour notre premier jour de collégiens. Je n'ai jamais vraiment eu de chance durant ma scolarité, je me faisais sans cesse chahuté par un groupe de filles, et bien sûr, le reste de l'école s'y mettait aussi car, pour elles c'était un jeu. Tous les jours, je me faisais insulter et frapper par les autres enfants de ma classe, on me jetait des boulettes de papier, me donnait des coups de coudes dans les côtes en me disant « tu ne sens rien du tout de toute façon, tu as plusieurs couches de protection !" Bien sûr, tous les adultes de l'école étaient au courant, mais pas un seul n'a bougé le petit doigt...

Le jour de mon anniversaire, les garçons de ma classe m'ont offert une boîte. Je pensais qu'il m'avait enfin accepté, jusqu'à ce qu'une douleur intense vienne me bruler les narines. Mais pendant toutes ces semaines, ce n'était « qu'un jeu ». Je ne peux pas leur en vouloir, après tout, c'est vrai que je suis gros et moche.

Et puis un jour, un nouvel élève est arrivé dans la classe. Il ne faisait que regarder les autres s'amuser à m'humilier. Jusqu'au moment où il s'est levé et à plaquer l'un des mecs contre le sol et lui a collé une droite dans la mâchoire, après cela il est parti dans la cour. Je n'ai pas osé aller le voir après qu'il ait pris ma défense. J'avais honte et surtout j'avais peur qu'il me reproche de s'être salie les mains à ma place. Mais au lieu de ça, il est venu me voir alors que j'étais recroquevillé dans un coin sombre sous les arbres et à commencer à me parler comme s'il ne s'était rien passé dans la salle quelques minutes auparavant.

- Je m'appelle Steven Miller, me dit-il. Et toi, comment t'appelles-tu ?

- M... Moi c'est... Mat... Matthew Smith, lui répond-y-je avec difficulté.

- ça fait longtemps que les autres t'embêtes comme ça ? Moi je n'aime pas ça embêter les autres, je trouve ça lâche.

- Ils joues ne t'inquiètent pas pour ça, lui dis-je alors qu'il tourne la tête vers le centre de la cour.

- t'en fais pas, de toute façon il ne reste plus trop longtemps avant les vacances d'été. Maintenant que je suis la, je ne te laisserais pas seul et je prendrais ta défense. Dis, tu veux bien être mon ami ? je ne connais personne dans cette ville.

- Tu n'es pas obligé tu sais, je suis habitué maintenant et tu risques de te retrouver mis à l'écart par ma faute... Et puis de toute façon une fois qu'on sera tous au collège, je recommencerais ma vie a zéro.

Le garçon me faisant face n'était pas convaincue, je pouvais lire dans ses yeux une immense pitié que je refusais que l'on me porte. Je me suis habitué à la solitude et de toute manière, je ne sais pas comment socialiser. Ça me fait peur. J'ai été trahi tellement de fois. On m'a menti un nombre incalculable de fois, et je ne parlerais même pas de ma peur bleue de l'abandon.

Steven

Je venais d'emménagé avec mes parents dans une petite maison proche de Los Angeles quand j'ai rencontré Matthew. Ce jour-là j'ai collé une droite à un mec qui n'arrêtait pas de lui balancer des insultes à la figure. Plus tard j'ai appris qu'un " jeux " avait débuté durant leur première année de primaire. Les règles consistait à tenir Matt à l'écart des autres le plus possible, tout en lui rabâchant sans arrêt qu'il était en surpoids et qu'il avait de ce fait, plus de problèmes de santé que les autres enfants.

- Qu'est-ce que vous trouvez de drôle à lui faire du mal comme sa ? Leur demandais je-alors que je commençais à m'énervé.

- Mais ce n'est rien on joue et puis de toute façon, il ne risque pas de ressentir quelque chose. Tu as vu son armure ? c'est un porc près à finir en rondelles bien grasses. Alors détend toi et amuse toi avec nous le nouveau.

- Et toi tu es une vache prête à finir en steak hacher Williams ! Lui répondis je alors tandis qu'elle se mit à pleurer, comme si je venais de lui apprendre la mort de son chat. Plutôt perdre un doigt que de jouer à votre jeu d'abrutit.

