Une vie de rêve

188 10 0
                                    

emma

Il fallait le dire, je vivais une vraie vie de rêve. Avec Elie, tout se passait merveilleusement bien. Si bien qu'elle avait même emménagé à la maison. Pour le grand désespoir de Nathan qui se demande s'il ne devait pas se prendre un appartement. Je lui avais toutefois demandé de rester, lui promettant de faire plus attention. De nous faire plus discrètes.

Je n'allais toujours pas régulièrement à la fac, j'avais même envie d'arrêter complètement. Mais pour ça, il me fallait une autorisation d'Adler et je n'étais pas sûr de l'obtenir. Loin de là. Et il m'était inutile de contourner les règles cette fois-ci. Je devais le faire dans la légalité. Donc, directement prendre rendez-vous avec Adler.

Comme d'habitude, je n'en avais parlé à personne. Ni Nathan, ni Élie. Et ils allaient probablement me traiter de folle une fois que je serais rentré. Adler m'attendait pour 15h, j'entrais donc pour 15h dans son bureau

- Dubois, de quoi vouliez-vous me parler ?

- de ma situation actuelle colonel.

- vous aimeriez la changer ?

- oui monsieur

- et en quoi puis-je vous aider ?

- j'aimerais arrêter la fac

- c'est impossible. Et vous le savez. On vous a envoyé à la fac pour apprendre de nouvelles notions de droit et vous écarter un temps des terrains.

- vous avez besoin d'instructeurs compétents

- c'est exact. Tout autant que de soldat compétent et pour le moment ce n'est pas le cas de votre unité

- cet incident va donc nous poursuivre jusqu'à la fin de notre carrière ?

- cet incident comme vous dites, à coûter la vie à deux membres de votre unité. Nous savons tous qu'aucun de vous n'est réellement rentré indemne. L'armée aurait pu se passer de vos services et vous envoyer en retraite mais nous avons préféré vous laisser une seconde chance. Bien qu'il soit hors de question de vous envoyer en guerre

- donc je suis condamné à terminer une licence de droit

- je peux vous proposer une autre solution. Moins plaisante, plus contraignante et qui nous permettrait de voir où vous en êtes réellement. Si toutefois ça vous intéresse

- dites-moi

- nous travaillons de plus en plus avec la gendarmerie en outre-mer. Nous envoyons une équipe les soutenir en Guyane. Lutter contre l'orpaillage illégal et le trafic d'armes entre autres. Il s'agirait d'une mission de deux mois. Sans possibilité de retour anticipé vous devez le savoir. Trois dates de départs. Trois équipes de 5 militaires qui partiront à 2 semaines d'écarts chacune pour une totalité de trois mois sur le terrain

- donc sois-je fais un effort, soit je pars ?

- la balle est dans votre camp. Je vous laisse y réfléchir. Vous savez où me trouver si vous acceptez

J'hochais la tête et sortit de son bureau. Non. Je ne pouvais pas partir. Mais devais-je en parler à Élie ? Elle me tuerait. Mais je ne pouvais pas le cacher à Nathan. J'attendais toutefois de rentrer à la maison pour lui en parler. Évitant de lui envoyer un message. Je préférais être sur qu'Élie n'était pas là. Probablement à tort encore une fois

- Nathan ?

- dans le salon !

Je le rejoignis et m'assit à ses côtés. Élie n'était pas encore rentré. Une chance

Dans le MilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant