Au Bord du Chaos [ BARDELLA x ATTAL ]

Ch11 : Adieu

La lune brillait haut dans le ciel, jetant une lueur argentée sur les rues de la ville. Stéphane Séjourné, caché dans l'ombre d'un immeuble, observait les mouvements de la ville avec une froide détermination. La confrontation avec Gabriel et Jordan lui avait laissé un goût amer, et il était décidé à prendre sa revanche.

Stéphane attendit patiemment que la nuit avance, ses pensées tourbillonnant autour de son plan. Il savait où vivait Gabriel, et il avait observé ses habitudes pendant plusieurs jours. Ce soir-là, Gabriel était seul chez lui, Jordan étant resté plus tard au Parlement pour une réunion. Stéphane se glissa dans les rues désertes, se dirigeant vers la maison de Gabriel avec une discrétion calculée.

Il atteignit la maison, jeta un coup d'œil autour de lui pour s'assurer qu'il n'était pas observé, et pénétra dans la cour. Au fur et a mesure qu'il s'approchait de la porte d'entrée, son cœur battait la chamade, non par peur, mais par une anticipation presque délectable. Lorsqu'il atteignit la porte de Gabriel, il sortit une fine lame de sa poche, la serrant fermement dans sa main.

Il entra silencieusement, ses pas étouffés par le tapis. Gabriel était dans le salon, absorbé par des documents de travail. Il ne remarqua pas tout de suite la présence de Stéphane, concentré sur ses notes.

Soudain, Gabriel leva les yeux et son expression changea du tout au tout. De la surprise, il passa à la peur lorsqu'il reconnut la silhouette menaçante de Stéphane. Il se leva précipitamment, mais Stéphane était déjà sur lui.

- Stéphane, qu'est-ce que tu fais ici ? s'écria Gabriel, tentant de reculer.

- Il est temps de régler nos comptes, Gabriel, répondit Stéphane d'une voix glaciale.

Sans attendre, Stéphane bondit sur Gabriel, brandissant son couteau. Gabriel tenta de se défendre, mais Stéphane le frappa au ventre avec une force brutale. La douleur fut instantanée, déchirante. Gabriel chancela, tentant de reprendre son souffle, mais Stéphane ne lui laissa pas de répit. Il frappa encore, chaque coup porté avec une rage froide et calculée. Il lui enfonça la lame de son couteau soigneusement aiguisé a plusieurs reprises

Gabriel sentit la chaleur de son propre sang se répandre, tâchant ses vêtements et le sol. Il tomba à genoux, ses forces l'abandonnant progressivement. Stéphane le regarda avec mépris, savourant chaque instant de son acte de vengeance.

- Tu aurais dû rester à ta place, Gabriel, murmura Stéphane avant de s'éclipser aussi silencieusement qu'il était venu.

Seul dans la maison, Gabriel luttait pour rester conscient. Chaque mouvement était un supplice, mais il savait qu'il devait appeler à l'aide. Il parvint à sortir son téléphone de sa poche avec des mains tremblantes. En envoyant un message à Jordan, ses doigts glissaient sur l'écran ensanglanté : "urgent, viens vite".

Le message envoyé, Gabriel s'allongea sur le sol, se battant contre l'obscurité qui menaçait de l'engloutir. La douleur était insoutenable, chaque respiration une torture. Il sentait son sang se vider lentement, son corps devenant de plus en plus froid.

Jordan reçut le message alors qu'il quittait le Parlement. En voyant les mots de Gabriel, une panique indescriptible le saisit, un noeud dans son ventre se serra. Il se précipita vers sa voiture, ses pensées en désordre, ses mains tremblantes. La route vers la maison de Gabriel lui parut interminable, chaque seconde s'étirant en une éternité de terreur.

Lorsqu'il arriva enfin, il se précipita à l'intérieur, appelant le nom de Gabriel. Il trouva la porte entrouverte et, en entrant dans le salon, la vue qui s'offrit à lui le glaça d'effroi. Gabriel gisait sur le sol, baignant dans une mare de sang, ses yeux mi-clos.