Après ça, je suis parti voir Matthew, je ne le trouvais nul-par. Alors, j'ai décidé de faire le tour de la cour et, c'est là que je l'ai trouvé, complètement effondré dans l'ombre des arbres formant une allée d'un bout à l'autre du terrain. Je me suis assis juste à côté de lui et c'est à ce moment là, que j'ai senti sa peur. Je sentais qu'il n'était pas à l'aise avec le contact humain. Je le voyais intimidé, alors je me suis présenté et lui ait demandé depuis combien de temps ces imbéciles l'emmerde comme ça.

- C'est juste un jeu t'inquiète, de toute façon ils ont raisons regarde moi... Me répondit t il.

- Je ne les laisserais plus faire, tant que je serais avec toi je leur mettrais autant de coups que de mots qu'ils utilisent pour te faire du mal et s'ils te touches je me chargerais de leur cas. je ne supporte pas leur lâcheté, sa me met hors de moi. 

Depuis ce jour Matt et moi nous sommes énormément rapprochés et encore plus depuis la disparition de ses parents... Aujourd'hui nous rentrons tous les deux au collège, là où le monde semble plus grand et plus impressionnant. Surtout que Matt lui, à peur d'y entrer et que ses traumatismes refasses surface, d'autant plus qu'il n'a plus l'amour de ses parents pour le réconforter au quotidien. Mais je sens qu'il n'y a pas que ça. Je pense qu'il a un secret encore plus douloureux dont il refuse de se libérer. Quoi qu'il en est, j'arriverais à découvrir ce que me cache Matt. Je ne supporte pas qu'il endure une souffrance aussi importante seul.

Matthiew

Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. j'ai été frapper à m'en briser quelques côtes au passage. Après ça, on m'a déshabillé et enfermé dans les toilettes en prenant soin de me menacer de me faire encore plus de mal si j'en parlais à qui que ce soit et si j'appelais à l'aide. j'étais terrifié et sans défense. une fois rentré de l'école, je me suis dirigé vers ma chambre comme à mon habitude. Je ne voulais pas voir ma mère. Elle me faisait peur elle aussi, et n'hésitait pas à passer ses nerfs sur moi et c'était pire quand elle était ivre, autrement dit tous les jours. Mon père lui recevais le même traitement que moi, malgré la fatigue et la souffrance que ses muscles endolories par le travail acharné lui faisaient ressentir. Je ne comprenais pas pourquoi on ne partais pas vivre loin, rien que tous les deux. J'étais trop petit pour savoir que c'était afin que son fils grandisse avec un papa et une maman qui vivent ensembles. Mais pourtant je savais qu'il n'étais pas heureux. Je l'entendais, s'enfermant dans la chambre d'ami chaque soir, afin de fondre en larme en toute discrétion. Il ne voulais pas qu'on le vois dans cet état. Et encore moins me renvoyer l'image d'un père faible, complètement détruit et démunit.

Mon père à toujours été mon héro, c'étais le plus fort, à mes yeux, il était invincible. J'ai toujours voulus prendre exemple sur lui. Être aussi fort que mon papa était l'objectif le plus infranchissable du haut de mes 7 ans et demis. 

Mais un jour tous c'est arrêté. Plus de papa, mon héro avait disparut. Plus de maman, celle qui m'avait donné la vie s'était éteinte. Je me suis retrouver seul. pas de famille, aucun ami. Alors je me suis retrouver dans un foyer spécialiser pour enfant qui ont perdus leurs parents. Je voyais la psychologue deux fois par semaine. Mais sa n'a jamais empêcher mes cauchemars de me venir me hanter chaque nuit depuis le drame.

Quand les parents de Steven ont su que j'étais en famille d'accueil, ils ont tout de suite monter un dossier pour m'adopter. Malgré tous leurs efforts, je n'arrive pas à me remettre sur pied. j'enchaines les crises de boulimies ou je peux prendre énormément de poids, et les crises d'anorexies ou je perd le double du poids que je prends. Cependant je ne supporte plus de manger, depuis trois semaines je refuse d'avaler le moindre aliment. Et ça me va très bien. Je ne veux plus entendre parler de nourriture. Je ne veux plus être aider. Je veux m'enfoncer dans mon mal-être et finir par disparaitre à mon tour. La rentré au collège approche, à ce jour je pèse cent-trente-six kilos, alors personne ne se rendra compte que je ne mange plus. en tout cas pour l'instant.