HAUNTING | TOME I & II [REECRITURE]

18 | NELLI

Cette personne en ghostface n'a pas mon esprit, sa silhouette se joue en boucle dans mes pensées. Cette personne m'intrigue, comment se fait-il qu'il y a deux ghostface à Forks ?

Je ne peux pas mener de recherche sur internet car je ne connais même pas son prénom, rien de cette personne. Ce que je sais, c'est que c'est un homme grand et qu'il sait se battre, j'en ai la preuve avec la blessure que j'ai à la hanche.

       Je me dirige dans la salle de bain en grimaçant légèrement, la douleur est toujours présente malgré les soins que je fais. Je pousse la porte de la salle de bain pour y entrer, je me positionne devant le miroir en soulevant mon t-shirt, ma blessure est cachée par un bandage.

Je retire le bandage pour le changer, l'état de ma blessure est affreux. Il y a du sang sec, j'en profite pour le désinfecter encore une fois.

— Putain de merde..., marmonnais-je de douleur.

Je me mords la lèvre pour m'aider à supporter la douleur, je mets un nouveau bandage quand soudain quelqu'un toque à la porte d'entrée. Je fronce les sourcils, je descends les escaliers en grimaçant légèrement de douleur, je n'ai pas pris de médicament pour diminuer la douleur. J'arrive à la porte lorsque j'entends :

— Nelli, je sais que tu es là, ouvre-moi la porte.

Mon père est ici, mon foutu père est ici. Il n'est pas au courant de ma blessure, ni de ce que je fais en dehors des cours et puis en quoi ça changerait à sa vie de le savoir ? Il ne m'aimera pas plus que ça, il aura toujours cette même idée de moi.

— Ouvre-moi, putain, râla mon père.

Je soupire d'agacement, rien qu'à l'entendre parler me donne envie de le frapper. Je décide enfin d'ouvrir la porte, cependant je ne le laisse pas entrer.

— Tu ne laisses pas ton papa chéri entrer ?

— Les ordures ne rentrent pas chez moi, répliquai-je.

Je le vois serrer la mâchoire, ça ne la pas plut et j'en suis satisfaite.

— Je suis ton père, tu es censé me laisser entrer.

Je croise les bras en m'adossant contre le cadre de la porte, je le regarde de haut en bas.

— Père ou non, tu restes une ordure.

Il se rapproche de moi, je ne bouge pas de là où je suis. Sa main saisit avec force ma mâchoire tout en rapprochant mon visage du sien, son regard est rempli de colère et de haine. Je pense qu'il ne regarde pas sa nouvelle fille avec sa nouvelle petite famille de cette manière,

— Tu ne regardes pas ta nouvelle petite fille de cette façon, n'est-ce pas ?

Il fronce soudainement les sourcils, sa fille est son point faible à ce que je vois. Si je veux m'en prendre à lui, je dois m'en prendre à sa fille ou l'évoquer.

— Ne parle pas d'elle, Nelli.

— Tu ne vas rien faire, Louis.

Il lâche ma mâchoire et recule de plusieurs pas passant sa main dans ses cheveux, il détourne le regard puis part sans dire un mot. J'ai touché un point sensible, sa nouvelle fille.

***

La chaleur est présente aujourd'hui, un peu trop à mon goût. J'enfile un top avec mes jeans taille basse comme d'habitude, le bandage de ma blessure est légèrement visible en dépassant mon jean.